News - 28.05.2018

Le Couscous bientôt au Patrimoine immatériel de l’UNESCO

Le Couscous bientôt au Patrimoine immatériel de l’UNESCO

Une rencontre hautement symbolique vient d’être organisée à Paris à l’initiative des Ministères des Affaires Culturelles et du Tourisme tunisiens. Dédiée au Patrimoines culturels maghrébins, la rencontre, tenue à la maison de Tunisie a été consacrée au soutien de l’initiative algérienne de classer le couscous, bien culturel maghrébin commun au patrimoine immatériel de l’Humanité.

En présence d’une forte délégation algérienne et d’invités de marque, les représentants tunisiens de la Culture dont Ghazi Ghrairi, notre ambassadeur à l’UNESCO et Abdelhamid Larguèche, directeur général du Patrimoine ont salué l’esprit de l’initiative et montré ses multiples valeurs.

En effet, c’est la première fois que les pays du Maghreb présentent en commun un bien culturel commun à la liste du patrimoine de l’UNESCO. Heureuse initiative qui montre qu’il n’est jamais trop tard pour avancer dans la Construction du Grand Maghreb, et que là où la politique prend du retard, la Culture est toujours là pour y remédier.

Dans une conférence donnée à l’occasion, Abdelhamid Larguèche est revenu sur les valeurs de ce plat, notamment son ancienneté, prouvée autant par l’archéologie que par les recherches anthropologiques et historiques. Il a développé les arguments qui plaident en faveur de ce plat à valeur hautement symbolique qui constitue une invention du génie des femmes du Maghreb : «  Une anthropologie du couscous, laisse montrer les conditions socio-historiques qui ont permis aux sociétés nord-africaines d’inventer ce plat complexe qui est le produit de la rencontre d’une innovation technologique (le couscoussier d’argile cuite) et de la transformation des céréales. Cela a donné la cuisson à la vapeur. Cela a constitué une révolution dans l’art culinaire, inédite dans le monde méditerranéen. »

De son côté Slimane Hachi, directeur du Centre de recherche en préhistoire et anthropologie d’Alger a développé les arguments d’ordres historiques et anthropologiques qui plaident en faveur de l’authenticité et de l’origine nord africaine de ce plat, en insistant sur la force du lien social et culturel que ce plat festif et convivial représente et incarne.

Notons que c’est en mars 2019 que le dossier de soumission sera fin prêt et que les rencontres des experts des pays maghrébin se sont déjà rencontrés à Alger qui abrite le Centre du patrimoine immatériel africain.

Heureuse initiative qui vient rappeler la richesse et la vivacité de nos patrimoines communs.
 

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