News - 29.06.2011

Le monde du sport à la veille d'une véritable révolution

Le monde sportif ne pouvait rester plus longtemps en retrait des grandes mutations que le pays a connues depuis le 14 janvier. Les premières assemblées générales post-révolutionnaires des clubs seront marquées cet été par une grande nouveauté. Plus besoin d’avoir la caution du gouverneur  ou du « parti » pour diriger un club. Plus d’élections factices supervisées par le même gouverneur  où les électeurs n’avaient d’autre choix que de voter –généralement par acclamations- pour le candidat unique qu’on leur avait choisi lequel s’empressait dès le lendemain de nommer un bureau composé d’hommes liges, abstraction faite de leurs qualités personnelles à gérer le club. Cette procédure, outre le fait qu’elle était antidémocratique ouvrait la voie à l’immixtion des autorités politiques  dans la gestion des clubs puisque tous les dirigeants et en premier lieu le président étaient redevables de leurs postes au parti et aux autorités politiques régionales. Il faut dire que celles-ci avaient fini par y prendre goût au point que les gouverneurs ou les délégués étaient devenus les véritables patrons des clubs, intervenant même dans le transfert des joueurs.

Pour la première fois depuis l’indépendance, les associations  auront donc le libre choix de déterminer le mode d'élection qui leur convient et d’élire leurs dirigeants sans aucune tutelle, à charge pour eux de respecter les autres règlements relatifs aux conditions d'éligibilité et au respect de la charte sportive.

L'esprit des amendements qui vont être introduits, comme l'a confié le ministre de la jeunesse et des sports à l'agence TAP  est en conformité avec les orientations de la FIFA qui veille à ce que les structures du football soient protégées contre toute forme d'ingérence politique ou gouvernementale.

Un décret dans ce sens sera bientôt publié mettant fin à l'ancienne procédure électorale. Une petite révolution dans le monde du sport qui permettra à nos clubs de repartir sur de nouvelles bases et de mettre fin à cette valse des présidents et des dirigeants en mal de légitimité parce que imposés par le pouvoir politique.