News - 16.08.2011
Vive condamnation des agressions contre des magistrats
Le bureau exécutif du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) a condamné vivement les agressions subies, récemment, par les magistrats dans plusieurs tribunaux et en particulier dans les tribunaux de première instance de Grombalia et de Sidi Bouzid, faisant remarquer que ces agressions sont de nature à « porter atteinte au prestige de la justice et à son indépendance» ainsi qu'à affecter sa capacité à accomplir sa mission, en cette conjoncture sensible.
Réuni lundi au tribunal de première instance de Grombalia sur invitation du comité administratif, le bureau exécutif a estimé que ces agressions sont une suite logique et inévitable de la campagne de dénigrement et de diffamation qui a pris pour cible la magistrature, « ce qui laisse à penser l'existence d'un complot contre le pouvoir judiciaire pour marginaliser, affaiblir et discréditer cette institution ainsi que pour exploiter cette situation à des fins politiques».
Dans un communiqué rendu public mardi, le syndicat des magistrats tunisiens appelle l'ensemble des médias « à diffuser des informations fiables, objectives et vérifiées pour mieux informer l'opinion publique sur la nature de la mission qui incombe au pouvoir judiciaire. »
Par ailleurs, le SMT souligne que l'atermoiement du gouvernement dans le traitement des dossiers de la corruption au sein de l'appareil judiciaire « n'a fait que compromettre le travail de cette institution, donner lieu à un jeu de surenchère sur le dossier de corruption et favoriser son exploitation à des fin personnelles et politiques ».
Dans ce même communiqué, le bureau exécutif du syndicat des magistrats appelle à opérer un changement radical au sein du ministère de la Justice, compte tenu de « son échec cuisant » dans le traitement du sujet de la corruption malgré qu'il dispose de tous les dossiers, documents et preuves permettant de prouver les dépassements et établir les cas de corruption.
Le bureau exécutif du syndicat, ajoute le communiqué, compte sur la maturité du peuple tunisien et sa prise de conscience quant aux risques d'adhésion à ces campagnes visant «à entraîner la magistrature dans des surenchères politiques, aux fins de réaliser des objectifs n'ayant aucun rapport avec les dossiers de corruption ou l'indépendance de la justice».
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