La stratégie de Caid Essebsi : des mesures économiques et sociales urgentes et plus de fermeté pour éviter les blocages politiques et relancer l'économie
Cela ne fait à peine 3 semaines, que M. Béji Caid Essebsi est à la tête du gouvernement, et sans pouvoir prétendre au bénéfice de 100 jours de grâce, communément accordés, le voilà rendre compte à la Nation, de son premier bilan, en un rapport d’étape. «Trois semaines, aussi intenses que trois ans», dira-t-il mercredi soir dans une interview en direct accordée aux trois chaines TV tunisiennes, Watanya, Hannibal et Nessma (une première dans notre pays). Face aux caméras dans ce superbe patio du palais du gouvernement à la Kasbah, le premier ministre a tenu, en 90 minutes, à marquer son territoire, mettre en garde contre les blocages et à fournir les explications aux grandes interrogations politiques, économiques et sociales, n’éludant aucune question posée par le trio Abdelmalk Berrabah, Faouzi Jerad et Sofiane Ben Hmida, allant jusqu’à expliquer, sans trop s’y attarder, le départ de Farhat Rajhi, gardant le cap sur les vraies menaces et les grandes opportunités.
Rappel des principes : respecter les engagements pris par le gouvernement précédent, en signe de continuité de l’Etat, même s’il a une opinion différente. Exemple la dissolution du RCD, le maintien de la date du 24 juillet pour l’élection de la Constituante, etc. Mais, aussi, affirmation de son propre style : exercer son mandat en son âme et conscience sans accepter de le partager avec d’autres, privilégier la stabilisation sécuritaire pour pouvoir restaurer la confiance et relancer l’économie, respecter l’indépendance totale de la justice, à l’égard de tous, comprendre l’opinion publique sans se soumettre à des pressions qui ne sont guères représentatives et encore moins acceptables, éviter le blocage du processus et surtout ne pas décevoir. Pour M. Béji Caïd Essebsi, la stratégie est claire : agir rapidement sur le double levier sécurité et soutien au plus défavorisés pour pouvoir passer au travail de fond de redressement économique, de lutte contre les disparités et le repositionnement du pays. Le tout, dans un climat démocratique, tolérant et solidaire.
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N'empêche qu'il a soigneusement évité de répondre à plusieurs questions qui ne présentent aucun risque. En plus, le propre de ce types de débats est de réserver une information" de premiére main" pour les gens, de nature à les rassurer davantage. Ce n'était pas le cas. Dommage! Néanmoins, il s'agit d'une première qui doit être fortement saluée. On en redemande.

Ce qu'a dit mr BKE est ce que tout le monde attendait d'entendre ; c'est plus un résumé que des info détaillées ; je me pose la GRANDE question : y a t'il eu un choix des questions ( éliminant certaines questions au passage ?) Certaines questions essentielles sur Zaba , sa famille et tous ceux qui ont profité ( et profitent encore en toute impunité ) de l'ancien gouvernement sont restée bien fantômatique Quand à notre ministère de la justice , il est comme tous les domaines "plein" de bons mais aussi de mauvais représentants Nous avons des preuves flagrantes de fraudes , de magouilles , de pot de vins : qu'en est il de tous ces "mystères" ; tabou ou motus

En tant que citoyen, lorsque j'entends Mr BKS parler, je sens que la Tunisie est entre de bonnes mains et elle est en sécurité. Il est évident que le Monsieur ne dispose pas de bâton magique pour faire tout à la même fois et répondre à toutes les attentes, il faut lui laisser le temps. Quoi qu'il en soit, il va partir et notre chère patrie a vraiment besoin de pareils hommes. Je suis sûr que le peuple saura choisir ces hommes et ses dirigeants. Que Dieu nous protège et qu'il soit avec nous tous. Positivez ... positivez.... positivez.... A bon entendeur, MERCI

MR BKEssebsi fait du bon travail mais à mon avis il ne perçoit pas à sa juste valeur la soif populaire de démonstration de justice qui dépasse très largement les familles régnantes précédentes pour englober tous ceux qui se sont approprié des terrains de type AFH et profiter pendant de longues années de connivences et de corruption de marché sans véritables appels d'offres et d'exonérations et permissions douanières fallacieuses. Comment expliquer aux gens que tel qui n’a même pas le bac est milliardaire ???? Tant que le "simple citoyen Md Ettounsi" n'a pas perçu l'instauration de la logique légalitaire, il lui sera extrêmement difficile de se remettre réellement à fonctionner de manière nationale. Le gouvernement doit démontrer à tout le monde qu'en haut lieu -qui sert de balise morale pour le reste du peuple- le jeu se fait pour le maillot national et ce au plus vite.