News - 24.04.2011

Mouvement du Baath : il faut demander des comptes à tous les partis, à toutes les organisations

«Beaucoup d’argent circule en ce moment dans le pays et il faudrait instituer un contrôle rigoureux sur le financement des partis politiques, organisations et  associations, tout en poursuivant le combat contre les malversations, en demandant des comptes non seulement aux destouriens et rcdistes, mais aussi à tous. » Pour Boujemaa Dendandi, membre du comité exécutif du mouvement Baath, la première manifestation organisée samedi à l’Ariana, offre une occasion propice afin de rappeler l’historique du mouvement et surtout présenter ses positions. La salle du centre culturel Bir Belhassen s’était avérée à peine suffisante pour accueillir près de 150 « camarades » dont nombre se retrouvent pour la première fois après de longues années de souffrance et d’hibernation. Héritage des règles de clandestinité, ils se connaissaient surtout par leur nom de code et étaient cloisonnés dans des groupes étanches. Samedi, ils étaient émus de se découvrir et de se retrouver.
 
Ponctuant les discours politiques sur l’identité, la langue arabe, la cause palestinienne et l’unité arabe, causes centrales du mouvement, le poète septuagénaire Belgacem Chebbi a ravivé de vieux souvenirs des années de lutte et d’emprisonnement. Déclamant avec émotion les chants qu’il avait écrits dans les années 1968 en prison pour soutenir le moral de ses camarades, il s’arrêtait parfois pour rappeler le martyr de Saddam Hussein et la traîtrise de Ben Ali.
 
Dans la salle, à côté des « camarades historiques », beaucoup de jeunes vibrent à l’unisson, découvrant la lutte du Baath tunisien et s’intéressant à son programme d’action.