Pour une mise en œuvre de la charte universitaire tunisienne et l’engagement au respect de son esprit
A la suite de l’invasion, le 17 mai 2019, du siège de l’Université de Carthage par des enseignants-chercheurs affiliés au syndicat Ijaba et leur recours répété à des slogans menaçants et injurieux contre la présidente et la vice-présidente de l’université, l’Association tunisienne de défense des valeurs universitaires tient à rappeler :
- Que le respect et la considération réciproques entre les collègues enseignants et les instances scientifiques et pédagogiques élues pour diriger l’université sont des valeurs consacrées, tant par la lettre que par l’esprit dans la charte universitaire tunisienne.
- Que la protestation justifiée et légitime contre les positions et les décisions des organes directeurs de l’université est un droit pour chaque universitaire à condition d’employer pour ce faire les moyens pacifiques reconnues et décents, d’éviter les abus comme la calomnie et la médisance et le recours à des propos qui constituent une violence morale inacceptable et condamnable, à l’image de ce qui est arrivé à la présidente et à la vice-présidente de l’université, élues.
- Que des comportements protestataires sous cette forme et avec un contenu pareil sont de nature à ajouter au déclin de l’université publique à la promotion de laquelle les contestataires appellent
- Que le silence du ministère de tutelle face à un incident grave survient après l’exacerbation d’une crise au cours de laquelle il n’a pas honoré ses engagements et qu’il n’a pas été capable de résoudre, ce qui l’a amené à impliquer le Conseil des universités et la Conférence des doyens et directeurs d’établissements universitaires dans des décisions administratives sans lien avec leurs prérogatives pédagogiques.
Tout en condamnant tous les comportements, décisions et prises de position qui dévalorisent l’universitaire et discréditent l’université et tout en exprimant sa solidarité avec la présidente et la vice-présidente de l’université, notre association réitère son soutien à toutes les revendications légitimes visant à améliorer la situation matérielle des universitaires, leur réhabilitation morale, l’amélioration de la situation de l’université tunisienne publique pour qu’elle accomplisse de la meilleure façon son rôle en matière de formation ainsi que dans les domaines de la science et du développement.
Elle appelle tous les universitaires à établir des formes de communication plus fines et plus utiles pour eux et pour l’université publique tunisienne d’autant plus que l’acquis de l’élection de toutes les instances scientifiques leur permet, à la fin de chaque mandat, de ne pas réélire les personnes qui n’ont pas été à la hauteur des attentes ou de retirer leur confiance, avant la fin du mandat, aux responsables élus qui n’ont pas tenu leurs promesses ou qui n’ont pas été à la hauteur de la confiance qui leur a été accordée.
Le président de l’association
Habib Mellakh
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