News - 27.05.2011

G8: une belle moisson pour la Tunisie

40 milliards, 1 milliard, 4 milliards, BM, BAD, G8, tout s'entremêle, s'entrechoque dans nos têtes les milliards, les acronymes, les sigles  à vous donner le vertige, d'autant plus que l'unité de compte est le dollar. Le Sommet du G8 s'est engagé à consacrer une enveloppe de 40 milliards de dollars (1dollar = 1,38 DT) aux pays "du printemps arabe", qui avait éclos en Tunisie, a indiqué le ministre  des Finances, Jalloul Ayed, lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre du gouvernement de transition, Béji Caïd Essebsi, tenue à Deauville.

 La Banque mondiale a-t-il ajouté, fera bénéficier, également, la Tunisie d'une enveloppe de 4 milliards de dollars pour les 2 ans à venir, outre un appui budgétaire de 1,3 milliard de dollars que la BM accordera avec d'autres institutions financières dont la Banque Africaine de Développement (BAD). Il a indiqué que ces fonds ne sont pas assortis de conditions. De son côté, la France accordera un milliard d'euros (1euro = 1,9 DT) à la Tunisie. La répartition de cette somme sera décidée, a-t-il dit, lors d'une prochaine réunion interministérielle groupant les pays et les instances concernés. Comme disent les Anglais, le diable est dans les détails. Alors attendons voir.

Mais le plus surprenant, c'est que devant cette belle moisson, M. Béji Caid Essebsi fasse la fine bouche. Il est vrai que le plan économique de soutien à la Tunisie qu'il a présenté aujourd'hui au G8 nécessite un apport de 25 milliards de dollars sur 5 ans. Le Premier ministre du Gouvernement de transition, a néanmoins estimé  que le Sommet du G8 a donné des signaux forts d'encouragement au processus de démocratisation en cours dans le pays. "Le pays, a-t-il dit, recevra un soutien économique à même de renforcer sa marche vers la démocratie".

"Nous avons eu des assurances que les choses vont aller de mieux en mieux" a-t-il ajouté, lors d'une conférence de presse tenue avec le ministre des Finances, Jalloul Ayed, affirmant cependant, qu'on ne "peut pas être totalement satisfait" de ces résultats.

Il a affirmé que la Tunisie comptait d'abord sur ses propres moyens puis sur l'appui de ses différents partenaires dans le monde, pour la mise en oeuvre de son plan de développement économique.