Sonia Mbarek soutient avec brio une thèse de doctorat sur le statut du musicien en Tunisie
A peine délivrée en septembre dernier de sa charge de ministre de la Culture dans le gouvernement Habib Essid, Sonia Mbarek a repris avec ardeur la finalisation de sa thèse de doctorat en sciences politiques. Le thème choisi est particulièrement «difficile et innovant» : "Le Statut du musicien en Tunisie : Etat des lieux de la politique musicale : approche sociologique". Le directeur de thèse, Pr Hamadi Redissi est rigoureux. Et le jury, présidé par le Pr Nabila Mezghanni, avec comme rapporteurs les Prs Mohamed Kerrou et Asma Nouira, sera d’une grande exigence. Pendant plus de deux heures et demie, la soutenance, jeudi après-midi à la faculté de Droit et de Sciences politiques de Tunis a été un moment exceptionnel d’échanges et de débat sur l’antagonisme et l’ambiguité de ce statut très particulier. Plus encore, sur la politique publique culturelle dans son ensemble. Décision du jury : mention très honorable, avec les félicitations...
De multiples vocations et une distanciation nécessaire
Le musicien a-t-il besoin d’un statut ?
«Voilà un sujet innovateur et bien difficile que vous avez eu le mérite de choisir et de bien traiter, commentera la président du jury, le Pr Nabila Mezghanni, avant de soulever nombre de nouvelles pistes à approfondir». Sur la même lancée, le Pr Asma Nouira posera la question sur les fondements d’une politique publique culturelle. «Une recherche remarquablement réussie», dira le Pr Mohamed Kerrou avant de s’interroger sur le vrai statut, autre que social et professionnel qui sied le mieux aux musiciens et autres artistes.
Les débats s’élèveront très haut. Une nouvelle carrière universitaire s’ouvre devant Sonia Mbarek.
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