L’Académie française décerne à Hélé Béji le Grand Prix Hervé Deluen (Album photos)
Hélé Béji a été distinguée par l’Académie française en lui décernant au titre des Prix littéraires 2016, le Grand Prix Hervé Deluen. Destiné à récompenser « toute personne ou toute institution qui contribue efficacement à la défense et à la promotion du français comme langue internationale », il lui a été remis en présence d’un grand nombre d’académiciens, lors d’une séance publique solennelle tenue sous la prestigieuse Coupole de l’Académie, jeudi 1er décembre, consacrée aux lauréats des prix pour l’année 2016. Sous la présidence de Xavier Darcos, Directeur de la séance, Danièle Sallenave, Directeur en exercice, devait prononcer le discours sur les Prix littéraires, avant de céder la parole à Hélène Carrère d'Encausse, Secrétaire perpétuel pour traiter du thème : « 1816-2016 : bicentenaire de la restauration de l’Académie française.
Rendant hommage à Hélé Béji, Mme Sallenave a notamment indiqué : «Auteur de nombreux livres à l’inspiration lucide et combative, selon l’expression de M. Xavier Darcos, Mme Hélé Béji, Tunisienne d’expression française, a fondé en 1998 le Collège international de Tunis qu’elle préside et dont l’activité est devenue centrale dans la vie intellectuelle du Maghreb».
Ses ouvrages dressent un «portrait du décolonisé», qui se dégage à travers la peinture des aliénations et du mal-être lié à la quête de liberté et aux régressions identitaires. Son premier livre, paru en 1982, Désenchantement national, est une analyse critique des nouvelles formes d’arbitraire politique qui avaient suivi l’indépendance tunisienne. Dans un récit autobiographique, L’Œil du jour, elle s’attachait à décrire la société traditionnelle dans un style poétique et satirique.»
Et d’ajouter : «Dans ses derniers livres, Une force qui demeure et Islam Pride. Derrière le voile, elle montre comment on peut dépasser ce qu’elle appelle « la guerre civile du voile». Décelant les signes d’une sécularisation progressive des courants islamiques au contact de la modernité, elle défend et soutient l’idée qu’une cohabitation est inéluctable entre l’islam et la démocratie.»
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