News - 28.09.2012

Un vendredi sous haute surveillance à Tunis

Tout Tunis était quadrillé vendredi  par un impressionnant dispositif de sécurité pour empêcher d’éventuelles manifestations  après la prière du vendredi, la plus importante de la semaine, qui attire traditionnellement le plus grand nombre de fidèles. Le jour de l’attaque de l’ambassade et de l’école américaines, le 14 septembre, c’était un vendredi. Ce jour-là, une manifestation de protestation contre un film jugé blasphématoire à l’endroit du Prophète donna lieu à un grand déchaînement de violences imputées aux salafistes radicaux.

Des unités des forces de l’ordre étaient très visibles aux endroits névralgiques de la ville dont plusieurs grandes artères ont été fermées à la circulation de 11 à 16h00. Des cordons de sécurité étaient très visibles autour de certaines ambassades de pays occidentaux, notamment l’ambassade de France, en plein centre-ville, et l’ambassade d’Allemagne, quelques kilomètres plus loin, sans compter l’ambassade américaine, placée sous très haute surveillance depuis l’attaque violence dont elle fut la cible deux semaines auparavant. Tout le tronçon de la route multivoies Tunis-La Marsa qui la longe était fermé à la circulation pendant plusieurs heures.

Depuis la veille, le ministère de l’Intérieur avait interdit toute manifestation le lendemain vendredi multiplié les mises en garde contre « toute tentation de violer cette interdiction ou de s’en prendre aux forces de police ».
Aucun incident n’était signalé jusqu’à vendredi en milieu d’après-midi.