Slim Khalbous dévoile les grandes lignes de sa stratégie de réforme de l'enseignement supérieur
Dans une interview à Leaders el Arabya (n°16, avril 2017) le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Slim Khalbous , a levé le voile sur sa stratégie de refonte de l'enseignement supérieur tunisien. Il a annoncé que le démarrage des grandes réformes du secteur de l’enseignement supérieur commencera fin juin avec les élections universitaires qui seront marquées cette année par des changements au niveau des présidents de la plupart des institutions universitaires. A cet égard, les doyens et directeurs nouvellement élus bénéficieront au cours du mois de juillet et pour la première fois, d’une formation accélérée en matière de gestion pour leur permettre de gérer les institutions universitaires qu’ils qu’il seront appelés à diriger à bon escient.
S’agissant de la réforme universitaire, le ministre a précisé qu’elle se fera en deux temps. C’est ainsi qu’il sera procédé dans une première étape à des améliorations immédiates de manière à ce que les élections de 2017 gagnent en transparence et en clarté, avant que des réformes profondes ne soient lancées comme celles qui seront soumises aux commissions de réforme lesquelles ont engagé d'ores et déjà une réflexion sur la possibilité d’un révision des méthodes de gouvernance comme la suppression de la classification des professeurs universitaires (catégories a et b). Parmi les autres réformes structurelles projetées, celles relatives aux conseils scientifiques dans les institutions universitaires. Il est question de créer deux conseils, un conseil scientifique stritco sensu composé de professeurs qui se consacre aux questions scientifiques et pédagogiques, alors que le second où sera représenté le personnel administratif à côté des étudiants sera une sorte de conseil d’administration qui regroupera toutes les parties.
Le ministre indique que le nombre d’étudiants dans le secteur privé atteint les 30000 sur une population estudiantine totale de 300000 et insiste sur la nécessité de mettre en place une stratégie nationale pour l'enseignement supérieur avec ses deux composantes publique et privé et ses deux piliers, la qualité et la complémentarité.
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