News - 29.04.2012
CPR: Guerre des clans à Gabès
Une délégation de responsables du Congrès Pour la République (CPR), conduite par le secrétaire général du parti Abderraouf Ayadi, a été victime d'une "agression grave", à Gabès, orchestrée par des "milices recrutées par les ministres du CPR au gouvernement", dénonce un communiqué du conseil national réduit du Congrès. "Il s'agit d'un retour inquiétant aux pratiques criminelles et revanchardes de l'ancien régime dictatorial à l'encontre des opposants politiques par le biais de milices recrutées à cet effet", avertit le communiqué.
L'agression a commencé à l'arrivée de la délégation sur les lieux d'une réunion programmée avec les adhérents du CPR dans la région, indique le communiqué signé par le responsable presse du parti Slim Boukhdhir.
"Un groupe de bandits non-identifiés et étrangers à la ville et au parti ont agressé verbalement les membres de la délégation et ont menacé leur intégrité physique", précise-t-on de même source, ajoutant que la réunion avec les adhérents du parti a été "empêchée par la force".
"Les agresseurs, plus d'une vingtaine d'individus, ont crevé les pneus du véhicule d'un membre de la délégation pour l'empêcher de se déplacer", indique le communiqué, spécifiant que "les membres de la délégation se sont réfugiés dans un oasis voisin". Le communiqué enchaîne que "les agresseurs ont été amenés par un bus particulier" et ont avancé "être envoyés par les ministres CPR au gouvernement et par un membre de l'Assemblée Constituante".
Contacté pour plus de précisions, Slim Boukhdhir a indiqué à l'agence TAP que les quatre élus de la Constituante (Azad Badi, Nasser Brahimi, Rabii Abdi et Abderraouf Ayadi), qui s'étaient réfugiés à l'oasis, ont été évacués en présence du gouverneur et de l'armée. Abderraouf Ayedi a déposé une plainte contre les agresseurs au poste de police de la région, a-t-il ajouté. Des témoins de l'incident, présents au parc Chenini où devait se tenir la réunion, ont affirmé au correspondant de l'agence TAP qu'une quinzaine de personnes se sont opposées à la tenue de la réunion et brandi des slogans hostiles aux membres de la délégation. Ils ont crevé un seul pneu de voiture, ont-ils en outre nuancé. Le CPR connaît un conflit interne et des divergences sur la légitimité des responsables du parti, notamment le secrétariat général, depuis le départ de son ancien président Moncef Marzouki. TAP
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