Y a-t-il encore un espoir?
Le journaliste Azmi Bishara écrivait il y a quelques temps sur le journal El Ahram: «Les Arabes sont dans un état de double décadence, celle de la défaite et celle de ceux qui se font exploser dans un rituel assourdissant».
Les révolutions arabes semblaient être au début, une glorieuse victoire pour les islamistes. Les nostalgiques prévoyaient un renouveau de la grande civilisation arabo-islamique avec, enfin, une unité retrouvée. Le monde entier allait changer et nous allions retrouver le chemin de la justice et du progrès détaché des considérations matérialistes. Il est néanmoins difficile de dire à quel moment le cours des événements dévia et prit une tournure imprévue et plutôt déplaisante.
On vit apparaître dans nos sociétés de profondes fractures sociales, des résurgences de conflits tribaux venus du fond des âges, on vit la religion se fragmenter en de nombreux groupes sectaires (plus de 20 en Egypte, une bonne dizaine chez nous), chacun réclamant détenir la vérité et accusant les autres d’apostasie, tous ayant des aspirations politiques.
On a vu la violence la plus abjecte se propager partout et surtout en Syrie, mélangée à des pratiques totalement immorales, comme l’exploitation sexuelle des jeunes filles, pour aboutir au chaos et à la destruction des villes à une échelle rarement enregistrée dans l’histoire de l’humanité. Enfin, pour ne rien nous épargner, l’occupation de l'un des plus grands pays arabes l’Iraq par des hordes de jihadistes assoiffées de sang nous plongeant au bout de l’horreur en jouant au football avec des têtes coupées.
L’effet fut effroyable, la panique saisit tout le Moyen Orient et les banques islamiques virent leurs dépôts diminuer de plus de 10% en quelques heures à peine.
Aujourd’hui, il faut l’avouer, le doute nous taraude, notre esprit est tourmenté, ces révolutions, finalement, sont-elles un renouveau ou une décadence de notre civilisation?
Notre brillante civilisation millénaire, une civilisation qui a vu les omeyades et les abbassides, une civilisation si évoluée pourrait-elle disparaitre aussi vite, aussi facilement? Comment le monde entier pourrait-il assister impuissant et laisser toute une civilisation s’effondrer?
La réponse est que personne ne sait vraiment quoi faire car personne n’a vu cela auparavant. Des civilisations ont déjà disparues mais cela prend des décennies, parfois des siècles, on n’a jamais vu une accélération de l’histoire aussi insoutenable.
Les occidentaux eux même ne savent pas comment s’adapter aux événements et en ont eux aussi subi les effets négatifs. Leur réaction montre de l’improvisation ainsi, alors que Condolizza Rice parlait de chaos constructif, une ineptie qui aurait permis de redessiner la carte du Moyen Orient, le pentagone préférait la riposte militaire et les drones en attendant une réponse plus globale. Si cette civilisation doit faire place au chaos nous la traiterions comme nous avons traité l’URSS, disent les experts militaires c’est à dire par le « containment » ou autrement dit la quarantaine ou pour être plus précis encore, le Rideau de Fer. Le colonel Lacey de l’aéronavale américaine a déjà écrit un article sur le sujet, il se pose en digne héritier d’Huntington et préconise une solution plus radicale encore.
Il recommande d’accélérer la chute pour ramasser les morceaux, un peu dit-il comme on essaierait de réhabiliter un alcoolique qui aurait touché le fond.
Bref, Notre horizon semble plutôt sombre, sauf une petite lueur d’espoir qui s’appelle la Tunisie.
Nous sommes en phase préélectorale et mettons tous nos efforts pour réussir un processus qui fera de nous un pays démocratique, liberal et moderne…..cela ne suffit pas. Notre responsabilité est mille fois plus grande, plus vitale et dépasse notre petit pays.
Devenir un pays moderne, bien ancré dans ses traditions et sa culture est aujourd’hui le seul moyen de sauver ce qui reste de notre civilisation. Le danger est réel et la responsabilité écrasante mais la Tunisie peut et doit l’assurer. Son succès donnera un nouveau départ, un renouveau de la civilisation arabo-islamique dont nous pourrons être fiers, elle porte aujourd’hui tous nos idéaux et nos espoirs. Je n’ose envisager son échec car alors c’est tout le monde arabo-islamique qui plongera dans les ténèbres.
Dr M.A Bouhadiba
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Bien sur que l'espoir est là et que nous réussirons !! Nous y arriverons en hommage à tous nos martyrs, à un peuple qui a surpris l'humanité toute entière et à un processus que nous ne cessons d'améliorer de jour en jour.
Je ne sais plus qui a dit "le capitalisme porte en lui la guerre comme la pluie l´orage". on ne peut jamais être sûr de rien; la tunisie est un pays dominé par la tradition contrairement á l´Occident qui est dominé par le matérialisme, mais les deux sont dominés par la capitalisme et la proriété de production, il n´y en a pas d´autres systèmes. Alors que faire? des politiciens intelligents ne devraient pas se laisser entrainer dans les aventures qui ne sont que motives par le gain et la domination, cela est malheureusement dans le système meme. Rome est construite sur la ruine de Carthage,lÓccident Europeen est construit sur les ruines de l´Empire Othmane, les Etats Unis sont construits sur la ruine de l´Europe. Ca c´est l´histoire et si on veut en sortir il faut developper le pays et le people dans tous les domains et laisser les autres se battre( la citation). Mais les Tunisiens aiment-ils vraiment le progres? c´est la question.
Monsieur savez-vous combien de membres la dynastie desUmmeyade ont survecu le putch des Abbasides, un seul Abdel Rahaman d´où le nom du Calife en Espagne. Allons mr. n´idealisez pas le passé et faites comme les Occidentaux qui prennent l´histoire á partir des gens qui l´ont faite et n´on pas á partir de ce qu ils auraient pu faire eux-mêmes s´ils y étaient, mais ils n´y étaient pas. Les atrocities!. Franchement toute ses discussions bloques l´avenir. On se souvientpas de ces épisodes mais du resultat.souvenez vous que le president Lincoln dans son temps il a avait fait faire trop de victimes dans la guerre civile,mais il est connu quandmême comme un grand leader.