Le Conseil de sécurité autorise une intervention militaire en Libye
Après des jours de tergiversations de la diplomatie mondiale, le Conseil de sécurité de l'Onu vient jeudi 17 mars 2011 dans la nuit (23 h heure tunisienne) d'adopter une résolution (la 1972 ème de son histoire) ouvrant le champ à la protection des populations civiles libyennes ainsi qu'à des interventions aériennes des Etats membres contre des objectifs stratégiques des troupes de Mouammar Kadhafi.
Pour que le vote soit positif, il fallait absolument qu'aucun des cinq membres permanents du Conseil (Etats-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni et France) n'émette un veto. Et qu'au moins neuf des quinze membres se prononce pour. Résultat de la séance présidée par la Chine : 10 voix pour, zéro contre et cinq abstentions.
Le projet de résolution présenté par la France, la Grande-Bretagne et le Liban au Conseil de sécurité de l'Onu contenait quatre points : la demande de l'arrêt des combats, l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne pour empêcher le bombardement sur des populations civiles, l'accroissement des sanctions économiques sur le régime de Mouammar Kadhafi et l'autorisation aux Etats membres à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire cesser les combats.
Il y aura des frappes aériennes sur la Libye après l'adoption de la résolution, a indiqué à New York le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé. Sur le front humanitaire, les organisations humanitaires et les autorités égyptiennes se préparaient à un exode massif de Libyens vers l'Egypte, seule échappatoire possible face à l'avancée des troupes de Mouammar Kadhafi dans l'est de son pays.