News - 18.08.2011

10 529 coopérants tunisiens à l'étranger: c'est tout?

La barre de 10 00 coopérants tunisiens à l'étranger a été difficilement dépassée. Depuis près de 20 ans, les statistiques officielles n'ont pu évoluer que de 2000 nouveaux coopérants seulement passant de 8500 en 1990 à 10529 actuellement. Saturation de l'effort de prospection et de placement, obsolescence du concept, besoin d’une refonte profonde du système de coopération technique ?  Tout à la fois. La Tunisie avait été pionnière, dès 1972, dans les pays en développement et l’Agence Tunisienne de Coopération Technique (ATCT), sous ses premiers dirigeants, Mhammed Chaker et Hamed Zeghal avait mérité une haute appréciation du système des Nations Unies. Elle se doit aujourd’hui de réinventer sa nouvelle voie.

Selon son actuel directeur général, Amor Jilani, l'ATCT a enregistré une légère évolution au niveau du nombre des coopérants et des experts nationaux à l'étranger, lequel a atteint 10 529 jusqu'au 31 juillet 2011, contre 10 425 en 2010. Elle a recensé 8 041 coopérants tunisiens dans les pays arabes (Koweït, Arabie Saoudite, Oman, les Emirats Arabes Unis, Qatar, Bahreïn), 283 en Afrique (Maroc, Sénégal, Algérie, Djibouti, Soudan…), 1106 en Europe (Italie, France, Belgique, Bretagne ..), 561 en Amérique, 517 dans des organisations internationales et 20 dans les pays asiatiques (Malaisie, Japon, Liban,..) et un seul en Australie .

Ces contrats de coopération concernent, essentiellement, les secteurs de l'enseignement et des sports (4730), la santé (2859), l'électricité et la mécanique (769), l'administration (737), le tourisme (609), l'ingénierie (214),  l'agriculture et de la pêche (119)....

Au niveau des recrutements, l'ATCT a enregistré  le recrutement de 659 coopérants dans les pays de golfe, les pays arabes, l'Italie, la France, les Etats-Unis, le Canada et les organisations internationales.  Ces recrutements concernent, essentiellement les secteurs l'enseignement secondaire et technique (123), les cadres paramédicaux (113), l'administration (80), l'enseignement supérieur (66)… 90 des recrutés, enregistrés par l'ATCT, jusqu'à fin juillet 2011, n'ont pas d'expérience professionnelle .

M. Jilani a indiqué, lors de cette conférence, que l'ATCT se trouve face à plusieurs défis à savoir : une équation difficile entre les besoins du marché national et les demandes étrangères (santé, énergie, enseignement supérieur..), la présence d'une concurrence aiguë de la part des nationalités étrangères outre la présence des difficultés pour le recrutement au niveau de certains pays européens, le Canada et l'Australie (problèmes d'immigration).