Taoufik Baccar dira-t-il tout dans son nouveau livre ''Le miroir et l’horizon, la Tunisie rêvée''
Son témoignage sur les dernières années avant la révolution est attendu. Encore plus lorsqu’il est assorti de son analyse de la situation actuelle et de ses propositions de redressement. L’ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Taoufik Baccar s’est livré à cet exercice. Il vient de confier à son éditeur-imprimeur Mohamed Drije un ouvrage à paraître mi-septembre prochain sous le titre évocateur de ‘’Le miroir et l’horizon, la Tunisie rêvée’’. Préfacé par Christian de Boissieu, l’économiste français, membre de l'Académie des technologies, il s’articule au long de près de 450 pages sur deux grandes parties.
Le miroir, nous confie-t-il, c’est pour consigner tant de réflexions, restituer son propre parcours depuis sa prime enfance, dresser le portrait d’illustres personnalités rencontrées (Mandela, Kadhafi…), raconter de grands moments vécus… Mais, aussi montrer comment le modèle économique et social jusque-là adopté avait grand besoin à partir de 2006 d’une nouvelle adaptation au contexte du pays et de l’économie mondiale. Il rappelle à juste titre d’ailleurs que l’année 2010 sera celle où la Tunisie a enregistré un record jamais dépassé à ce jour de 86.000 diplômés de l’enseignement supérieur. En cinq ans, il s’agit d’un total de 350.000 nouveau diplômés. Beaucoup plus qu’en France par exemple. Sa lecture des évènements, notamment durant les derniers mois de 2010 sera intéressante à lire.
L’horizon, il s’agit pour l’ancien ministre du Plan et des Finances et ancien gouverneur de la Banque centrale d’explorer les fenêtres qui s’ouvrent et de scruter les horizons qui pointent.
L’ouvrage de Taoufik Baccar sera également attendu pour connaître son appréciation du rôle joué par les institutions financières internationales (FMI, Banque mondiale, notamment), qu’il avait longuement pratiquées, en tant que successivement, haut cadre, expert, ministre et gouverneur. Depuis 2011, jouent-elles un agenda préétabli ou elles n’ont pas de solutions appropriées à apporter à des questions certes anciennes mais qui se posent désormais autrement en termes nouveaux et dans un contexte inhabituel ? Sa réponse sera édifiante.
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