News - 26.02.2012

Conférence sur la Syrie : la diplomatie tunisienne retrouve-t-elle son élan ?

Aussi partagées que puissent être les appréciations de l’accueil par la Tunisie de la conférence du Groupe des Amis de la Syrie, les participants sont unanimes à relever un redéploiement de la diplomatie tunisienne et une forte mobilisation du personnel du ministère des Affaires étrangères. Préparée en très peu de temps, la conférence a bénéficié, somme toute, d’une bonne organisation, à divers niveau.

 
S’agissant d’une conférence ministérielle, la gestion de l’événement a été assurée par le ministère des Affaires étrangères (contenu, protocole et presse) et, pour la sécurité, le ministère de l’intérieur. « Avec plus de soixante délégations et de grandes stars de la diplomatie internationale ainsi que près de 300 journalistes tunisiens et étrangers, en une concentration de quelques heures seulement, et dans un lieu peu pratique, la tâche n’était pas facile », confie à Leaders, l’un des organisateurs. Il faut dire, ajoute t-il, nous avons perdu , les fonctionnaires des Affaires étrangères, étaient jadis relégués au second plan. Cette fois-ci, nous avons retrouvé notre rôle naturel. »
 
Si le ministre Rafik Abdessalem et ses secrétaires d’Etat étaient plus concentrés sur les entretiens officiels et les débats en séance, leurs proches collaborateurs veillaient au grain. Le chef de cabinet, Ghazi Jomaa, comme le secrétaire général, Hichem Bayoudh, ainsi que les chefs de presse et du protocole se muaient discrètement à la tête des équipes, parfois débordées, mais finissaient souvent par régler les inévitables problèmes de dernière minute.
 
A l’extérieur de l’hôtel Le Palace où était tenue la conférence , le dispositif de sécurité devait à la fois gérer pas moins de soixante cortèges officiels, avec toutes les contraintes imaginables, mais aussi permettre aux manifestants des deux camps, pro-Assad et opposants, de manifester, sans débordement. Un bon point pour la Tunisie, même si les résultats de la conférence ne font pas l’unanimité.
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