News - 24.05.2011
Affrontements au camps des réfugiés à Choucha: 2 morts et 16 blessés
Le mouvement de protestation des réfugiés africains dans le camp de Choucha qui ont bloqué, depuis lundi, la route nationale n°1 a dégénéré après un désaccord entre des réfugiés sur la poursuite ou non du blocage de la route.
Ce désaccord a donné lieu à de graves altercations entre réfugiés faisant deux morts et 16 blessés parmi les africains.
Les unités de l'armée ont été contraintes de tirer en l'air et d'utiliser le gaz lacrymogène pour disperser la foule qui a été rejointe par des gens de Ben Guerdane venus soutenir ceux qui revendiquent la réouverture de la route.
En dépit des efforts de l'armée, de la sécurité nationale et de représentants d'organisations de la société civile, les actes de violence se sont poursuivis. Certains réfugiés ont tenté de mettre le feu aux tentes. D'autres ont fui le camp en direction du territoire libyen.
Après la reprise du trafic sur la route reliant Ras Jedir et Ben guerdane, la situation ne s'est pas totalement calmée mardi après-midi dans le camp de Choucha où elle risquait de dégénérer d'un moment à l'autre, nécessitant une intervention rapide des organisations internationales pour évacuer les réfugiés et éviter une catastrophe humanitaire.
M. Firas Kayal, porte-parole du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) dans la zone frontalière de Ras Jedir, a exprimé ses regrets pour ces évènements qui entravaient l'action de l'organisation onusienne et retardaient l'évacuation des réfugiés, insistant sur le fait que le HCR ne pouvait remplir sa mission en l'absence de sécurité.
Il a, par ailleurs, démenti les rumeurs qui circulaient sur la détention de réfugiés par des cadres du HCR.
D'autre part, les personnalités politiques libyennes continuaient, pour le deuxième jour consécutif, à arriver par le poste frontière de Ras Jedir pour se diriger vers l'île de Djerba.
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