News - 06.02.2015

Caïd Essebi : J’espère que la Tunisie aura une vision juste de la composition de ce gouvernement

Caïd Essebi : J’espère que la Tunisie aura une vision juste de la composition de ce gouvernement

«C’est un choix dans lequel je me suis abstenu d’interférer et j’espère que la Tunisie aura une vision juste de la composition de ce gouvernement ». Le président de la République Béji Caïd Essebsi a glissé habilement cette petite phrase dans sa brève adresse aux membres du gouvernement lors de la cérémonie de prestation de serment organisée vendredi matin à Carthage. Prenant à témoin Habib Essid pour attester de son ingérence, il souligné que leurs rapports seront ceux prévus par la constitution, chacun sera dans son rôle, mais cela n’exclut pas la collaboration et le conseil mutuel. 

Caïd Essebsi ne cache pas en fait sa satisfaction de la confiance très confortable obtenu à l’ARP par le gouvernement au sein duquel Ennahdha est représentée. Dès le départ, il était convaincu qu’il ne pourrait pas gouverner avec les 37% des voix remportées par son parti Nidaa Tounès aux législatives et devrait élargir le plus possible la base du soutien parlementaire au gouvernement mais aussi à son mandat présidentiel. 
 
Le choix de la participation du parti islamiste était fait dès le départ, mais, devenu président de la République, Caïd Essebsi ne voulait pas l’imposer à Habib Essid, lui laissant « carte blanche ». D’avance aussi, il savait qu’arithmétiquement, les voix d’Ennahdha étaient indispensables pour stabiliser le soutien parlementaire. A l’extrême limite, le gouvernement Essid 1 aurait pu forcer le passage avec 55%, mais ça serait une confrontation avec le parti de Rached Ghannouchi. D’où la reprise des consultations avec une ferme détermination à comprimer les ambitions en nombre de sièges, clairement affichée. L’esprit de compromis a fini par l’emporter, ce qui est unanimement salué de par le monde.
 
«La tâche de ce gouvernement est d’une très haute importance, soulignera Caïd Essebsi, lors de la cérémonie. C’est le premier cabinet de la deuxième République et il pourrait prétendre à rester cinq ans en poste. C’est ce que je souhaite pour ma part ». Il rappellera que ce jour coïncide avec la commémoration de l’assassinat de Chokri Belaïd, qu’il qualifie d’un leader de la révolution. « Nous sommes liés par l’engagement d’éclaircir toutes circonstances de cet assassinat, ainsi que celui de Brahmi et des autres martyrs, d’arrêter les coupables et de les déférer devant la justice. Il y va de l’autorité de l’Etat », a-t-il martelé.
 
 
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