Opinions - 01.08.2013

Pourquoi faut-il dissoudre l'Assemblée Nationale Constituante ?

Je retiens des déclarations de Mr Beji Caïd Essebsi, sur une chaine télévisée privée le 30 juillet 2013, sa constance dans l'appel à la dissolution de l'Assemblée Nationale Constituante. Car cet acte ne relève pas de l'arbitraire mais représente bien le point de rupture entre deux orientations ; celle de la continuité dans un schéma que l'on recompose sans le refondre, et celle d'une transformation radicale du processus en échec.

La motivation qui anime aujourd'hui les forces politiques et civiles, opposées à la troïka au pouvoir, est de fixer un horizon politique clair avec une échéance définitive à cette période de transition, et de redresser la gestion chaotique du pays sur tous les plans et en premier le plan sécuritaire, clé de voûte de la relance économique et de la paix civile.

La troïka attachée à son centre de pouvoir

Ces deux préalables sont en butte avec un Pouvoir qui s'appuie sur sa majorité représentative et, par conséquent, sur l'ANC. En définitive, l'attachement de la troïka à une supposée légitimité de l'ANC n'est qu'un attachement à son centre de pouvoir. La dissolution de l'ANC ne peut plus, par conséquent, figurer parmi les enjeux d'une éventuelle négociation mais devient la condition nécessaire à un authentique changement de cap du processus politique en cours. Toute autre solution négociée qui exclut cet élément ne serait qu'un aménagement technique provisoire pour rétablir un consensus apparent qui nous ramène au premier carré. Car, dans les faits, les outils de l'exercice du pouvoir restent entre les mains de la troïka, dirigée par Ennahdha, qui garde le champ libre pour toutes les manœuvres. D'abord, celles de faire perdurer la phase de transition actuelle, d'autant plus que de l'avis de la majorité des observateurs, le calendrier avancé par l'actuel Chef du Gouvernement n'est techniquement pas tenable. Ensuite, celle de surenchérir sur le contenu de la constitution et de bloquer son adoption. Il est, en effet, difficile de continuer à croire que Ennahdha se tiendrait à quelqu'engagement pris autour de la table de négociations. Les expériences passées, qu'il s'agisse de l'engagement sur la durée de l'ANC signé avant les élections, des accords conclus lors du Congrès du Dialogue National, ou des consensus établis à l'occasion du vote pour la formation de la nouvelle ISIE, ont prouvé, si besoin était, que ce parti ne s'embarrassait pas de pactes. Enfin, ceux de bloquer le fonctionnement de tout gouvernement, quand bien même il émanerait d'un consensus négocié.

Certaines initiatives avancent le maintien de l'ANC tout en limitant ses prérogatives à la seule adoption de la constitution et en l'accompagnant de commissions et autres conseils indépendants. Il s'agit de l'argument des "légalistes" et des "légitimistes". Mais à ceux là, il faut rappeler que ce point de vue bute sur l'organisation provisoire des pouvoirs publics. Et donc, et à moins de la modifier par la même ANC, l'argument de la légalité devient caduc et la légitimité devient factice. Le point d'achoppement demeure celui de l'adoption de tout texte par l'ANC qui obéira, encore et toujours, aux équilibres partisans des forces.

Reproduire des schémas de sortie de crise inefficaces conduira à l'échec 

Il est nécessaire de convenir que le constat de crise politique et d'échec de la troïka, qui atteint son paroxysme avec la donne du terrorisme, n'est nullement celui de la transition démocratique, quand bien même les modalités de son cours venaient à être radicalement remaniées. L'échec de la transition démocratique est dans la reproduction de schémas de sortie de crise éprouvés et dont l'inefficacité a été démontrée. Le reconnaître et s'extraire des thèses du nihilisme et du vide sans fondements objectifs seraient une marque de responsabilité et de courage politique de la part de la troïka. Les bases du Dialogue seraient alors, au nom de l'attachement à l'intérêt national revendiqué par toutes les parties, de doter d'un corps technique consensuel une volonté politique authentique de ne pas faire avorter la révolution tunisienne.

L'initiative politique du Front de Salut National, dans ses composantes politiques et civiles, qui pose la dissolution de l'ANC comme préalable à tout règlement de la crise politique, n'est pas une volonté d'usurpation de pouvoir à l'ANC ou à la troïka. Elle s'attache à mettre la transition démocratique à l'abri du pouvoir abusif d'une majorité relative sans confisquer la souveraineté du Peuple dans le processus d'adoption de la constitution, garantie par le référendum populaire.

Emna Menif
Militante politique
 

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21 Commentaires
Les Commentaires
sihem - 01-08-2013 11:22

c'est une dictature de la minorité qui a appelé a ce sit-in sans aucune organisation . où font ils leurs besoins ces sitinneurs? au passage souterrain du métro , sur les trottoirs des riverains. voila l'organisation et l'amour du patrie de ceux qui ont appelé à ce rassemblement. qu'ils nettoient leurs merdes avant la choléra

Observateur - 01-08-2013 11:24

L'ANC est le seul espoir qui reste au Tunisiens pour sortir de cette phase transitionnelle. Emna Menif veut imposer la dictature de la minorité alors que peuple a déjà rendu son verdict et il aura la chance de le faire encore aux prochaines élections. En attendant, les Tunisiens sont condamnés au dialogue dans le cadre de la légitimité. Il est clair que certains ne veulent pas que la Constitution soit complétée. Emna Ménif et Cie doivent décider : Veut-on une démocratie ou bien un gouvernement au grès de la foule ?

Garance Mesguich - 01-08-2013 11:29

Est-ce que l'article 7 peut-être applicable par ce gouvernement. Si oui, c'est le piège assuré ! Qui peut répondre ? Article 7. En cas de circonstances exceptionnelles, entravant le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et empêchant l’Assemblée nationale constituante de poursuivre ses travaux ordinaires, elle peut à la majorité de ses membres déclarer l’existence de ces circonstances et déléguer tout ou partie de sa compétence législative au président de l’Assemblée nationale constituante, au Président de la République et au président du gouvernement. Les trois présidents exercent la compétence qui leur a été déléguée par la prise consensuelle de décrets lois. L’assemblée se réunit, quand les circonstances le permettent, sur convocation de son président ou du tiers de ses membres, afin de proclamer la fin de la délégation à la majorité de ses membres et elle examine par la suite les décrets lois publiés afin de les adopter, les rectifier ou les annuler. Et selon la loi sur l’organisation provisoire des pouvoirs publics, c’est au Président de la République de choisir s’il l’on doit faire recours à cet article ou pas.

mhamed Hassine Fantar - 01-08-2013 13:20

Dans le contexte national et compte tenu de la conjoncture internationale, il faut éviter la précipitation et la dispersion : le Salut National réside aujourd’hui dans les propositions claires et nettes de l’UGTT qui doivent être prises comme base référentielle pour toute négociation en vue d’une solution efficace et durable. La formation d’un nouveau gouvernement fait de compétences nationales, tout à fait libres, indépendantes et intègres et pour qui la frontière entre le civil et religieux est bien nette. Cette nouvelle formation pour la gestion des affaires urgentes du pays doit être pourvue d’un chef d’orchestre capable de créer et de réussir la symphonie sans la moindre discordance. Pour ce, il faut une personnalité connue et reconnue par le peuple tunisien pour sa compétence, son patriotisme et son intégrité. Quant à l’ANC, de même qu’il ne serait pas utile de mettre fin à ses jours de même il est indispensable et urgent de circonscrire ses compétences en sorte que son objectif essentiel se limite à parachever la constitution selon une grammaire qui reconnaisse les libertés dans leur acception internationale et universelle ; cette grammaire doit également séparer les territoires du civil des territoires du religieux, le tout selon un calendrier qui ne dépasse pas le mois d’octobre 2013.

Hassan Halasse - 01-08-2013 13:41

Une analyse perspicace de la situation de crise, une vision claire des points de blocage , des pièges à éviter et des erreurs à ne pas commettre, une proposition acceptable et réaliste de sortie de cette grave crise politique, sociale, économique et sécuritaire.

Franzaoui - 01-08-2013 18:30

Observateur , vous parlez de légitimité mais il n'y a plus de légitimité, le mandat est révolu depuis belle lurette pour le président, l'ANC et touti quanti. Ils ne peuvent plus arguer des élections puisque le délai est dépassé. Que diriez-vous des ouvriers embauché pour 1 an et qui à la fin de son contrat continurait de venir au travail "je dis bien venir et non travailler" et réclamerait son salaire ?

karim ben smail - 01-08-2013 18:36

Dans la ligne droite de la majorité des politiques post 14, toutes tendances confondues, Emna Mnif salive a l'idée de récupérer une parcelle de pouvoir. Dissoudre la seule institution élue du pays, pour se retrouver avec quoi? le néant et le chaos. Nahdha est arrivée par les urnes, elle doit sortir par les urnes. Entretemps EM et ses collègues feraient mieux de profiter de leur quart d'heure de gloire pour négocier et avancer les pions d'elections rapides et transparentes. Qd à l'ANC qu'elle revienne à sa mission première: la constitution.

aida bouchadakh - 01-08-2013 18:40

Il semble que le concept démocratie ne soit pas encré dans l'esprit de certains politiciens. Faire fi des urnes et croire que les manifestations dans la rue vont remplacer le verdict des urnes est tout simplement aux antipodes de la démocratie...Les hommes sont libres et égaux et personne n'a le droit de confisquer la voix des autres sous quelque prétexte que soit

keffala - 01-08-2013 20:57

bravo pour votre analyse bravoooooooooooo

fadhel - 02-08-2013 00:57

parlons de légitimité,l'ANC est une constitution dont l'échéance est inconnue.elle à perdue sa légitimité depuis un certain temps,ils savent qu'ils ne seront plus reelus,ils s'accrochent à cette légitimité et ne veulent plus quitter sans se soucier de l'intêret du pays

Jugurtha - 02-08-2013 08:03

@ Observateur Vous ressassez les memes inepties que la troika accrochee bec et ongles au pouvoir. A se demander quelle partie du mot DEGAGE vous ne comprenez pas! L'ANC a perdu sa legitimite depuis le 23 Octobre 2012. Elle a ECHOUE miserablement dans son mandat d'ecriture de la Constitution. Elle abuse son mandat et tiens les Tunisiens en Otage. Le pays s'enlise chaque jour d'avantage vers le goufre de la violence, le terrorisme, la pauvrete, et le sous-development. Mme Mnif a bien raison: il est imperatif de demanteler une ANC caduque et incompetente et s'atteler a rebatir une Tunisie emancipee et moderniste ... a l'image de la majorite des Tunisiens.

tounsi - 02-08-2013 09:34

cet article me rappelle l'adage tunisien : faire remonter l'eau le long de la pente ou chèvres malgré qu'elles volent. l'auteur a peiné pour nous convaincre de sa version très particulière de la démocratie. Qu'en dites-vous de patienter encore quelques mois pour vous soumettre au verdict du peuple?

megdiche - 02-08-2013 11:18

Bravo Mme c'est le discours que tout démocrate ayant un peu de sens politique doit tenir. Yezzi men rebh el wact.

Dr. Néjib BOURAOUI (Politologue) - 02-08-2013 14:32

Dissoudre l'ANC veut dire aussi démolir le dernier socle sur lequel repose la légitimité du pouvoir démocratique postrévolutionnaire en Tunisie ! En politique, il n’y a pas plus dangereux que le nihilisme et le vide! En plus, réclamer une politique consensuelle pour continuer à gérer les affaires de l’Etat par un comité anti-démocratiquement « rafistolé » et comparer la situation politique d'aujourd'hui avec celle de Janvier-Septembre 2011 relèverait d'un anachronisme ridicule et malsain! Aujourd'hui et en dépit de certains accidents de parcours graves et regrettables, l’infrastructure politique tunisienne est dotée d’organes constitutionnels (ANC et Gouvernement !) créés par le pouvoir des urnes et constitués par la volonté démocratique de notre peuple. L’ANC, malgré les tiraillements politiques et les retards cumulés dans l’exécution de ses tâches, s’apprête aujourd’hui à finaliser la première constitution démocratique de la Tunisie de tous les temps ! En outre, le nouveau comité d’organisation des élections est aussi presque complètement constitué et sa finalisation nécessite encore une ou deux réunions au sein de l’ANC! Dans cette perspective, la position claire et sage de l’UTICA et de l’UGTT contre la dissolution de l’ANC a déplu remarquablement à certains partis de l’opposition qui souhaiteraient gouverner la Tunisie pas par le pouvoir de la rue et de la politique du « lève-toi que je m'y mette », optant ainsi pour la voie de l’affrontement, l’anarchie et de la guerre civile qui ne feraient que mettre en péril nos biens et nos acquis et le présent et l’avenir de nos enfants! Cependant, cette analyse de la situation politique actuelle en Tunisie n’aspire en aucun cas à cacher l’échec cuisant du gouvernement de la Troika dans la gestion des affaires de l’Etat. Mise à part quelques rares exceptions, l’équipe gouvernementale actuelle s’est avérée inexpérimentée et mériterait, de ce fait, d’être remerciée et remplacée par des technocrates désignés sur des critères de compétence mais pas d’allégeance partisane. Lesdits technocrates doivent jouir de la confiance de tous les partis politiques (y compris d’Ennahdha !) pour relever- en premier lieu - les défis de la clôture rapide de la période de transition, ainsi que des grands défis de la sécurité de notre territoire et de l’organisation des prochaines élections nationales dans la neutralité, la transparente et l’équité … !

ridha - 03-08-2013 10:33

Montesquieu disait ceci : quand je connais quelque chose qui est bien pour moi mais mauvais pour ma famille, alors je dis non. Quand je connais quelque chose qui est bon pour ma famille mais mauvais pour mon pays, alors je dis également non. Quand je connais quelque chose qui est bon pour mon pays mais mauvais pour le monde, alors je dis non de la même façon. Nous avons affaire ici à un vrai citoyen du monde. C’est précisément de ce type d’individu dont nous avons besoin Faut-il changer chaque institution élue, à chaque échec? Ceux qui vont la remplacer sont ils plus intelligents ? tolérance quand tu nous tiens ?

Dr. Néjib BOURAOUI (Politologue) - 03-08-2013 15:05

Dissoudre l'ANC veut dire aussi démolir le dernier socle sur lequel repose la légitimité du pouvoir démocratique postrévolutionnaire en Tunisie ! En politique, il n’y a pas plus dangereux que le nihilisme et le vide! En plus, réclamer une politique consensuelle pour continuer à gérer les affaires de l’Etat par un comité anti-démocratiquement « rafistolé » et comparer la situation politique d'aujourd'hui avec celle de Janvier-Septembre 2011 relèverait d'un anachronisme ridicule et malsain! Aujourd'hui et en dépit de certains accidents de parcours graves et regrettables, l’infrastructure politique tunisienne est dotée d’organes constitutionnels (ANC et Gouvernement !) créés par le pouvoir des urnes et constitués par la volonté démocratique de notre peuple. L’ANC, malgré les tiraillements politiques et les retards cumulés dans l’exécution de ses tâches, s’apprête aujourd’hui à finaliser la première constitution démocratique de la Tunisie de tous les temps ! En outre, le nouveau comité d’organisation des élections est aussi presque complètement constitué et sa finalisation nécessite encore une ou deux réunions au sein de l’ANC! Dans cette perspective, la position claire et sage de l’UTICA et de l’UGTT contre la dissolution de l’ANC a déplu remarquablement à certains partis de l’opposition qui souhaiteraient gouverner la Tunisie par le pouvoir de la rue et de la politique du « lèves-toi que je m'y mette », optant ainsi pour la voie de l’affrontement, l’anarchie et de la guerre civile qui ne feraient que mettre en péril nos biens et nos acquis et le présent et l’avenir de nos enfants! Cependant, cette analyse de la situation politique actuelle en Tunisie n’aspire en aucun cas à cacher l’échec cuisant du gouvernement de la Troika dans la gestion des affaires de l’Etat. Mise à part quelques rares exceptions, l’équipe gouvernementale actuelle s’est avérée inexpérimentée et mériterait, de ce fait, d’être remerciée et remplacée par des technocrates désignés sur des critères de compétence, mais pas sur des critères d’allégeance partisane ! Lesdits technocrates doivent jouir de la confiance de tous les partis politiques (y compris d’Ennahdha !) pour relever les défis de la clôture rapide de la période de transition, ainsi que les grands défis de la sécurité de notre territoire et de l’organisation des prochaines élections nationales dans la neutralité, la transparente et l’équité … !

adil - 03-08-2013 16:54

Qui finira enfin par a avoir l ultime courage de dire que ce qu on appelle l ANC souffre en realite de ses origines batardes.Elle est l aboutissement du premier coup d Etat constitutionnel opere entre Casbah et Bardo en 2011. Les soit disant elect ions libres n ayant ete qu un habillage legal postérieur

salah zeghidi - 03-08-2013 20:38

Je suis très probablement l'une des personnes en Tunisie qui considèrent avec le plus de conviction et de force , et depuis au moins trois décennies (y compris lorsque certains des dirigeants actuels de l'opposition s'alliaient à Nahdha dans "Le Comité du 18 Octobre!) Que Nahdha est la pire adversaire des libertés et de la démocratie et constitue un très grand danger pour le pays , pour ses acquis et son avenir ....J'ai fait une déclaration à une TV le soir du 23 Octobre affirmant que la victoire de Nahdha constituait UNE CATASTROPHE NATIONALE pour notre pays...Même des ami(e)s à moi m'avaient reproché alors mon "extrêmisme" et ma trop grande hostilité à Nahdha .......Nous sommes aujourd'hui des dizaines de milliers à parler de catastrophe....L'origine de cette catastrophe se situe où ?...Au 23 Octobre , lorsque 36,4 % des 4 millions de tunisien(ne)s ont élu 89 sièges à Nahdha , d'autres électeurs et électrices ayant de surcroît donné 49 sièges aux supplétifs de Nahdha : Marzouki et Ben Jaafar).......C'est cela l'ANC que les électeurs et électrices nous ont donnée il y a moins de deux ans .....A mes yeux , le problème central qui se pose aujourd'hui à notre pays PARCE QUE C'EST LUI QUI VA COMMANDER SON AVENIR POUR LES 20 ANNÉES A VENIR , C'EST COMMENT FAIRE POUR QUE DES ELECTIONS SE DEROULENT LE PLUS TÖT POSSIBLE POUR QUE L'ON PUISSE BATTRE ELECTORALEMENT ET DEMOCRATIQUEMENT NAHDHA SURTOUT ? MAIS AUSSI SES SUPPLETIFS !!!!....il y a plein de problemes reels , MAIS RIEN N'EST PLUS IMPORTANT que celui de la necessaire defaite de Nahdha aux prochaines élections dans 3, 4 ou 5 mois au maximum.....Immédiatement après cela , et pour l'heure , ce gouvernement DOIT IMPERATIVEMENT PARTIR ! Non pas parcequ'il est ILLEGITIME , mais pire que cela : 1-IL A LAMENTABLEMENT ÉCHOUE , y compris et surtout face à la violence , à l'assassinat politique et au terrorisme....Un gouvernement qui n'est capable de rien , et surtout de PROTÉGER LA VIE DES CITOYENS ET DES DIRIGEANTS POLITIQUES ,ne peut pas rester 2- Nul ne peut légitimement accorder la moindre parcelle de confiance à ce gouvernement pour superviser DES ELECTIONS DÉCISIVES QUI VERRONT TRÈS PROBABLEMENT (si l'opposition s'unit en un FRONT POLITIQUE ET ÉLECTORAL : Face à une liste Nahdhaoui aux législatives , UNE SEULE LISTE DU FRONT UNI ; face au candidat de Nahdha à la présidence de la République , UN SEUL CANDIDAT du FRONT UNI ) une cuisante défaite de Nahdha.....Oui , le départ de ce gouvernement et la formation d'un gouvernement non politique et non partisan NE SONT PAS NÉGOCIABLES , parce que ce sont des revendications logiques , raisonnables et QUI N 'ONT RIEN A VOIR AVEC LA LÉGITIMITÉ ( dans les pays démocratiques , on change de gouvernement chaque fois que cela est nécessaire ).... La clairvoyance , la lucidité , le réalisme , la non confusion des genres ,alliés à la fermeté sont des qualités majeures.....C'est Lénine , oui Lénine qui a dit : nous devons faire attention ! il arrive que nous perdions un combat contre notre adversaire , non pas parce qu'il est plus fort que nous , mais parceque nous avons fait des bêtises !... Je veux saluer ici la clairvoyance et l'esprit de responsabilité dont ont fait preuve L'UGTT et l'UTICA dans la position sage , raisonnable et ferme qu'elles ont prise face à la crise actuelle ....Cela confirme que , hors des manœuvres politiciennes , elles ont su mettre l’intérêt de la Tunisie ET DE LA DEMOCRATIE au-dessus de toute autre considération ......Un énorme Bravo !!

Taoufik Tounsi - 12-08-2013 08:28

A lire les articles sur le site LEADERS, je me rends compte qu'il est très partisan, impartial. Il me rappelle un dicton : chèvres même si ça vole.. Tous les articles, intervenants et commentaires vont tous dans le même sens : Ennahdha, le gouvernement l'ANC etc.. n'ont rien accompli et n'ont plus de légitimité.. et que le peuple veut autre chose. Pourtant, ces mêmes intervenants intellectuels très inspirés ne parlent que de démocratie, de liberté et de choix populaire.. Alors, où est le respect de la parole du peuple, où est le respect d'un minimum de démocratie qui consiste en l'alternance politique à travers les urnes?? Ce n'est pas aux dirigeants politiques de s'imposer par la force et en parlant au nom du peuple pour bloquer une action politique et renverser un gouvernement et une assemblée élus démocratiquement. La Raison, l'Objectivité et surtout l'Honnêteté devraient porter ces soi-disant démocrates vers plus d'humilité et de respect du vote et de laisser aux urnes le dernier mot. D'ailleurs, si un peuple choisit d'être dirigé par une dictature religieuse obscurantiste qui peut l'en empêcher. C'est ça la Démocratie. On choisit ce qu'on veut.. Tant que le droit de vote et d'alternance politique est possible via les urnes, alors respectons ses délais et ses choix populaires. Et que la classe politique cherche à expliquer, à démontrer les erreurs et les failles de la politique menée au lieu de bloquer et de saboter l'avancée du processus politique, de peur de se retrouver encore plus à l'écart de la scéne politique. A bon entendeur... Salut

makni r - 16-08-2013 07:08

le probleme c est l arrivee aux urnes,les prochaine elections seront elles truquees vue l acharnement de la troika au pouvoir? tu parle de democratie mais quelle democratie avec rabitat himayat ethawra, les assassinats ,le lynchage,le terrorisme,les cassecroutes et l achat des moutons de laid non et non ,vous avez vu les ministeres de la justice,de linterieur,et des affares etrangeres leur marches chaotiques parcequ elles etaient politisees,non ils faut changer tout cela pour arriver aux elections tous au meme point de depart et vive la tunisie

MKADA Jamal - 17-08-2013 16:31

La formation d'un gouvernement de Salut national est une nécessité absolue dictée, non par un quelconque désir de rébellion ou un caprice de l'opposition mais bel et bien par la situation politique et socio-économique désastreuse du pays. Bref,c'est pour le bien de notre pays que cette revendication a été faite. Quant à ceux qui disent que seule la légitimité des urnes est souveraine, ils doivent savoir qu'il existe une autre légitimité encore plus souveraine: celle du peuple. Aussi, lorsqu'un gouvernement et une ANC sont défaillants, il faut les remplacer illico presto, sans attendre les prochaines élections. Enfin, en ce qui concerne le prétendu " vide politique ", il faut également rappeler que la formation d'un gouvernement de Salut national ne nécessitera qu'une dizaine de jours au maximum et que ce gouvernement aura à mettre en application un programme de travail ciblé sur les questions économiques, sociales, politiques et sécuritaires URGENTES . Pour finir, la Constitution ainsi que l'ISIE et la loi portant sur l'organisation des élections seront achevés en trois ou quatre semaines au grand maximum par un comité d'experts en droit constitutionnel.

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