News - 05.09.2012

Menu bien fourni au Forum de l'ATUGE

« Nouvelle Tunisie : nouveau contrat social » sera le thème de la 21e édition du forum de l’ Association des Tunisiens des grandes écoles (ATUGE) qui se tiendra jeudi 13 septembre à Tunis.
Plus de 1500 visiteurs (cadres confirmés désireux d’apporter leur expérience et leur savoir aux entreprises de leur pays, jeunes cadres actifs à la recherche d’opportunités de carrières et étudiants d’universités et de grandes écoles françaises  à la recherche de stages ou d’un premier emploi) y sont attendus. Un menu bien fourni et varié est proposé aux participants qui auront à débattre de divers volets des réalités de la Tunisie d’aujourd’hui, notamment :
- Etat des lieux : contexte et enjeux post-révolution ;
- Responsabilité sociétale de l’entreprise tunisienne ;
- Contrat social et compétitivité ;
- Fiscalité et Code des investissements ;
- Le dialogue social : processus clé du management ;
- Contrat social et rôle de l’Etat.
Le forum sera marqué, cette année, par l’inauguration d’un « Espace entreprises », le « Village ATUGE entrepreneurs », un « Espace employabilité » et un « Salon networking ».

 Selon le Secrétaire général de l'ATUGE, M. Walid Kalboussi, le choix s'est porté, pour le forum 2012, sur un sujet qui allie le politique à l’économique et au social, avec pour objectif d’aborder le sujet de la responsabilité citoyenne des acteurs économiques et du contrat social. Suite à la disparition d’un pouvoir autoritaire qui a toujours réglé les problèmes de la société tunisienne par l’interventionnisme et le dirigisme, souligne-t-il,  une animosité larvée  s’exprime de plus en plus entre les différents acteurs économiques, une animosité pouvant parfois prendre la tournure d’un semblant de lutte de classes complètement étrangère à notre société...

M. Kalboussi fait également état de la remise en cause des privilèges et du droit d’inventaire prôné par ci et par là, laquelle a entraîné une remise en cause non seulement des privilèges d’une poignée de personnes mais aussi des acquis des différentes classes. L’enchainement immédiat suite à la disparition de l’ancien régime sur des revendications sociales très importantes dans différents secteurs d’activité, ajoute-t-il,  en dit long sur cet amalgame qui s'est fait jour. Cette crispation des relations sociales entre les employés et les employeurs n’est pas la seule confrontation sociale à noter. En effet,  l’inflation du nombre de vols et de braquages parfois spectaculaires ne trouvent pas leur explication uniquement dans l’affaiblissement de la sécurité et doivent être analysées comme l’expression ultime d’un malaise social qui donne à tort raison à certains de se faire justice et à prendre ce qui est leur du …

Ce choc « tectonique » qui commence à prendre forme dans notre pays ne s’est pas formé au lendemain du 14 janvier et a des origines lointaines qu’on a juste réussi à camoufler et à empêcher de s’exprimer par la force ou par l’infiltration ou par l’amadouement… Cet équilibre qui ne peut être que fragile n’a pas été sauvegardé mais au contraire il a été dépassé au profit de mesures sociales et d’incitations forcées que l’ancien régime maniait avec beaucoup de paternalisme pour acheter une sorte de paix social.  Cette politique court-termiste  même si elle pouvait paraitre d’une certaine efficacité elle a empêché la responsabilisation des acteurs économique qui ne définissait leur rôle qu’en fonction de leur capacité à infléchir le pouvoir en place sans aucune prise en considération de leur responsabilité sociétale.

Le Secrétaire général souligne également que l'étude qui sera au centre des débats fait aussi référence aux bouleversements politiques que vit notre pays et déboires d’un cycle économique et social où la proportion de la classe moyenne n’a cessé de se rétrécir en cédant de la place aux extrêmes.