Document de Carthage : pas d'accord sur le remaniement
Les membres de la commission des présidents des partis et organisations nationales signataires du pacte de Carthage se sont quittés ce vendredi sans parvenir à un accord sur le 64e point du document relatif au remaniement et à l’ampleur qu’il doit prendre. Cette dernière réunion n’aura donc pas été « décisive » comme on nous l’annonçait mais elle reste ouverte jusqu’à lundi à 10 heures.
D’emblée, le président de la République a tenu à s'adresser aux «pêcheurs en eaux troubles» : « il n’a jamais été question de passer outre à l’Assemblée, ni de s’y substituer. Je connais mes prérogatives et respecte la constitution», ajoutant que la démarche suivie n’est pas en contradiction avec la constitution :« je n’ai pas de leçons à recevoir sur ce plan». Il s’est dit convaincu que «le document de Carthage a permis d’apaiser les tensions : «on a pu trouver un dénominateur commun sur bien des points». Il a fait remarquer que le document proposé lors de la réunion ne comprenait que 63 points sur les 64 prévus, le dernier point concernant le remaniement n'ayant pas été retenu, faute d'accord sur l’ampleur de ce changement. «Les divergences portaient sur le point de savoir s'il fallait un remaniement partiel ou un remaniement radical y compris le chef de gouvernement», reconnaît-il. « Je me suis interdit d'aborder cette question parce qu’elle ne ressortit pas à ma compétence et qu’elle doit passer par la constitution. Il y a tout un cheminement constitutionnel à suivre, mais je ne peux pas interdire aux gens d’en parler». Il appelle néanmoins « les présents à se mettre d’accord parce que cette réunion est la dernière».
Tout ça pour ça ! il aura fallu des centaines d'heures de conciliabules pour s'apercevoir que la limogeage ou le maintien de Chahed est du ressort de l'Assemblée.
On apprend, en dernière minute, que le secrétaire général de l'Ugtt a annoncé à sa sortie du palais de Carthage où se tenait la réunion qu'il convoquerait la commission administrative de la centrale pour une réunion dans les prochaines heures afin d'examiner différentes éventualités indépendamment du document de Carthage et du gouvernement. La réunion abordera plusieurs questions dont 'les négociations sociales suspendues, la hausse vertigineuse des prix, les pensions de retraite, le Smig qui n'a pas été réévalué et les accords qui n'ont pas été signés' a-t-il déclaré.
c'est un message subliminal que Taboubi adresse au chef de gouvernement : voilà ce qui vous attend si vous tenez à rester. Ils l'auront certainement à l'usure. On ne s'oppose pas impunément à l'Ugtt. Contrairement à ce que croit la centrale ouvrière, le grand perdant dans cette affaire n'est pas Chahed, mais la Tunisie et la révolution. On s'apercevra bientôt qu'on a troqué une dictature contre une autre.
- Ecrire un commentaire
- Commenter
On dit pacte ou accord de Carthage et non pas document de Carthage.
On aurait joyeusement aimé voir El Baji administrer à cet instant à son rejeton une belle et significative claque et de préférence double.