News - 07.05.2011
Première condamnation à l'encontre d'Imed Trabelsi: 2 ans de prison ferme et 2000 D d'amende
Imed Trabelsi, neveu de l'épouse du président déchu, a été condamné à deux ans de prison ferme et à une amende de 2000 dinars pour consommation de stupéfiants. Cette sentence a été prononcée, samedi, après délibérations, par la huitième chambre pénale, présidée par le juge Faouzi Jebali.
Au cours du procès, l'accusé a reconnu avoir consommé de la drogue, expliquant qu'il avait arrêté d'en consommer depuis l'année 2000.
Confronté aux résultats des analyses biologiques qui étaient positives, l'accusé a renouvelé ses aveux, mais il a réfuté les résultats de ces analyses effectuées il y a trois mois, faisant douter de leur crédibilité.
Au sujet de l'origine des stupéfiants, l'accusé a dévoilé devant le juge qu'un de ses employés, originaire de la Cité Ettadhamen (banlieue ouest de Tunis) et qui travaillait pour lui dans un point de vente de boissons alcoolisés, les lui fournissait dans le but de les consommer.
Il a indiqué qu'il n'avait pas subi des violences physiques, au cours de son interrogatoire.
Le ministère public a demandé d'appliquer la peine maximale contre l'accusé, surtout que les preuves de sa culpabilité avaient été établies, après les analyses biologiques qui ont confirmé qu'il s'adonnait à la drogue.
Dans leurs plaidoiries, Mes Wissam Saidi et Amor Haj Khélifa ont souligné l'existence de vices de procédures dans l'arrestation de leur client, demandant l'annulation des poursuites et le rejet de l'affaire.
Contrairement à la séance précédente, le procès s'est déroulé dans une ambiance calme, avec des mesures de sécurité renforcées.
Des manifestations ont eu lieu en dehors du palais de justice, boulevard Bab Bnet. Les manifestants qui scandaient des slogans, notamment "Un jugement populaire pour la famille Trabelsi", ont parcouru toute la rue.
Les citoyens attroupés ont cherché à atteindre l'accusé, lors de sa sortie du tribunal en état d'arrestation, mais les importantes forces de sécurité sur les lieux les en ont empêché.
Le condamné a été transféré à la caserne de l'Aouina.