Remaniement : Voici comment Youssef Chahed choisira ses ministres
Un an après, seulement, Youssef Chahed est de nouveau en consultations, cette fois, pour le remodelage de son gouvernement. Après Hafedh Caïd Essebsi, Rached Ghannouchi, Yassine Brahim et Mohsen Marzouk, c’est autour des autres signataires de l’Accord de Carthage de se succéder à Dar Dhiafa pour lui faire part de leurs analyses et de leurs « propositions ».
Reçu lundi matin au palais de Carthage, le chef du gouvernement avait évoqué la question avec le président Caïd Essebsi. Même si le communiqué officiel, publié à l’issue de l’audience ne l’a pas mentionné, le « cadrage » général du remaniement a bien été établi. Trois critères principaux ont été fixés quant au montage du remaniement.
Le premier est le respect des équilibres issus de l’Accord et de l’esprit de concorde qui l’a présidé, donnant naissance au gouvernement d’union nationale.
Le deuxième critère est l’évaluation de la performance de chaque membre du gouvernement actuel.
Quant au troisième critère est la prise en compte des enjeux de la période à venir, d’ici début 2020 (date de la passation avec le gouvernement qui sera issu des élections de fin 2019). Quelles compétences requises à chaque poste pour affronter les défis qui s’imposeront d’ici là et réussir l’aboutissement à bon terme.
La trame est dessinée. Reste à Youssef Chahed, censé rester en fonction jusqu’à la fin de l’échéance de 2019, de disposer de la marge de manœuvre qui lui est indispensable pour composer sa nouvelle équipe. Si on en lui laisse la liberté. Sa responsabilité, bien lourde, est engagée.
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Il est très difficile de se prononcer sur les résultats une fois les trois critères satisfaits. Une composante importante à prendre en compte et qui malheureusement, on ne peut pas s'en débarrasser : c'est l'UGTT, qui a été à l'origine, il faut le rappeler, du départ de plusieurs Ministres compétents et fair play. Le Gouvernement doit se prémunir de solutions avant de s'engager.
Autant que ça pour le choix…. ? Pourtant c'est simple, facile. Qu’est ce qu’un ministre de l’économie aujourd’hui sinon celui qui s’engagerait à nous mener, en 2 à 3 ans, vers une balance énergétique non déficitaire…? Une balance alimentaire équilibrée par notre propre agriculture et cheptels. Qu’est ce que la finance aujourd’hui en Tunisie sinon l’engagement de converger vers une politique monétaire autour d’un taux directeur BCT bas, très bas ? De converger vers un Budget triennal réduit, amincie, épuré. Paix économique, paix financière; le Pacte à signer.
Lucide ,mais une véritable coopération unanime doit l'appuyer et lui faciliter la tâche au nom de la primauté de la nation et de son équilibre .. Les semeurs de troubles et les critiques âpres déstabilisent la confiance réciproque .. Surtout entre État et citoyens ..