Ahmed Friaa : A continuer à regarder dans le rétroviseur, on ne fait que reculer à toute vitesse
Réagissant à l’éditorial de Leaders Magazine de ce moi de mars 2020, le professeur Ahmed Friaa (ancien ministre, de directeur de l’ENIT, et maire de Zarzis), avance des réflexions pertinentes :
1- les nouveaux arrivants sur la scène politique n'ont pas encore compris que notre pays vit un paradoxe que voici : "Les revendications légitimes des citoyens en général sont à connotations essentiellement socio-économiques alors que la solution ne peut-être que politique et culturelle"
2- Notre pays a besoin de grandes réformes touchant l'ensemble des secteurs dans un monde en mutations rapides et domine par le savoir. Or ceci ne peut se faire que dans un état fort et juste. Un état de droit. On en est très loin !
3- Je pense que la décentralisation excessive ne peut conduire qu'à l'anarchie et le gaspillage des moyens limités de l'état.
4- La politique c'est d'abord la capacité de proposer un rêve collectif et avoir les capacités pour le transformer en réalité vécue.
Quel rêve peut avoir un jeune aujourd'hui dans notre pays ? Hormis émigrer au péril de sa vie.
Je pense, et j'espère me tromper, qu'avec le mode de gouvernance instauré par "la meilleure constitution du monde" et sans changer les mentalités par une judicieuse politique culturelle et éducative, rien de bon n'est à attendre, indépendamment des responsables en place.
Conclusion : En poursuivant de regarder dans le rétroviseur, on ne fait que reculer à toute vitesse, dans un monde dominé par le savoir.
Ahmed Friaa
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