Le Front populaire soutient les mouvements sociaux constructifs et légitimes: Il est dans son rôle en tant que force politique alternative
Lors des mouvements sociaux du mois de janvier, le Front populaire a été injustement pris pour cible ; les responsables politiques au gouvernement, des deux bords d’ailleurs, l’ont tenu pour responsable des débordements, des pillages et des actes de vandalisme.
1/ Le Front s’en défend et condamne les débordements
Le Front s’en est fermement défendu : ses leaders avaient exprimé, dans tous les canaux de communication et avec une manière qui ne laisse place à aucune équivoque, leur profonde désapprobation aux débordements et à la violence qui s’en est suivie.
Hamma Hammami avait même déclaré à plusieurs reprises, sur les ondes de nombreuses radios et chaînes de télévision, que : « le Front populaire rejette toutes les formes de violence ; les actes de vandalisme et de pillage sont l’œuvre de voyous ; ces débordements et agissements sont inhérents à toutes les protestations qui sont le produit d’une très grande frustration. »
Pour récuser définitivement les accusations diffamatoires des détracteurs du Front et acculer ainsi les propagandistes de tout poil, « pour que les choses soient claires : nous tentons ici à expliquer l’origine de cette violence, mais nous ne la justifions nullement. D’ailleurs, ces débordements portent un sérieux préjudice aux revendications légitimes des manifestants. Dans nos débats, nous devons rester concentrer sur les vrais problèmes, à savoir les injustices que provoque cette funeste loi de finance» a soutenu le leader de la Gauche.
Pour enfoncer le clou, Hamma déclara « une loi qui répond aux exigences des institutions internationales et aux bailleurs de fonds ; elle est loin de répondre aux attentes des citoyens et des citoyennes. » Il remue encore le couteau dans la plaie : « voyez-vous nous parlons que des débordements et non pas du fond du problème ; alors, à qui profite la violence ? »
2/ Cheville ronde et trou carré
Les accusations gravissimes dont il a été victime le Front populaire représentent un vrai danger pour la consolidation et l’affermissement de notre démocratie naissante. Ben Ali avait usé des mensonges et des calomnies pour discréditer ses adversaires et se maintenir au pouvoir. Tous les dictateurs l’ont fait et ils continuent hélas à le faire.
Essayer aujourd’hui en Tunisie ce modus operandi c’est comme tenter de faire rentrer de force une grosse cheville ronde dans un petit trou carré ; les réactionnaires qui cherchent à le faire risquent donc de briser à la fois la cheville et le trou… !
Notre cheminement démocratique est encore fragile et de nombreux pays guettent nos pas pour avancer leurs pions. Nos débats se doivent être constructifs et respectueux. Après tout, nous sommes tous animés par le même amour de notre patrie. Ne tombons pas dans la répugnance et les pièges tendus par certaines puissances.
3/ Le Front populaire est une force politique alternative
Le Front populaire est une force politique alternative ; il est l’héritier d’une longue tradition socio-démocrate de la Gauche tunisienne. Il est habité par des convictions démocratiques profondes. Le FP constate que la pauvreté s’est considérablement augmentée en Tunisie (près de 2,5 millions de pauvres avec près de 500 mille dans une extrême pauvreté) mais le nombre de riches aussi. C’est pourquoi il voit dans notre système actuel un système social fondé sur des inégalités insupportables ; des inégalités qui menacent sérieusement notre cohésion nationale et territoriale. Le Front cherche à inventer et à proposer des réformes mariant efficacité économique et justice sociale.
Ezzeddine Ben Hamida