Tarek Chaabouni: Pourquoi je suis candidat aux municipales à l'Ariana

J'habite l'Ariana depuis le 10 septembre 1964. J'y ai donc vécu mon enfance et joué avec les enfants de "Saniet el Grigui" et sur les papiers officiels le" Lotissement Couvopolos". Bien plus tard, j'ai appris que ce grec était français et maire de l'Ariana. Je suis donc, moi le fils de Habib Chaabouni, militant nationaliste, fier de participer aux premières élections libres de l'Histoire de la Tunisie indépendante.

Pour aller à l'école primaire Farhat Hached, je passais à travers champs ce qui est aujourd'hui le complexe municipal Bir Belhassen. L'Ariana a grandi, s'est construite en avalant ses espaces verts et ses champs. Aujourd'hui, le contexte politique et social est différent. Une Révolution politique a eu lieu et des élections municipales libres ont lieu.

Si les évènements historiques avaient un parcours logique, et ils ne l'ont jamais été, on aurait dû commencer par les municipales car la Démocratie est née dans une ville, Athènes.

Cette conviction est si profonde en moi que le 28 février 2011, j'ai envoyé une lettre au premier gouverneur de l'après 14 janvier, Nizar Kharbeche, pour déplorer le vide municipal créé par la démission du maire et suggérant de nommer des Délégations spéciales.

Avec les concours de tous les démocrates et de la Société Civile, nous formâmes les sept délégations spéciales du Gouvernorat. En cela l'Ariana fut pionnière.

Le sort de ces délégations fut divers et compliqué mais la méthode était la bonne.

Aux Municipales 2018, je suis candidat à l'Ariana, la ville où je vis et je travaille sur la Liste de AL ITTIHAD AL MADANI, une coalition de 11 partis démocratiques et d'indépendants par conviction que les candidats proches par les idées qui veulent agir ensemble doivent s'unir! Les Tunisiens doivent comprendre que ces élections sont faites par eux et pour eux et qu'ils ont la chance d'y participer et qu'ils doivent saisir cette rare occasion!