Ezzeddine Ben Hamida: L’heure est à la rationalisation
Les responsables du FMI et de la banque mondiale ont formulé récemment auprès de nos autorités une double exigences:
- Arrêter, à défaut limiter, le recours récurent à l’endettement;
- Renouer au plus tôt avec l’établissement des budgets équilibrés.
Les pistes suggérés par nos hôtes s'articulent autour de 2 axes fondamentaux:
- La lutte ferme contre la corruption et l'économie informelle pour améliorer significativement les recettes fiscales ;
- l’adoption d’une politique de rigueur budgétaire en vue de limiter sérieusement les dépenses publiques. Cette austérité au niveau des dépenses de l’Etat passe nécessairement, d’après les responsables du FMI et la Banque Mondiale, par:
• la réduction des effectifs de la fonction publique,
• la rationalisation des dépenses de la caisse de compensation. Cette rationalisation suggère :
- une augmentation du prix des carburants,
- une baisse substantielle des subventions du pain et de tous les produits céréaliers.
L’été s’annonce donc doublement chaud! Avons-nous seulement le choix?
Force est de constater que la réponse est négative. Tout réside à présent dans la manière dont ces réformes structurelles vont être conduites, mises en place. Les Tunisiens consentiraient encore des efforts, si et seulement si les sacrifices demandés sont équitablement répartis. L’équité, la justice sociale et l’égalité du traitement doivent être le maître mot. Aussi, tout doit être fait dans la plus grande transparence.
Les Tunisiens ne pourraient accepter en effet de consentir autant d’efforts alors qu’au même temps certains de leurs dirigeants gagneraient des salaires qui frôlent l’insolence. L’Etat, doit en donner le parfaite exemple. Elle doit réduire son train de vie : Salaires de certains responsables et élus, avantages en natures et primes, voyages,… .
Ezzeddine Ben Hamida
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Narcisse , poursuivant frénétiquement son image dans une mise en abyme infinie, découvre le rien.