Le monde Change, En sommes-nous conscients?
Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère, d’un nouveau monde. De profondes mutations de l’évolution de la pensée de la société des hommes semblent se profiler à l’horizon. Et pourtant le plus grand nombre d’entres nous, ne semblent pas en êtres conscients.
Notre mode de croissance humain est à l’agonie: les modèles de développement, tous autant qu’ils le sont, d’un extrême à l’autre, sont à bout de souffle et ne sont plus à même d’offrir la prospérité et le bonheur aux sociétés humaines. Les modèles de société et les théories économiques et sociales anciennes, ont étés déviées et n’ont abouti qu’au bonheur et à la prospérité d’une minorité de l’humanité au détriment de la majorité. L’avidité à été poussée au paroxysme au point que même la planète mute, pour devenir invivable pour les générations à venir (réchauffement climatique, pollution, montée des eaux, manque d’eau, appauvrissement des terres, disparition d’espèces et d’écosystèmes etc…).
La minorité, constituée par des multinationales et une proportion infime d’humains qui en détiennent les rentes, mais aussi par les oligarchies politiques des organisations centralisés, est tellement obnubilée par la préservation et la croissance de leurs rentes, qu’ils en sont à théoriser la mondialisation, la concentration, l’appropriation des richesses sous le sceau de regroupement en pôles mondiaux et même à modéliser la stratification de la société humaine comme un axiome, c’est ce que l’on définit par ‘néolibéralisme’. Tout cela, pour préserver le modèle, tous les moyens sont bons, la politique, les guerres par procuration, les pressions financières et économiques, etc…
La machine s’emballe : l’hystérie des oligarchies et des multinationales (faute de croissance, le système a besoin de s’alimenter pour survivre), la panique qui guide leurs actions récentes et les méfaits de celles-ci sur la société humaine, ont fait naître, paradoxalement, une prise de conscience collective profonde chez les Hommes. Le mouvement des antimondialistes, les indignés, les altermondialistes, les révoltés, appelez-les comme il vous plaira, sont plus qu’un mouvement social ou politique, il s’agit d’une prise de conscience collective mondiale (créée grâce à la mondialisation), des plus démunis, ou de ceux qui ressentent qu’ils le seront eux ou leurs enfants, contre un système de pensés néolibéral global, qui n’apporte plus le bonheur et l’équité, mais la paupérisation et la stratification de la société des Hommes. Le paradoxe de la situation, est que ceux qui dénoncent la mondialisation, en sont la création, est au fond, ils ne rejettent pas son principe général, mais plutôt les pratiques du néolibéralisme et les modes selon lesquelles la mondialisation est appliquée.
Une rebellion à l'échelle planétaire
Beaucoup, regardent la chose comme un épiphénomène qui ne fera que passer, une soupape dans la machine emballée du conformisme et de la mondialisation sauvage. Il n’en demeure pas moins, que le mouvement, s’amplifie, gagne de nouvelles terres et fait des émules.
Nous vivons le début d’une réelle guerre mondiale, une rébellion à l’échelle planétaire, un cataclysme se projette et rien ne sera plus comme avant. Deux mondes s’affrontent. d’une part, La minorité des mondialistes, qui détient le pouvoir, les institutions et les rennes de la production mondiale, qui se bat contre toutes les pensées qui remettent en cause le système et pour étouffer toute velléité de changement ou de prise de conscience collective, afin de sauver le modèle et d’autre part les jeunes, les éduqués (je ne dis pas les intellectuels), la classe moyenne, les petits entrepreneurs, les paysans, les scientifiques conscients du danger du système sur la vie sur terre, les peuples opprimés à qui l’on a imposé des guerres et des souffrances et quelques pays atypiques, qui depuis longtemps ont adoptés des modèles de croissance équitables et justes avec des critères de performances économiques et sociaux différents.
Il faudra aussi, tenir compte de la montée des extrémistes, souverainistes, indépendantistes, ou comme il plait de les appeler les fascistes, qui sont des mouvements antimondialistes mais profondément néocapitalistes, prônant le renfermement ; le retour du religieux et le rejet de la différence.
Aujourd’hui, des peuples ont pris leur destin en main, les Grecs (et le monde a assisté à la guerre qui a été menée contre ce peuple), les Espagnols viennent de le faire (il suffit de voir les frondes et les coalitions contre les nouveaux politiques), les Brésiliens (et nous assistons à la guerre menée contre ce pays), les vénézuéliens, les argentins, récemment les autrichiens (avec les verts au pouvoir). etc. Le mouvement semble ne pas s’arrêter. Bien au contraire, le mouvement contestataire semble s’alimenter des attaques du bloc néocapitaliste.
Si nous observons bien les événements récents, La France fait face aujourd’hui (malgré une couverture médiatique faible et orientée et des tentatives de décrédibilisation du mouvement) à un mouvement ‘nuit debout’ qui ne fait que grandir et s’amplifier et plus le bloc de pensée néocapitaliste résistera (y compris les partis politiques classiques qui font le système), plus le mouvement grandira et perdurera.
Aux Etats unis aussi, rien ne sera plus comme avant. Il y aura un avant et un après Bernie Sanders. Qui aurait jamais imaginé, il y a à peine dix ans, qu’un mode de pensée antimondialiste, écologique, équitable et juste, puisse récolter 48% d’opinions favorables aux Etats Unis? Le combat mené par les mondialistes contre ce candidat a été sans commune mesure dans l’histoire des Etats Unis. La société américaine change et se mobilise fortement. Quoi qu’il en soit et même (vraisemblablement) si Bernie Sanders perd les élections, il aura crée un nouveau courant de pensée dans le temple de la mondialisation sauvage et de néocapitalisme, et ce mouvement ne fera que se renforcer. S’il gagne (peut probable), la pensée dans le monde et les rapports entres les sociétés humaines changeront plus rapidement que nous ne pouvons l’imaginer.
Le rejet de l’uniformisation de la pensée néo-capitaliste, atteint même des pays que nous ne pourrions même pas imaginer. Ainsi le débat sociétal en Grande Bretagne sur le retrait de l’Union européenne, reflète un vrai questionnement des peuples sur l’hégémonie des minorités néocapitalistes et financières. La cristallisation sur l’UE n’est en fait que la recherche d’une solution de reprise de souveraineté. Si le retrait l’emporte, ce sera le début d’une chaine sans fin qui bouleversera profondément les équilibres dans la pensée et libérera de plus en plus la réflexion sur un nouveau mode de croissance mondialisé.
Même constat dans le bloc de l’Est, La Chine est en mutation profonde, la Russie aussi, leurs dirigeants en sont conscients et des changements profonds sont à venir dans leurs structures sociales ; l’hégémonie de l’accaparation de la richesse par l’élite politique et administrative n’est plus viable l’illusion du tout état ne fait plus recette. L’Orient et le Moyen Orient n’échappe pas à la règle, sauf que la mutation sera bien plus violente que dans d’autres pays, du fait du retard évolutif de leurs structures sociales.
En réalité, la nouvelle pensée libre, s’impose doucement mais surement et se renforce à chaque fois qu’elle gagne un pays. La nouvelle pensée essaye de s’organiser et de se doter d’une forme organisationnelle capable d’accéder au pouvoir.
Ce mouvement avance difficilement car ce mode de pensée, non violent mais contestataire, utilise les outils démocratiques et fait appel à la conscience des peuples, pour s’imposer dans un pays, ce qui prend du temps ; mais aussi, du fait que chaque pays qui mute, se trouve immédiatement mis en difficulté par la pression qu’exercent sur lui les autres pays et les institutions du néocapitalisme mais aussi celles des pouvoirs centralisés (Grèce, Venezuela, Brésil et bientôt l’Espagne et l’Autriche).
Ce mouvement, qui sort des dogmes classiques droite-gauche, extrémisme-populisme, repose sur des valeurs simples : liberté d’entreprendre, justice, équité, développement durable, préservation de l’habitat naturel des hommes (La Terre), entreprenariat citoyen, complémentarité des nations, ordre juste, respect des différences, création de valeurs et croissance maîtrisée, complémentarité entre sociétés humaines et économiques, partage des pensées et du savoir, transmission d’un monde meilleurs aux générations à venir.
Cette nouvelle réflexion sur le sort des hommes et sur la redéfinition des critères du bonheur social et du développement, rejette le culte de l’enrichissement aveugle, sauvage, fondé sur le principe que le bonheur a pour objectif, seul unique et ultime l’accumulation de la richesse à tous prix. Il s’agit pour le nouveaux mode de pensée, de redéfinir les critères qui régissent les relations entres les Hommes, entre les sociétés humaines et entre les pays, sur la base de la complémentarité du développement solidaire partagé et du bonheur individuel dans l’accomplissement d’un bonheur global. La richesse doit avoir pour objectif d’offrir le bonheur pour soi, autour de soi et le transmettre aux générations à venir.
Il ne s’agit nullement de communautarisme, ni de partage collectif du fruit du labeur ou de l’investissement, il ne s’agit pas non plus de dévalorisation du travail, de l’élitisme et de la bravoure au profit du nivellement égalitaire. Bien au contraire, il s’agit de valoriser l’effort réel de création, d’innovation, de prise de risque et de travail. Il s’agit de promouvoir l’esprit d’entreprise créatrice de valeur et de service, potentiel d’innovation, il s’agit de valoriser le travail bien fait, il s’agit de développer la complémentarité et la juste concurrence dans le respect du travail, de la protection de l’habitat des hommes et du bonheur global. Le développement économique doit avoir pour objectif d’élever le niveau de satisfaction global de l’humanité et non pas d’une seule petite partie d’elle.
Il ne s’agit pas non plus d’étatisme ou de collectivisme, mais de mise en commun des moyens lourds et des synergies, pour le service et le bonheur de tous. Il s’agit aussi de promouvoir et gratifier l’initiative et la création de valeur.
Le rejet de la mondialisation économique sauvage et de la pensée néocapitaliste, c’est aussi la protection des ressources naturelles, des innovations, des savoirs faire et des productions spécifiques, contre l’exploitation outrancière, la destruction de l’habitat, le partage inéquitable des ressources et la surproduction.
Le système néocapitaliste et son alter-égo néosocialiste poussés à leur paroxysme, ont créé la destruction de surplus de production alimentaire, alors que certaines régions du monde souffrent de famine ; l’exploitation massive de ressources naturelles pour une consommation minoritaire, alors que les régions dont c’est la richesse naturelle, ont un taux de mortalité honteusement élevé au 21 siècle, c’est l’augmentation de l’espérance de vie par des médications couteuses pour certaines communautés, alors que d’autres se meurent de maladies qui n’existaient pas dans leurs environnement naturel. Nous pourrions citer des exemples à n’en plus finir, pour illustrer la folie du système et expliquer l’émergence d’une conscience mondiale.
Certains pays exercent dans une certaine mesure le développement solidaire depuis plusieurs années, au point que cela est devenu culturel : la Suisse, petit pays sans ressources naturelles, est le pays le plus industrialisé au monde et notamment en agroalimentaire, avec un taux de chômage outrageusement faible ? Les pays scandinaves, ou certains ont atteint un niveau de bonheur social tel qu’ils ferment des prisons, faute de délinquants ? Ces pays, ont résistés dans la plus grande discrétion aux fluctuations de l’économie néocapitaliste mondialisée, qui exporte et mutualise sur les autres communautés ses maux et ses tourments, mais redistribue pas équitablement les fruits de sa croissance. Ces pays, notamment les pays scandinaves, sont aujourd’hui la cible de la pensée néocapitaliste, ils subissent des attaques économiques et sociales (l’orientation de flux massif de migrants prévenants des zones de conflits a introduit des perturbations importantes de l’équilibre du bonheur social et du coup les prisons rouvrent leurs portes).
En réalité le mouvement altermondialiste (et non pas antimondialiste) qui se crée dans le monde, pousse vers une liberté de pensée et vers la recherche d’un nouveau référentiel de croissance des sociétés humaines dans un environnement nouveau qu’est le monde dans sa globalité.
Contrairement à ce que l’on tente de lui attribuer, l’altermondialisation, ne rejette pas l’échange, le commerce, ou la libre entreprise et la concurrence, bien au contraire, il s’agit en réalité de redéfinir les bases d’un échange équitable et juste profitable pour tous, dans le respect de l’autre et surtout en bannissant les bases du néocapitalisme qui repose sur la domination et l’accaparation de la richesse.
Le monde change, les prises de conscience des peuples, poussent vers une refonte globale de la pensée économique et des théories du développement et de la croissance. Les nouvelles pensées s’orientent vers la solidarité, l’accroissement du bonheur global et de la valorisation de l’effort individuel. Revenir vers les bases d’une croissance solidaire, autour de l’entreprenariat, de l’innovation, de la production maitrisée et solidaire, de l’échange et le commerce juste et équitable, semble dominer le mode de réflexion de la nouvelle pensée. Il nous faudra trouver les moyens de la transition et les mécanismes du changement.
La guerre mondiale en cours, peut faire basculer l’humanité vers le meilleur comme vers le pire. Dans ce combat, les courants de pensées dogmatiques et réfractaires, peuvent trouver une brèche pour assoir un pouvoir totalitaire, basée sur le désespoir des Hommes.
Malgré cela, le camp de la nouvelle pensée se renforce et se développe. Observez, la Grèce, l’Espagne, les USA, l’Amérique latine, Afrique, etc… Et nous ? Que faisons-nous ? Avons-nous développé une analyse stratégique sur l’évolution du monde et des blocs économiques ? Avons-nous élaboré notre propre vision du sauvetage et du développement de notre économie ? Qui sommes nous dans cette guerre ? Ou sommes-nous dans ce conflit ? Avons-nous élaboré (même par pur opportunisme) une vision de l’évolution des rapports de forces ?
Notre pays sombre et nous continuons à aborder les problèmes selon les mêmes modèles archaïques du passé, en suivant les théories anciennes et dans le meilleur des cas nous nous contentons des recommandations issues des institutions et des pays du bloc mondialiste, qui ne conviennent pas à notre pays et qui ne servent pas ses intérêts.
Un regard très simple sur notre position et notre économie pourrait nous apporter quelques éléments de réponse, alors commençons par quelques « lapalissade »: (1) pour profiter d’un échange, il faut avoir des positions comparables lors de la négociation, or nous ne pesons rien dans une économie mondialisée et encore moins par rapport aux économies aux quelles nous nous trainons, (2) lorsque vous ne pesez rien, tout ce que vous cède celui à qui vous faite face, il récupère en contre partie plusieurs fois la valeur, (3) notre pays n’a pas de poids suffisant pour obtenir un juste échange, et nous nous entêtons à tenir la même position et les mêmes choix qui détruisent le pays et asservissent les tunisiens.
Compte tenu de ces simples constats, faisons de simples hypothèses : (1) compte tenu du conflit mondial entre les grands blocs mondialistes et la tierce partie antimondialiste qui s’est invitée dans le conflit, il paraît évident qu’aucune parti n’est aujourd’hui plus assez forte pour imposer ses volontés de manière totalitaire et indiscutable, ce qui donne à notre pays une petite marge de manœuvre en surfant entre les blocs pour tirer le meilleur profit de la situation, (2) en s’investissant massivement dans un projet d’intégration Nord Africaine économique et politique, notre pays aura une taille non négligeable et pourra se présenter avec une position centrale qui lui permet d’influencer les règles du jeux régionale et tirer profit d’une croissance économique équitable et juste (3) le développement d’un bloc Nord Africain économique et politique offre à notre pays directement une protection contre diverses pressions, mais aussi indirectement, une position de négociation plus équitable avec les autres blocs dominants et enfin (4) si nous pouvons imaginer notre propre modèle de développement juste, équitable et pérenne, nous pourrions épargner à notre pays des moments particulièrement pénibles, mais et surtout nous pourrions nous projeter dès aujourd’hui dans le monde du futur économique et social en participant activement à la réflexion sur les nouvelles relations entres les sociétés humaines et sur le développement des échanges et de la croissance mondiale.
Entre temps, quels choix faisons-nous ? Nous continuons à nous endetter auprès des institutions mondialistes (Qui le font avec plaisir) non plus seulement pour payer la charge de l’administration publique, mais depuis quelques temps, pour payer les échéances des anciennes dettes contractées dans les mêmes conditions. Notre tissu économique est totalement détruit, nos PME disparaissent et la contrebande prend le pas sur l’économie réelle, entre temps nous continuons à prôner l’ouverture du pays vers la mondialisation en ventant les mérites de l’attraction des investisseurs étrangers et le lancement de grands projets.
Il aujourd’hui clairement reconnu, que ‘les grands investisseurs étrangers’ (publics ou privés), ne créent pas de valeur économique et sociale et ne sont attirés que par les avantages fiscaux, les subventions et les dotations foncières symboliques. Les avoirs rapatriés par les investisseurs étrangers sont autrement plus importants que la mise de fonds initialement introduite dans le pays. Les seuls autres possibilités pour attirer ces investisseurs étrangers sont : la présence d’une technologie à acquérir, d’une richesse naturelle à monopoliser ou une main d’œuvre servile à exploiter.
Par ailleurs, il est devenu évident aujourd’hui que les grands projets ne créent pas de travail pérenne, ils sont consommateurs de capitaux et créateurs de dettes domestiques. Leurs effets indirects ne peuvent se ressentir qu’en présence d’une économie dynamique, en croissance et qui pousse vers l’amélioration des infrastructures et des services.
L’attraction des IDE positifs, ne se fait réellement que lorsque le tissu économique est dynamique, fort en croissance et offre des opportunités de synergies positives aux entrepreneurs étrangers. Observons les mouvements de capitaux européens vers la Chine, puis récemment vers la Russie et vers l’Algérie ou le Maroc ; Ces flux sont motivés par une perspective de croissance de l’environnement économique des pays récepteurs. Pour être attractif pour ce type d’IDE, il faut proposer une économie autochtone dynamique, un potentiel de développement régional et surtout un tissu de PME/PMI capable de proposer des JV et de partenariat positifs.
Nous nous accrochons à croire que le salut viendra de l’ancrage aux économies mondialistes, sauf que la réalité est que celles-ci sont en limite de croissance et sont à la recherche de nouvelles parts de marchés (elles détruisent pour reconstruire et booster leurs croissance) fussent-elles autrefois négligeables.
Nous continuons à ignorer notre environnement immédiat porteur de croissance et d’investissement. Nous acceptons des mondialistes ce que nous nous faisons un point d’honneur de refuser à nos partenaires naturels. Nous continuons à analyser la situation et proposer des solutions selon des méthodes de planification et d’orientation administrative issues de dogmes et modèles hérités et transmis de génération en génération d’administrateurs.
Pour un renouveau de la pensée économique
La génération politique actuelle ne peut en aucun cas se projeter dans l’avenir, ni réfléchir de manière innovante et décomplexée, elle est totalement cloitrée dans un savoir ancien, des méthodes anciennes et ne fait qu’analyser selon des convictions profondément ancrée dans leurs personnalités et qui ont été façonnées au fil des années d’exercice du pouvoir.
Pour caricaturer, cela revient à voir l’utilisation qui est faite d’un Smartphone par la génération politique actuelle ; simple téléphone et dans le meilleur des cas d’adaptabilité lire des courriels et surfer sur facebook.
Les politiques, totalement obnubilés par la lutte pour le pouvoir et la survie, par les jeux d’alliances et de mésalliances, ne peuvent et n’ont ni les moyens ni le savoir pour imprimer une réorientation de la pensée et des modèles. Ce constat, les politiques eux même le font sans le savoir. Ils reconnaissent leurs limites et le montre sans se rendre compte qu’ils le clament haut et fort. Du simple fait qu’ils recourent à des « experts » des « consultants » et des « amis » étrangers pour les aider à identifier et définir des modèles de croissance, à trouver des solutions à leurs problèmes et réformer notre économie, nos politiques reconnaissent leurs limites de compétence.
Certains politiques et non des moindres, en arrivent à rechercher et payer des « compétences » étrangères pour accompagner leurs actions politiques partisanes, assurer leurs choix stratégiques, leurs communications et leurs actions.
Il faudrait un réel sursaut générationnel, un renouveau de la pensée, la libération des esprits hors des dogmes et des craquants pour espérer redresser la barre et s’encrer dans la dynamique réformatrice mondiale.
Adnen Ben Salah
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Vous avez raison de poser la question de chercher de nouveaux outils de travail, de nouvelles armes de combat et un nouveau but, Car comme comme vous le dites les sentiers battus sont usés. Même la pensée tout court s´est arrêtée, la volonté s´ est affaiblie et la conscience elle n´est plus. Il y a plusieurs raisons à cela D´abord les agressions de toute sorte que mènent les populistes, les démagogues, les islamophobes, les xénophobes et tous les extrémistes. Ensuite les gens eux-mêmes n´ont plus rien à dire, ils ne savent plus pourquoi ils luttent., Les scandinaves prétendent qu ils sont heureux, Même si on suppose que c´est vrai, cela explique pourquoi ils ne sont pas actifs en politique. Mais en réalité là aussi il faut changer le but. Lequel: les gens en general sont trés marqués eux- memes et leurs parents, par la misère c´est á dire la faim et quand ils ont vaincu la faim ils se croient heureux, or c´est faux. Le Bonheur comme vous le dites est resevé à quelques uns seulement, et ces gens devenus riches ne cherchent pas à vaincre la faim mais á vivre mieux. Moi j´ai fais un calcul pour devenir heureux, c´ est de gagner 140.000 euro par an , en Europe, puisque je vis là. Or qui gagne 140.000 euro par an? ils ne sont pas nombreux, pourtant cela est nécessaire pour tout homme et femme pour satisfaire ses et devenir heureux. Il y a en a qui gagnent plus que cette somme pour cela il nous faut des politiciens qui comprennent pourquoi les gens peinent à travailler et capable de trouver des solutions par le moyen du fisc et les impôts ou les encouragements aux investissements à des projets d´ avenir, projets qui rendent le pays plus riche et plus propre. Il faut renouveler et lest moyens et les hommes. On a parlé de grands chantiers dans le domaine de l´énergie solaire par. ex. Nous avons des millions de gens qui cherchent du travail en Tunisie. Pour finir je dirais que si la montagne ne ¨va pas à Mohamed, Mohamed va à la montagne. Il ne faut pas s´attendre que ses gens ils vont vous chercher pour vous aider, ils ne viendront jamais même si vous attendez mille ans, ils faut aller les chercher soi-même et leur donner un plan de travail à faire.
Félicitation! La mondialisation tente de pérenniser un système archaïque basé sur la domination par les hiérarchies et la possession, motivées par des pulsions inconscientes issues des régions les plus profondes et les plus archaïques du cerveau. Les conséquences sur l'Humanité et la planètes de ce modèle sont bien mises en exergue dans cette "opinion". Prendre conscience de ces pulsions nécessite la diffusion d'informations "utiles" orientées vers la connaissance du fonctionnement du cerveau, organe qui fait de l'homme ce qu'il est.
Cela reste intéressant de philosopher sur la mondialisation et son éventuelle altérité, mais la «nouvelle pensée», qu'elle soit politique ou économique attendra. Il est facile de lister les inconvénients qu'accumule le néolibéralisme mais si problématique de concevoir un système et une pensée qui s'en détacheraient d'une manière structurelle. L'«économie sociale et solidaire», comme son nom l'indique bien, n'est que la correction non exhaustive des contrecoups du système néolibéral, elle ne saurait s'ériger en alternative systémique. Et les expériences citées par Adnen Ben Salah ne sauraient être qualifiées de modèles. Le Brésil et le Vénézuela, pas plus que les frondes grecque ou espagnole ne représentent une construction théorique ou sociétal et avérée pouvant montrer la voie. Quant au Brexit, attendons voir ce qu'il en adviendra. Cela dit, il est difficile de ne pas reconnaître que le monde change et qu'il doit changer. Le tableau de la déviance et des distorsions est assez éloquent pour inspirer que, n'en déplaise à Fuku Yama, nous ne serons pas «le dernier homme». Mais, en attendant, nous ne sommes nullement appejés, nous Tunisiens, à quitter un Titanic promis au naufrage mais qui survit, avance et draine le développement. M.hamed Jaïbi
Analyse très intéressante m. Ben salah. Nous ne nous donnons pas les moyens pour réfléchir et analyser notre situation économique. Il est evident que l'économie tunisienne a changé depuis 5 ans, et je pense qu un élément déterminant de ce changement à ete l'augmentation du coût de la main d'œuvre dans tous les secteurs. À quand une prise de conscience sur la nécessité de balayer les concepts périmés et et de proposer de nouveaux paradigmes pour décoder et comprendre la réalité et définir des politiques et stratégies adaptées?