News - 06.08.2014

Quand les listes électorales divisent les partis

Les listes des candidats pour les  prochaines élections divisent les partis y compris ceux qu'on croyait d'une solidité granitique. Car, mis à part Ennahdha dont le mode de fonctionnement l'apparente davantage à une confrérie qu'à un parti classique, les principales formations ont connu des tiraillements qui ne sont pas près de se calmer.  Du  fait de la cohabitation en son sein de plusieurs tendances, Nidaa Tounès était le plus exposé à un tel risque. Effectivement le président du parti a dû arbitrer en personne les divergences qui se sont fait jour à propos des têtes de liste. Il n’était pas au bout de ses peines. Le voilà arbitrer pour les deuxième et troisième places où la concurrence est aussi rude que pour la première, au risque de se voir accusé de «se comporter comme dans sa propre ferme». On peut comprendre le souci de BCE, maintenir la cohésion de son parti où les tentations centrifuges sont bien réelles.

Parallèlement, Nidaa Tounès doit faire face à une fronde conduite par Tahar Ben Hassine, chef de file du courant El Moustakbal qui reproche à BCE «son pouvoir personnel» et menace de présenter  ses propres listes dans le cadre de l’UPT. Heureusement, que pour les élections présidentielles, le président du parti a mis tout le monde d’accord en présentant sa candidature, il y a quelques mois. Ce qui n’est pas le cas à l’alliance démocratique où une rivalité feutrée oppose Mohamed Hamdi et Mehdi Gharbia, tous deux postulants pour Carthage.

Le Front populaire qu’on croyait à l’abri de ces tiraillements n’est pas non plus épargné. L'établissement des listes électorales a révélé au grand jour des dissensions très profondes qui dépassent largement la question des listes notamment entre les deux principales composantes du Front, le parti  des travailleurs  de Hamma Hammami et le parti des patriotes démocrates (watad) de Zied Lakhdhar. Ce qui  fait douter de la pérennité de cette coalition qui regroupe 10 formations. Ainsi, on a pu découvrir que le leadership de Hamma Hammami  ne faisait pas l’unanimité. Certains dirigeants du watad n'hésitent pas à faire la comparaison avec Chokri Belaïd qui n'est pas à l'avantage du premier.  Le Courant  populaire pour sa part a été sur le point de présenter ses propres listes avant de se raviser. L'extrême-gauche tunisienne a-t-elle retrouvé ses vieux démons?
 

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