Opinions - 12.02.2018

Le Front populaire soutient les mouvements sociaux constructifs et légitimes: Il est dans son rôle en tant que force politique alternative

Le Front populaire soutient les mouvements sociaux constructifs et légitimes: Il est dans son rôle en tant que force politique alternative

Lors des mouvements sociaux du mois de janvier, le Front populaire a été injustement pris pour cible ; les responsables politiques au gouvernement, des deux bords d’ailleurs, l’ont tenu pour responsable des débordements, des pillages et des actes de vandalisme.

1/ Le Front s’en défend et condamne les débordements

Le Front s’en est fermement défendu : ses leaders avaient exprimé, dans tous les canaux de communication et avec une manière qui ne laisse place à aucune équivoque, leur profonde désapprobation aux débordements et à la violence qui s’en est suivie.

Hamma Hammami avait même déclaré à plusieurs reprises, sur les ondes de nombreuses radios et chaînes de télévision, que : « le Front populaire rejette toutes les formes de violence ; les actes de vandalisme et de pillage sont l’œuvre de voyous ; ces débordements et agissements sont inhérents à toutes les protestations qui sont le produit d’une très grande frustration. »
Pour récuser définitivement les accusations diffamatoires des détracteurs du Front et acculer ainsi les propagandistes de tout poil, « pour que les choses soient claires : nous tentons ici à expliquer l’origine de cette violence, mais nous ne la justifions nullement. D’ailleurs, ces débordements portent un sérieux préjudice aux revendications légitimes des manifestants. Dans nos débats, nous devons rester concentrer sur les vrais problèmes, à savoir les injustices que provoque cette funeste loi de finance» a soutenu le leader de la Gauche.

Pour enfoncer le clou, Hamma déclara « une loi qui répond aux exigences des institutions internationales et aux bailleurs de fonds ; elle est loin de répondre aux attentes des citoyens et des citoyennes. »  Il remue encore le couteau dans la plaie : « voyez-vous nous parlons que des débordements et non pas du fond du problème ; alors, à qui profite la violence ? » 

2/ Cheville ronde et trou carré

Les accusations gravissimes dont il a été victime le Front populaire représentent un vrai danger  pour la consolidation et l’affermissement de notre démocratie naissante. Ben Ali avait usé des mensonges et des calomnies pour discréditer ses adversaires et se maintenir au pouvoir. Tous les dictateurs l’ont fait et ils continuent hélas à le faire.

Essayer aujourd’hui en Tunisie ce modus operandi c’est comme tenter de faire rentrer de force une grosse cheville ronde dans un petit trou carré ; les réactionnaires qui cherchent à le faire risquent donc de briser à la fois la cheville et le trou… ! 

Notre cheminement démocratique est encore fragile et de nombreux pays guettent nos pas pour avancer leurs pions. Nos débats se doivent être constructifs et respectueux. Après tout, nous sommes tous animés par le même amour de notre patrie. Ne tombons pas dans la répugnance et les pièges tendus par certaines puissances. 

3/ Le Front populaire est une force politique alternative

Le Front populaire est  une force politique alternative ; il est l’héritier d’une longue tradition socio-démocrate de la Gauche tunisienne. Il est habité par des convictions démocratiques profondes. Le FP constate que la pauvreté s’est considérablement augmentée en Tunisie (près de 2,5 millions de pauvres avec près de 500 mille dans une extrême pauvreté) mais le nombre de riches aussi. C’est pourquoi il voit dans notre système actuel un système social fondé sur des inégalités insupportables ; des inégalités qui menacent sérieusement notre cohésion nationale et territoriale. Le Front cherche à inventer et à proposer des réformes mariant efficacité économique et justice sociale. 

Ezzeddine Ben Hamida


 

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1 Commentaire
Les Commentaires
Adnan Louhichi - 15-02-2018 09:17

Votre article est pertinent mais votre conclusion l'est moins. Sommes-nous tous animés par le même amour de notre patrie ? That's the question, personnellement je ne le crois pas. Parce que il y a parmi nous des formations politiques "suivez mon regard" pour lesquelles la patrie n'est ni une notion géographique, ni historique, ni ethnique, ni linguistique. Elle est pour elles en premier et dernier lieu idéologique et religieuse. Elle est islamique et sunnite seulement. Les musulmans chiites sont classés en tant qu'ennemis à combattre tout comme nous autres classés laïcs donc des ennemis de Dieu et de leur projet qui est -il faut insister la-dessus - strictement politique. Ce projet = 1 la prise du pouvoir par tous les moyens y compris par les urnes, 2 le positionnement tous azimuts dans les organes de l'états et des institutions constitutionnelles, 3 le positionnement dans la société à travers les ONG , les associations, les médias etc etc etc Pour ce qui est du FP : le discours de H. Hammami, de M. Rahoui, de A. Amroussia et d'autres doit à mon humble avis être revu et corrigé. Volet politique : être plus clair et surtout plus percutant en ce qui concerne le régime politique préconisé : rassurer les investisseurs, gagner la confiance et l'adhésion de la classe dite moyenne (elle ne l'est plus) en suivant et en soutenant énergiquement ses revendications syndicales ( exemple santé + enseignement = 500.000 fonctionnaires), tenir un langage rassurant vis-à-vis des pays amis et surtout placer toujours l'intérêt de la Tunisie au premier plan et de ne jamais le menacer par des propos hostiles envers un pays avec lequel nous avons des relations importantes. Bref ne pas déballer à la fois toutes les positions, tous les sentiments, toutes les convictions, chaque chose en son temps. Volet économique : exposer des étapes souples de changement d'orientation, donner dans une première étape (10 ans) aux investisseurs un rôle de locomotive pour le développement du pays, les associer dans l'exploitations des ressources énergétiques et minières du pays (une forme de nationalisation en partenariat public, privés nationaux et non internationaux)...Volet enseignement et culture : c'est la superstructure de l'édifice : budget conséquent pour l'enseignement y compris le titre 1 (augmentation importante du salaire de l'enseignant, budget recherche scientifique : doit passer progressivement de 0,...à au moins 3 pour cent comme Singapour (exemple Israël 5 pour cent), travailler sur l'infrastructure culturelle ( actuellement tout est désaffecté). Enfin, bref les FP remettez-vous en question. s.v.p.

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