Sacré Allouche de l’Aïd (Album photos)
Source essentielle de revenu pour des centaines de milliers de petits éleveurs, de familles rurales et de bergers, le mouton sacrifié durant l’Aïd fait aussi la joie des enfants. Et le bonheur de toute une filière: vendeurs de charbons, faricants de kanouns, bouchers d'occasion, rôtisseurs de têtes, collecteurs de preaux...
Plusieurs jours durant précédant la fête, la Tunisie se transforme en immenses ‘’rahba’’ ou les intermédiaires (Gachchara) se livrent à un exercice torturant de montée des enchères. Face à des parents démunis, obligés de faire plaisir à leurs enfants et sauver leur honneur devant la famille et les voisins, ils jouent de toute leur malice pour attiser la pression. On est loin des 250 D la tête d’agneau qui aurait existé selon le ministre de l’Agriculture, Samir Bettaieb. A ce prix là, avec la montée de tous les coûts, le pauvre éleveur doit vendre à perte et se détourner totalement de l’élevage ovin.
La mercuriale est d’enfer : il faut compter 600 D, 750 D, voire plus pour un mouton d’entrée de gamme. Pour un poids plus lourd et un look de quoi parader au quartier, il faut commencer à partir de 1000D. Une double saignée, pour le budget familial en cette fin de vacances estivales et orée de la rentrée scolaire… et pour le cheptel lui-même.
‘’Le sacrifice du mouton est sacré’’ proclament doctement les traditionnalistes.
Aïd Mabrouk, pour tous.
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