News - 02.10.2013

«Les révélations» de Taïeb Aquili : un véritable tsunami

Etait-il possible d’éviter  l’assassinat  de Chokri Belaïd et de Brahmi ? Membre de l’initiative sur la recherche de la vérité à propos des affaires de ces deux martyrs. Taïeb Akili le croit et s’est employé pendant près de deux heures à le prouver dans sa conférence de presse, tenue ce mercredi. Le cas de Brahmi ayant été traité précédemment à la suite de la fameuse note fuitée, il s'est attardé sur celui de Belaïd, expliquant que les  Districts de la police de l’Ariana et de Carthage n’ont pas pris au sérieux  les mises en garde qui leur étaient  parvenues avant l’assassinat. A l’appui de ses dires, il cite ce coup de téléphone  en date du 23 janvier 2013, d’une dame travaillant dans une agence bancaire, près du domicile de Belaïd  aux  services de sécurité  du gouvernorat de l’Ariana les informant de l’attitude suspecte de deux individus circulant à bord d’une Polo. Elle n’a été entendue par la police qu’après le crime. Or il s’est avéré par la suite que l’un d’eux était impliqué dans l’assassinat.  Aquili a cité les noms de quelques hauts cadres du ministère de l’intérieur qui auraient trempé dans cette opération, tout en se disant surpris que certains d’entre eux aient reçu des promotions. Il a présenté des documents officiels prouvant ses assertions.

Il a également mis en évidence «l'étroitesse» des relations entre la direction d’Ennadha  entretient avec  Abdelhakim Belhaj, un chef jihadiste libyen qui était détenu à Guantanamo. Mais l'idée centrale d'Aquili qui transparaît de tous ses propos est qu'il y a un lien étroit entre tous ces attentats et que leurs auteurs sont pratiquement les mêmes et appartiennent tous à la mouvance islamiste.

Ces accusations réelles ou non risquent de faire plus de bruit que la lettre fuitée du ministère de l’intérieur à propos de l’assassinat de Brahmi qui a été d’ailleurs révélée par le même Akili. Des dirigeants d’Ennahdha cités nommément, ayant été mises en cause au cours de cette conférence, il faudra s’attendre à une avalanche de procès en diffamation contre Akili. C'est le cas notamment de Samir Dilou qui a démenti formellement avoir rencontré Belhaj et demandé à Aquili «de mettre fin à son feuilleton de calomnies».
Dans un communiqué publié mercredi en début de soirée, Ennahdha fait justice des accusations qui lui ont été lancées, accusant Aquili de chercher à torpiller le dialogue national, alors que le ministère de l'intérieur, mis en cause, a déclaré que les dates des documents fuités ont été falsifiés et que deux cadres et deux agents du ministère soupçonnés d'être à l'origine des fuites ont été suspendus.

 

Tags : Ta  
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2 Commentaires
Les Commentaires
aida bouchadakh - 03-10-2013 11:38

Ce Monsieur semble savoir bien des choses, comment a t'il eu ses informations, pourquoi ne les a t'il pas communiqué plus tôt afin d'éviter l'assasinat de Monsieur Brahmi, à moins que son seul objectif est de semer la zizanie dans la société tunisienne alors qu'elle semble se rapprocher d'un dénouement conforme à notre idéal démocratique.... En fait C'est qui cet homme au juste ?

sihem - 03-10-2013 16:45

la place de ces révélations n'est pas une conférence de presse mais chez le procureur. il va nous faire regretter la liberté qu'on est entrain de vivre

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