News - 26.09.2011

Quand l'humour à la radio tourne à la vulgarité

Instruites par le succès de l’émission satirique « Seyes Khouk » sur Mosaïque FM, les stations de radio privées ont lancé des émissions similaires en recrutant à prix d’or, les rares humoristes, ou prétendus tels, que nous avons, concurrence oblige.

Mal leur en a pris. Car depuis que ces énergumènes sévissent sur ces stations, c’est à un florilège de mauvais  goût et de vulgarité à l’état brut que nous sommes conviés, chaque jour. Par charité, on se gardera de vous en donner des exemples. Blagues, calembours, plaisanteries dont ils sont les seuls à en rire, rien ne nous est épargné.Leurs cibles préférées : le Président de la république et le Premier ministre qui sont traînés dans la boue. Impunément. Au nom de la liberté d'expression. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire car ils savent très bien qu’ils ne risquent rien, même pas un rappel à l’ordre de la part de leurs supérieurs, l’essentiel étant  de faire de l’audience pour attirer les annonceurs.

 La démocratie a droit à l’irrévérence. Malheureusement, il n’est pas donné à tout le monde d’être humoriste,  de critiquer, sans jamais donner dans la diffamation, de caricaturer sans blesser et surtout de savoir jusqu’où il ne faut pas aller trop loin dans la vulgarité. C’est en tout cas ce que nos apprentis humoristes doivent comprendre s'ils veulent réussir dans ce métier. Il doivent surtout garder constamment à l’esprit qu’entre eux et l’auditeur qui n'est pas aussi débile qu'ils le croient, il y a un simple bouton.

H.B