News - 06.12.2017
La Tunisie black-listée par l’Union européenne : Quelle sortie de crise ?
Le verdict de l’Union européenne incriminant la Tunisie parmi 17 Etats accusés de « paradis fiscaux » n’est pas définitif, apprend Leaders de bonne source. Un « dossier complet, satisfaisant aux exigences et transmis à temps » pourrait être examiné par les ministres européens des Finances lors de leur prochaine réunion le 23 janvier 2018. La Tunisie aura alors de fortes chances d’être retirée de cette « liste noire ».
Les réponses demandées par Bruxelles portent sur les mesures prises et le dispositif mis en place en matière d’équité fiscale, de lutte contre l’évasion fiscale, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Un calendrier de mise en œuvre pour ce qui reste à entreprendre est également nécessaire.
"Surprises" par la décision européenne, les autorités tunisiennes se redéployent pour favoriser une sortie de crise rapide. Dépêché sur les plateaux de Radio Mosaïque FM, le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Zied Ladhari a déploré « une mauvaise surprise.» « Tout c’est rapidement accéléré alors que nous étions tous ces derniers temps en discussion avec l’Union européenne au sujet notamment des avantages incitatifs accordés aux investisseurs étrangers, a-t-il déclaré. Nous estimons avoir fourni des explications convaincantes », affirme -t-il. Il a révélé que la dernière correspondance de l’Union européenne est parvenue à Tunis, la fin de la semaine dernière, ce qui explique la réponse transmise lundi à Bruxelles.
A la Kasbah, on indique qu’une déclaration officielle sera incessamment publiée par le biais du ministère des Affaires étrangères.
Dans la gestion de cette crise, la Tunisie bénéficie de l’appui de nombreux pays européens ainsi que de la collaboration des services de la Délégations de l’Union européenne à Tunis et de son chef, l’ambassadeur Patrice Bergamini. Dans une déclaration à Leaders, le diplomate européen a souligné tout l’engagement de l’UE aux côtés de la Tunisie ces dernières années et sa volonté d’accroître la coopération bilatérale. Tout en regrettant le retard de la transmission de la réponse tunisienne à Bruxelles, il a estimé que « si la Tunisie fait ce qui lui est demandé, et elle le fera, un plan de sortie de crise est possible », la prochaine échéance étant le 23 janvier 2018.
Multipliant les démarches avec les autorités tunisiennes en vue de désamorcer cette crise, l’ambassadeur chef de la Délégation de l’Union européenne sera reçu notamment le chef du gouvernement, Youssef Chahed et réunira, jeudi matin les ambassadeurs des pays européens.
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