Les erreurs médicales en dossier dans Leaders Arabyia : plus de 350 plaintes déposées annuellement
Sujet d'une vive polémique ces derniers temps, les erreurs médicales en Tunisie sont traitées en principal dossier dans la nouvelle livraison du mensuel Leaders Arabiya (15 mars/ 15 avril 2017). Quelle distinction faut- il établir entre erreurs, fautes et accidents médicaux?
Sont-ils en permanente augmentation? Quelles en sont les causes? Quelles problématiques d'ordre juridique, éthique et technique soulèvent-ils?
Pour y répondre, le magazine publie, outre le témoignage poignant de la mère d'un enfant victime d'une erreur médicale, des données chiffrées inhérentes à ce phénomène. Selon le directeur de l'inspection médicale et para-médicale au sein du ministère de la Santé,Dr Taha Zine Abidine , entre 350 et 400 plaintes pour des erreurs médicales présumées sont déposées annuellement, alors que le Dr Mounir Youssef Makni, président du Conseil National de l'Ordre des médecins tunisiens , tout en reconnaissant l'existence de pareilles erreurs, appelle à faire preuve de circonspection à ce sujet, et attire l'attention sur la difficulté qu'il y a à établir des statistiques fiables, faute de méthodologie scientifique et d'un registre unique dans lequel doivent être consignés erreurs, fautes et accidents médicaux.
Quant au Dr Issam Amri, président de l'Association tunisienne d'aide aux victimes des erreurs médicaux, il impute les erreurs médicales ," sujet tabou en Tunisie", à la formation insuffisante chez certains praticiens, à l'hygiène défectueuse dans des hôpitaux publics et cliniques privées, ainsi qu'au déficit de communication entre médecin et patient, censés entretenir des rapports de confiance mutuelle que sous-tendent le "contrat de soin" et les règles d'éthique médicale. Il déplore, par ailleurs, l'absence d'"un système national d'information en matière de graves fautes et accidents médicaux".
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