C'est beau le patriotisme ?!
A moins d’une semaine de la tenue de la conférence sur l’investissement Tunisia 2000, le gouvernement doit faire face à une vague de protestations, à commencer par les avocats qui s’apprêtent à entrer en grève à partir du mercredi 23 novembre pour dénoncer les dispositions les concernant en matière de contrôle fiscal prévues par la loi de Finances 2017. Un rassemblement est également prévu devant le siège de l’ARP au Bardo pour faire pression sur les députés qui débattent depuis quelques jours du projet de budget de l'Etat. Les autres professions libérales concernées également par cette loi, notamment les médecins, ne manqueront certainement pas dans les prochains jours de se rappeler au bon souvenir du gouvernement.
Mais ce qui taraude le plus le gouvernement, c’est la réaction de l’Ugtt au moratoire proposé sur les augmentations salariales prévues pour 2017. Tenant fermement à l’application de l’accord conclu dans ce sens avec le gouvernement Essid, la centrale syndicale a refusé jusqu’ici toutes les solutions alternatives qui lui ont été proposées. Alors qu’il avait prévu initialement un blocage des salaires jusqu’à 2019, le gouvernement a dû ramener ce délai à 2018 puis à octobre 2017 et pourrait faire une ultime concession dans les prochains jours, l'Ugtt est restée de marbre, rejetant tout compromis.
Cette attitude de l'Ugtt illustre parfaitement le rapport de forces dans le pays. Face à un gouvernement faible parce que,isolé et sans appuis conséquents, les syndicalistes usent et abusent de leur puissance. Il n'est pas question de céder, d'autant plus que nous sommes à un mois du congrès. Et tant pis pour le gouvernement. Il n'a qu'à rejeter le diktat du FMI. C'est beau le patriotisme !
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A l'image des élites politiques, d'autres corps de métier, médecins, cadres, enseignants et Universitaires; considérés comme à l'avant-garde de la société, sont entrés dans le tourbillon des grèves et des chantages. Rappelons que le premier challenge de la Tunisie après la révolution est de réduire le chômage en créant des emplois et non d'augmenter les salaires de ceux qui travaillent déjà. Etant donné les moyens actuels de la Tunisie, le gouvernement aurait pu geler ou même réduire les salaires de ses employés afin de créer des emplois pour ceux qui n'en ont pas. D'où la nécessité aussi de lancer un appel aux cadres tunisiens de travailler encore plus pour sauvegarder leurs emplois et convaincre leurs employés de continuer à faire des sacrifices juste pour leur patrie! Les syndicats se sont mis aussi à faire de la politique et à jauger leur puissance dont personne ne doute. D'où la nécessité aussi de lancer un appel aux syndicats pour qu'ils contiennent le fléau des grèves et d'oeuvrer pour le seul intérêt de la Tunisie! Nous ne pouvons pas en vouloir au peuple tunisien qui attend la réalisation des promesses électorales et qui voit ses élites se déchirer pour défendre leurs seuls intérêts. Un dernier appel au gouvernement, politiciens et associations pour qu'ils encadrent ce peuple en lui disant la vérité et rien que la vérité!