Opinions - 03.02.2016

Mansour Moalla: Résorption du chômage, c’est possible

Mansour Moalla: Résorption du chômage : C’est possible

Il s’agit de trouver le moyen de réduire substantiellement le chômage et d’employer le maximum de jeunes actuellement sans emploi, le plus rapidement possible et sans trop de complications et de réglementations.

La Solution: la voici

Le total de la main d’œuvre active est estimé à environ 4 Millions de personnes détenant un emploi. Le nombre de chômeurs, lui, est estimé à environ 600.000 personnes sans emploi dont 40% soit environ 250.000 diplômés.
Cette masse de personnes sans emplois représenterait donc 15% du total de la main d’œuvre active (15% de 4 Millions).

La solution consiste à demander à toutes les entreprises exerçant effectivement de recruter un nombre de personnes sans emploi égal à 15% du total de la main d’œuvre exerçant dans l’entreprise et ce, durant une période de 3 ans.
On aboutira ainsi à la création d’un nombre d’emplois annuel égal à 5% de la main d’œuvre active exerçant dans l’entreprise et 15% à la fin de la période de 3 ans(1).

Sur le plan national, on parviendra à un total de 200.000 (5% de 4 Millions) emplois par an dont 40% soit 80.000 de diplômés qualifiés. Et on aura ainsi abouti à la fin des 3 ans à la résorption du chômage actuel évalué à 600.000 sans emploi.
Ces recrutements exceptionnels vont constituer des charges supplémentaires pour les entreprises concernées. Pour les aider à y faire face et les inciter à effectuer les recrutements indiqués, on peut envisager de déduire ces charges supplémentaires des salaires du revenu ou bénéfice imposable et ce, durant la période d’apprentissage et de formation soit 3 à 5 ans suivant l’importance de ces charges  imposées par le recrutement.

Une loi et un décret d’application sont nécessaires et peuvent être élaborés, discutés et approuvés rapidement si la solution est définitivement adoptée par les instances concernées.

Outre la réalisation d’une telle performance, nécessaire et urgente, il y aura lieu, et parallèlement, dans le cadre du XIII Plan (2016-2020), de se fixer pour objectif la création d’un nombre d’emplois suffisant (de l’ordre de 70.000 probablement) pour répondre à la nouvelle demande résultant notamment de la progression des effectifs de diplômés de l’enseignement supérieur.

Un tel effort est nécessaire pour éviter le retour du chômage, son accumulation au cours des prochaines années et qu’on ne pourra plus traiter par des mesures exceptionnelles comme on est contraint de le faire pour résorber le chômage existant afin de protéger la stabilité du pays.

Mansour Moalla

(1) A titre d’exemple, une entreprise comprenant 20 salariés doit procéder au recrutement d’un nouveau salarié par an soit 3 salariés durant trois ans.

 

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18 Commentaires
Les Commentaires
Aouichaoui - 03-02-2016 07:50

Monsieur, Certes ce que vous proposez est respectable, mais je pense qu'avant de faire cette proposition, il faut faire une Audit d'une durée de trois mois sur tout le territoire économique de la Tunisie qui se trouve à Tunis , Sousse et Sfax. Ainsi, l’évaluation de la formation des chômeurs à qui on doit proposer une formation adéquate dans l'entreprise qui souhaite l’intégré au sein de leur équipe. Cette audit nous fournira une vue réelle de ce qui se trouve sur le terrain, ceci nous permet de faire des propositions plus concrète ainsi que les actions qui doivent être appliqués pour résoudre le problème du chômage en Tunisie à court et à moyen terme. Je serai un des membre bénévole pour apporter mon soutien pour qu'un tel projet puisse se réaliser. Salaam, Moncef Aouichaoui

bakir moncef - 03-02-2016 14:06

De bonnes idées assez innovantes, surement difficiles à imposer aux entreprises deja en sureffectifs et endettées. Je note aussi que l'auteur ne fait pas rentrer dans ses calculs tout l'effectif de jeunes qui rentrent chaque annee sur le marché de l'emploi ce qui fait 50 a 70.000 emplois a créer chaque année.

Raouf Essaied - 03-02-2016 15:37

Pour le moment c certainement La solution.il faut partir du document de si Mansour et affiner le projet avant de le faire adopter .si nous arrivons a réaliser les3/4 de ces chiffres c déjà excellent pour les 3 prochaines années .le1/4 restant c de toute manière et selon ma propre estimation ceux qui ne veulent pas bosser

la fierté du travail - 03-02-2016 16:23

il faut d'abord que le tunisien soit fier de son travail avant de le lui procurer! La culture du travail n'existe plus et on se complaît au chômage tant qu'on a à manger et ou se loger, on na doit pas faire des solutions dans l'urgence mais penser à un modèle de pays et commencer à le mettre en oeuvre! Hélas les meilleures compétences de notre pays sont à l'étranger et il suffit de voir le taux de retour des diplômés et des docteurs qui partent pour faire ou parfaire leurs études à l'étranger. Un pays qui ne sait retenir sa jeunesse n'a aucun avenir!

bouraoui elyes - 03-02-2016 19:42

Mais le problème ne s arrête pas la car la majorité des emboche sa sera dans l administration publique ou il y a un surcharge qui va allourdi les charge publique dont la plupart des administration a but non lucratif donc non productif et il va augmenter l endettement public et en plus les. Resettes des caisses sociale vont être déficitaire et ne peuvent plus supporté

farhat - 03-02-2016 20:52

bon raisonnement et meilleure solution applicable et adaptable, à étudier profondément. une des solutions pour sortir de cet embouteillage de chaumage

Ali smaoui - retraité - 03-02-2016 21:36

Je suis très surpris qu'un Monsieur du niveau de M.MOALLA (économiste et ancien chef d'entreprise) propose une telle solution. En effet il faudrait qu'il nous explique pourquoi une entreprise embaucherait si son carnet de commande ne le justifie pas. De telles embauches, non justifiées par les besoins du marché des entreprises concernées, risqueraient de démotiver le personnel en place dans ses entreprises comme c'est le cas actuellement dans la fonction publique

Abbassi - 04-02-2016 00:25

Des idées pertinentes à approfondir et à exploiter rapidement. Il y a lieu d'ores et déjà d'élaborer les projets de Décrets d'application des mesures d'encouragement aux entreprises appelées à recruter les sans emplois.

Naceur - 04-02-2016 00:54

c'est un scénario logiquement et certainement passé en revue par les planificateurs économiques . Sa faisabilité dépend de plusieurs facteurs dont essentiellement l'appui des bailleurs de fonds étrangers qui financent substantiellement l'économie nationale et qui exigent l'assainissement sinon l’allègement de la charge de la masse salariale publique . Lequel facteur n'est pas possible dans le contexte actuel de désinvestissement

librexp - 04-02-2016 06:09

Serait-ce un plan massif de formation professionnelle de longue durée subventionné par l'état ? En tous cas, l'idée est bonne car le résultat ne peut pas être mauvais : au pire, les ex-chômeurs auront une expérience professionnelle

M. Bouanane - 04-02-2016 14:55

Encore une fausse bonne solution ! En plus, la résorption du chômage ne dépend pas d'une seule initiative. Il faut tout un cadre réglementaire cohérent et convergent qui incite à l'entreprenariat, l'investissement, la formation, et l'embauche d'une façon générale et des chômeurs en particulier.

kameleon78 - 04-02-2016 19:34

Il ne nous apprend rien de nouveau, il établit un plan de recrutement des entreprises, mais ont-elles besoin de cette main d'oeuvre? Il n'y a pas de solution miracle, il faut d'abord alléger par des mesures fiscales les charges de ces entreprises, faire également des aides à l'embauche de l'état à ces entreprises, par exemple pour un salaire de 500 dinars, l'état participerait pour 250 dinars et l'entreprise paierait 250 dinars. Il faudrait aussi encourager la formation par un budget de plusieurs millions de dinars à la formation des jeunes dans les secteurs porteurs comme l'informatique et les communications. les entreprises ont des besoins spécifiques de ces jeunes.

marzouk mohamed hédi - 04-02-2016 21:30

Je suis surpris par cette analyse surtout qu'elle émane d'une notoriété comme M. Mansour Moalla.....En résumé, M. Moalla appelle l'économie tunisienne à créer 270 000 emplois/an selon les modalités qu'il a préconisées... Je ne pense pas que ce raisonnement dans ces modalités puisse tenir mais il est possible d'arriver à des résultats plus probants en faisant autrement..en abaissant l'âge à la retraite et le ramener à 55 ans voir même 52 ans...il y a plusieurs moyens de financer de telles mesures et le résultat est garanti....

james-tk - 05-02-2016 21:15

Il faudrait tout d'abord mettre en place un " think tank " , qui sera chargé de faire un audit, suivi de propositions, et quelques mesures "urgentes", tout ceci prendra certainement entre deux et trois mois; entre-temps, il faudrait élaborer un plan de travail sur cinq ans, et une stratégie intelligente, baisser les charges des entreprises pour une période précise, susceptible d'être renouvelée, et pourquoi pas ne pas soutenir chaque emploi créé à raison de "1000 à 2000 DT" pour une année, elle aussi renouvelable, au lieu de verser 150 ou 200 DT à chaque chômeur ! Je demande au grand manitou Mansour Moalla de réunir de son propre chef quelques compétences pour réfléchir sur toutes ces questions et faire des propositions. Certains en ont parlé, vaguement, du Think tank, il y a plusieurs mois, et toujours rien?

Bechir Toukabri - 06-02-2016 19:25

Solution simple, mais impossible à réaliser, parce que nous n'avons pas un État fort.Il est certes légitimes résultats d'élections libres.Mais représente la classe moyenne laïque et religieuse. Or cette classe n'est pas une classe productive.De par sa création et sa composition elle n'est pas productive. Dés sa naissance elle n'a investit que dans les secteurs à profit rapide comme l'immobilier, le commerce, le tourisme, les divers services. C'est une classe de nouveau riches. Ce pouvoir est donc impuissant.Il n'a rien fait pour imposer à ceux qui ont de l'argent d'investir dans le pays.Ni aux75 milliardaires, ni aux 6000 millionnaires; ni aux banques privés, ni aux sociétés financières....etc.

Riadh Ben Jelili - 08-02-2016 11:44

Il est tout à fait louable de se positionner par rapport aux problèmes fondamentaux qui sapent la paix sociale et le développement en Tunisie en tant que force de proposition. Cet effort est d'autant plus apprécié qu'il émane d'un ex-ministre du Plan et homme d'affaires très respecté, fondateur de la BIAT et du GAT. Toutefois, la proposition repose sur les hypothèses d’homogénéité du secteur productif tunisien, d’uniformité de la qualité de la demande d'emplois et de l'existence de capacités de production inutilisées. Les faits stylisés ne corroborent malheureusement pas ces hypothèses. Notre tissu productif est dominé par les entreprises individuelles (près de 9 entreprises sur 10 sont individuelles, moins de 2 entreprises sur 100 sont des PME et seulement 3 entreprises sur 1000 sont de grande taille), très faiblement dynamiques (seulement 4 % des entreprises changent de classe de taille et les taux de création de nouvelles entreprises sont faibles) et mobilisant une main-d’œuvre faiblement qualifiée. En plus de ces considérations, la productivité n'est pas un facteur déterminant de la croissance de l’entreprise ce qui ne favorise pas l'investissement en agissant négativement sur le taux de marge mais aussi sur la profitabilité des investissements. Cette situation explique l'atonie de l'investissement et les choix portés sur les secteurs protégés et la composante bâtiment de la Formation Brute de Capital Fixe. Il importe enfin de rappeler que près d’un emploi sur trois est un emploi non-salarié, plus d’un emploi non salarié sur deux se situe dans le secteur des services marchands et près de 9 emplois informels sur 10 se situe dans le secteur des services marchands où le salaire mensuel moyen dépasse à peine le SMIG. En résumé, la question de la promotion de l'emploi de façon durable passe nécessairement par l'adoption d'une politique industrielle qui permet de promouvoir le changement structurel (une modification significative de la structure de l’entreprise et de son environnement direct) et de fixer les priorités stratégiques (choix des secteurs moteurs). Pour ces raisons, l'impact des propositions de si Mansour sera très probablement non significatif.

Abdessattar Jerbia - 12-02-2016 00:45

Rien que du courage pour le décollage ! Soucieux de contribuer à la recherche de solutions susceptibles de résorber le chômage, M. Mansour Moalla vient de publier le 3/2/2016 dans le périodique Leaders une proposition qu’il a retransmise le surlendemain lors de sa rencontre avec le président de la République BCE. Ce projet relayé par plusieurs usagers des réseaux sociaux est clair et ne manque pas d’illustration. Il consiste à « demander à toutes les entreprises exerçant effectivement de recruter un nombre de personnes sans emploi égal à 15% du total de la main d’œuvre exerçant dans l’entreprise et ce, durant une période de 3 ans. » Plus concrètement, l’auteur l’étaie d’une façon qui ne laisse aucune ambiguïté : « A titre d’exemple, une entreprise comprenant 20 salariés doit procéder au recrutement d’un nouveau salarié par an soit 3 salariés durant trois ans. » Comme beaucoup d’experts s’autocensurent et s’abstiennent à toute critique envers un tel étalon, je me suis senti interpellé voire provoqué d’autant que ces conseils émanent d’un homme d’Etat aguerri depuis l’indépendance de la Tunisie. En effet, la crise morale s’est tellement propagée, l’hypocrisie politique s’est tellement emparée de tous les esprits qu’on se livre à toutes les acrobaties pour ne pas aller directement au vif du problème. C’est probablement, dans cet environnement de pusillanimité intellectuelle et de manque de courage que M. Mansour Moalla recourt à un exercice de rafistolage qui escamote plusieurs paramètres économiques incontournables. Limites du rafistolage La première remarque qui s’impose touche le déséquilibre entre les régions. Ainsi, l’intensité du chômage, l’installation des unités de production et les caractéristiques de la main d’œuvre sont très inégalement réparties. D’où, l’impossibilité d’appliquer ce mode d’embauche. Par exemple, faute d’entreprises dans les régions de l’intérieur, du nord ouest et du sud, on ne va pas remédier à une situation de crise au moyen d’un mouvement d’exode dont les conséquences seraient plus fâcheuses. Encore, faut-il rappeler que la disparité de cette main d’œuvre oisive constitue un vrai goulot d’étranglement. En second lieu, ce mode d’embauche, dont l’entreprise n’a pas besoin dans l’immédiat, coûte éminemment cher dans la mesure où l’espace, le matériel, le meuble et tant d’autres facteurs de production doivent être soumis à la révision qui ne fait qu’étouffer le processus de production et les opérations qui suivent. Par ailleurs, il faut prévoir les incidences désastreuses sur les plans de la gestion du travail et de la productivité. De surcroît, l’application de cette proposition risque fort probablement d’engloutir l’entreprise dans l’immobilisme et d’y bloquer la créativité. Elle l’emprisonne dans la gestion de l’immédiat et dans l’incapacité de songer au stratégique. Dès lors, une telle panacée accule toute l’économie à une autosuffisance incapable de rivaliser avec des économisés en perpétuelle mutation et pleinement ancrées dans la logique de la mondialisation. Que faire ? Pour tout dire, la vérité est douloureuse. Dans l’immédiat, elle réside, non seulement, dans la révision du code du travail et de l’action syndicale encore agglutinée aux méthodes revendicatives classiques et dépassées, mais également dans le sacrifice de tous. Par ailleurs, inutile de tergiverser. Il est urgent de supprimer la compensation. Aussi, n’est-il pas une honte de boire un café qui coûte au moins 3 fois le prix d’un pain ? N’est-il pas ridicule de téléphoner quotidiennement avec le prix de 5 pains pour dire « ça va ? chnoua tayebt lioum ? (qu’est ce que tu as préparé aujourd’hui ?) » Et en contrepartie n’est-il pas sarcastique qu’un pain vale 230 millimes +20 millimes gratos faute de monnaie ? Sans compter les autres mondanités qu’il faudrait modérer en achetant les produits soutenus avec leur coût réel. Si cette aubaine qui ne peut pas être inférieure à mille milliards est investie dans l’encouragement des projets dans les régions défavorisées, une nouvelle occluse pérenne et intarissable s’ouvrira, et l’espoir deviendra de plus en plus une réalité irréversible. Il y a également la décentralisation généralisée avec plus de prérogatives. Cette mesure a plus d’avantages que de limites. Elle vise à engager les responsables locaux et à les pousser à inventer et à imaginer. C’est la décentralisation qui desserre l’étau autour du pouvoir central et qui lui permet de se consacrer aux grands choix. Tout cela ne peut être industrieux que lorsque la formation professionnelle est restructurée et sérieusement revalorisée. En effet, ce créneau est actuellement amorphe et a éminemment besoin d’un souffle susceptible d’optimiser son efficacité. C’est au karcher qu’il faut s’attaquer aux mauvaises habitudes stériles et improductives. Ces mesures et tant d’autres présentes dans mon esprit et auxquelles je reviendrai en détails ne peuvent donner leurs fruits qu’avec un pouvoir autocentré, déterminé à avancer en chœur quelles que soient les vicissitudes. Avec un seul but : redresser les garde fous de l’état afin de pouvoir lutter contre l’économie informelle, désagréger la corruption et surtout engager les diplômés chômeurs dans l’économie numérique universelle par le biais de formations payées. Ce n’est point de la magie. C’est la pratique qui doit transcender les jacasseries, le bla-bla Abdessattar Jerbia Actif politique

Expt - 13-02-2016 10:40

Un bon exercice d'arithmétique!

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