News - 08.12.2013

Jaloul Ayed : Un programme financier pour convaincre

«On a perdu beaucoup de temps, il faut qu’on se rattrape vite, 6 crans de dégradation de notation souveraine en deux ans » a ponctué Jaloul Ayed, nominé la présidence du gouvernement, son intervention lors des 28èmes Journées de l’Entreprise (IACE), samedi à Port El Kantaoui. Dans un exercice séducteur comme il sait à le faire en road show, l’ancien ministre des Finances, il est parti de l’évocation de Hached et Mandela, tous deux disparus un 5 décembre, pour rappeler l’envergure des leaders qu’ils ont été, de leur vision et surtout de leurs messages universels comme ceux d’autres grandes figures qui résonneront encore. « L’essentiel, dit-il, est d’avoir un rêve, qui s’exprime en vision, traduite dans un programme, qui sera exécuté. Le tout doit être partagé par tous. Malheureusement, nous n’avons même pas la possibilité de rêver, tant nous avons de grands problèmes à résoudre, immédiatement. » 

Et Jaloul d’égrener une série de réflexions qui s’articulent tel un programme économique de gouvernement. D’abord, création de valeur et non d’emplois, car, explique-t-il, seule la valeur créé de l’emploi. Une grande priorité : la très petite entreprise (TPE) qui représente selon lui jusqu’à 750 000 unités, soit près de 98% du tissu entrepreneurial et s’avère capable de procurer au moins un deuxième emploi. Pour cela, il faudrait lui apporter un soutien en 3 C : capital, coaching et contrats publics, comme cela a été éprouvé aux Etas-Unis. Pour la PME, le plus urgent est d’apporter, non-seulement les crédits, mais surtout les capitaux. Ayed réitère son projet de marché de capitaux et de fonds mezzanine.
 
Sa conclusion repose sur trois recommandations : restructurer en profondeur le système financier, augmenter les fonds propres des entreprises et fusionner les banques, y compris les banques publiques. S’efforçant à être synthétique et percutant, se limitant à 10 minutes seulement, il a tenu en haleine, sou le regard attentif de Houcine Abbassi, les 1000 chefs d’entreprise présents à Port El Kantaoui,… cherchant à les convaincre. Même si le jeu est ailleurs…
 
Tags : Houcine Abbassi   IACE   Jaloul Ayed   Journ  
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2 Commentaires
Les Commentaires
citoyenne indépendante - 08-12-2013 20:55

A mon avis le chef surtout le chef de gouvernement l'essentiel de sa mission doit être encadré de compétences !!au final il sera le chef d'orchestre connaissant bien les notes !!

berger - 09-12-2013 14:34

j´ai cherché en vain, comme chaque fois, le mot démocratie dans l´article. Il ya en effet un élément nouveau dans cette entreprise qui est le développement; la démocratie ca veut dire gouvernement par le peuple;il doit donc être présent dans l´élaboration et la mise en pratique de tout projet sinon on n´avance pas. Pour le financement des plans économiques, vous avez donné des solutions, mais je me permets de proposer une idée qui n´est pas nouvelle d´ailleurs , puisque elle été utilise dans toute rupture historique, revolution politique ou tout simplement un tournant politique comme c´est le cas au brésil. Cette idée consiste à appliquer un certain (égalitarisme) pour quelques années, afin que le peuple sente qu´il ya quelque qui change et qui le pusse à décupler d´effort pour le développement du pays. La chine de Mao, staline l´a fait aussi et quoiqu´on dise c´est grâce à lui que la russie (est toujours une superpuissance). c´est evident. Je veux dire que le patronnat étatique comme privé doit attendre quelques années. Il faut bien sur assurer le financement de l´investissement et le renouvellement de l´équipement. Une certaine solidarité est exigée par cette période. Ca prend trop de temps parler comment le patronnat occidental a gâté la classe ouvrière en Occident pendant la guerre froide, de peur d´une guerre themonucléaire. Eh oui ils l´ont fait en tout cas pour une période. car comme ont le sait ,ce même patronat prend sa revanche après la chute de l`union Soviétique,et fait maintenant des baisses de salaitre qui vont juqu´a 30%. Les ouvriers acceptent de peur que leur travail ne soit prit par les économies émergentes, c´est qu´on leur disent. D´aprés moi il faut crée un esprit de solidarité dans le pays, et le patronat peut y participer.

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