News - 26.02.2012

Hillary Clinton à Tunis : comment fonctionne son équipe ?

C’est une véritable machine qui accompagne la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton dans ses voyages à l’étranger, comme les médias ont pu le découvrir à la faveur de son déplacement vendredi et samedi à Tunis. Des officiels de haut rang et une suite technique se tiennent en effet à ses côtés, en plus de l’équipe de sécurité, le tout appuyé par l’ambassadeur et ses collaborateurs. C’est ainsi que pendant que la secrétaire d’Etat participe avec sa délégation, à la conférence du Groupe des Amis de la Syrie ou effectue des entretiens avec le Président Marzouki et le Chef du Gouvernement Jebali, la suite technique prend place dans une salle attenante, chacun connecté à son ordinateur, en liaison directe avec Washington D.C.
 
A peine a-t-elle prononcé un discours ou fait une déclaration à la presse,  la transcription officielle est mise en ligne sur le site officiel du Département d’Etat, accompagnée d’une photo quasi instantanée. Pour ses conférences de presse, tout est soigneusement préparé à l’avance. C’est ainsi que vendredi soir à Gammarth, sa conseillère de presse Ms Nuland, a précisé que trois questions seraient posées et donné la parole aux journalistes de CNN, Al Jazeera et Assabah. 
 
La logistique aussi est au point. Samedi à Tunis, Hillary devait se rendre à Carthage, Sidi Bou Said (rencontre avec les jeunes) et la Kasbah. A chacune de ces étapes, une équipe est dépêchée d’avance, avec des chargés de presse, de protocole et de sécurité ainsi que des membres de l’ambassade. Quand elle y arrive, tout est au point. Particulièrement ravie de retrouver « une Tunisie libre » sous de premiers rayons de soleil printaniers, la Secrétaire d’Etat ne cachait pas son admiration de la beauté des sites et son émerveillement pour le pays. D’ailleurs, c’est avec un large sourire qu’elle s’est empressée de le montrer au Président Marzouki dès leur poignée de main à Carthage. « Je suis venue vous remercier de votre discours d’hier devant la conférence et de celui de votre ministre des Affaires étrangères, lui a-t-elle déclaré d’emblée, et vous féliciter de votre précieux soutien. »
 
Sans passer par un interprète, l’entretien qui s’est déroulé en anglais a été, selon une source de la Présidence, « aussi cordial que fructueux ». Dans sa déclaration devant les journalistes à Carthage, Hillary Clinton avait insisté sur trois points. D’abord, la nécessaire reconstruction économique et institutionnelle. Ensuite, l’impératif d’agir et sur le très court terme et sur le long terme. Enfin, en grand supporter de la démocratie en Tunisie et de ce qui s’y accomplit, elle en fera part aux autres gouvernements et pays et affirmé qu'elle oeuvrerait pour mobiliser les ressources de soutien à la relance économique, sans faire cependant de grandes promesses.
 
Le temps presse. Hillary Clinton qui était arrivée vendredi de Londres est repartie pour Alger, troisième étape de sa tournée, avant de se rendre à Rabat. Outre les relations bilatérales et la situation régionale, ainsi que, pour l’Algérie, les élections du 10 mai, le renforcement de l’édification maghrébine a été au centre des débats dans les trois capitales maghrébines visitées.