Mokhtar el khlifi: Il est temps d'en finir avec les tractations et les marchandages
Le citoyen que je suis, craint le pire pour son pays au vu de ce qu’il voit et entend.
Des discussions, des marchandages, des tractations, des va-et-vient, des déclarations à n’en plus finir, des programmes précis, sérieux et réalistes inexistants, tout cela, ne laisse pas entrevoir le bout du tunnel.
Pourtant le bon sens et le réalisme nous dictent le chemin à suivre.
De l’avis de plus d’un expert, hors de l’appareil gouvernemental, la situation de notre pays se rapproche, de plus en plus et à pas sûrs, du cas grec, et les premières mesures urgentes à prendre pour arrêter « l’hémorragie » et éloigner ce spectre, ne pourraient pas ne pas recueillir leur assentiment à quelque bord qu’ils appartiennent.
Le malheur pour ce pays est de ne pas avoir aux commandes des personnalités en mesure de saisir la réalité économique, de ne pas avoir de bons conseillers pourvu qu’on soit disposé à les écouter et surtout de trancher dans le vif.
Si ces dirigeants ont quelque doute sur la grave situation que traverse le pays et ne savent pas par où commencer pour remettre le pays sur la voie de la croissance, rien de plus simple, pourvu qu’on soit de bonne foi et si qu’on met l’intérêt du pays avant tout et surtout avant son intérêt politique. Provoquer un débat télévisé entre les personnalités économiques du Gouvernement (Messieurs, Chahed, Rajhi, Besbes, Saidi….) et leurs détracteurs (Messieurs, Ezzedine Saidane, MoezJoudi …), débat devant être dirigé par un économiste indépendant des partis (Monsieur Nouri, par exemple, ou quelqu’un d’autre).
De ce débat surgira la vérité. Ces experts s’entendront sur le diagnostic et sur les mesures précises à prendre des plus urgentes à celles qui le sont moins.
Ce débat public éclairera bien du monde. Le citoyen, les dirigeants des organisations nationales et les dirigeants politiques, et particulièrement, Rached Ghannouchi qui ne comprend strictement rien à l’économie mais qui a légitimement le Pouvoir de choisir le Chef du Gouvernement. Le Président qui ne connait que le Droit constitutionnel pourrait en tirer parti et ajuster ses choix. Enfin, et bien évidemment nos bailleurs de fonds qui sont dans l’expectative et ont suspendu les tranches de crédit combien vitales.
Oui, en formant ce gouvernement on doit avoir à l’esprit les objectifs à court et à moyen terme à réaliser et pouvoir choisir les hommes d’envergure en mesure de former une équipe homogène capables de le réaliser.
Si on parvenait, dans ces conditions, à définir avec précision le programme à réaliser et à mobiliser une équipe pour le prendre en charge, cela sera de nature à rétablir la confiance des investisseurs locaux et étrangers et à emporter l’adhésion des organisations nationales et du citoyen qui saura que le pays va emprunter la voie du redressement économique.
Nous devons parvenir à convaincre le citoyen sur la nécessité d’un sacrifice librement consenti car il y aura inéluctablement des sacrifices en vue.
N’avons-nous pas perdu beaucoup de temps faute d’un véritable capitaine à bord et ce depuis 2011?
Avec un programme précis et des hommes choisis surtout pour leur envergure, leur expérience et leur honnêteté et non des CV froids, la question de leur appartenance politique passera au second plan.
Puisse Dieu éclairer nos dirigeants qui estiment qu’ils sont plus proches de lui que nous autres humbles citoyens.
S’il y a un faux départ ce sera l’irréparable et cela pour plusieurs années avec des troubles sociaux incontrôlables qui nous feront perdre notre acquis démocratique et notre pain quotidien. Un Responsable politique averti en vaut deux.
Mokhtar el khlifi
- Ecrire un commentaire
- Commenter
sans vouloir noircir un peu trop le tableau, la plupart des tunisiens sont anesthésiés, englués. Pour qu'il y ait un changement, il faut un désir, un émoi. Or que désirent ils? Continuer à dénoncer, à râler, écrire des statuts sur les fautes des autres, d'Ennahdha, de Gannouchi et KS tout en vivant pareil comme jadis