News - 27.04.2011

Lutte anti-corruption : la Tunisie resserre l'étau

Entre la Commission Abdelfettah Amor, la Cour des Comptes, le CGF et les différents ministères et instances concernés, la lutte contre la corruption cherche à s’organiser et s’intensifier. Alignement sur des concepts clairs, approches concertées, méthodes performantes et outils efficients sont indispensables. La toute première mise en synergie commune vient d’être effectuée lundi à Tunis, à la faveur d’une réunion de haut niveau qui a groupé, pour la première fois,  les principaux partenaires en vue d’amorcer un travail en profondeur à même de resserrer l’étau contre les malversations et la corruption.

Etablir un mécanisme national d’échange et de coordination, renforcer les capacités tunisiennes dans ces domaines et bénéficier des enseignements tirés dans d’autres situations similaires : la Tunisie accélère la mise en place d’un dispositif approprié, apprend Leaders.  En théorie, l’ancien régime avait bien maquillé ses intentions. Les institutions sont en place : Cour des Comptes, CGF, bonne gouvernance, e-gouvernance, etc. La convention des Nations Unies contre la Corruption (2003) a fini par être ratifiée par la Tunisie, non sans atermoiement, en 2008 (15 pays arabes seulement), des experts participent par intermittence et sans suivi effectif aux travaux au Réseau Arabe pour l’Intégrité et contre la Corruption, créée par le PNUD et tout le discours officiel se contentait de bonnes paroles, travestissant la triste réalité.

Il faut dire que l’expertise accumulé par le système des Nations-Unies est bien enrichissante. Des contacts ont été d’ores et déjà établis et une première mission est actuellement à pied d’œuvre à Tunis pour contribuer à l’élaboration d’un projet d’assistance technique. Spécialiste des questions juridiques au sein du Programme de Gouvernance du PNUD pour la Région Arabe, Arkan El Seblani, attire l’attention sur l’importance de la coordination institutionnelle et considère que cette première étape est très positive et qu’elle amorce une phase transitoire qui requiert une coordination institutionnelle effective et régulière. Il reconnaît que les étapes à franchir sont très délicates, exigeant perspicacité, savoir faire et efforts soutenus. « Ce sont des décisions déterminantes, mais le processus est sur la bonne voie, souligne-t-il. »