News - 12.03.2011

Pourquoi Youssef Seddik veut se porter candidat à l'assemblée constituante ?

Premier candidat à se prononcer publiquement sur sa volonté de faire partie de l’assemblée constituante qui sera élue le 24 juillet, Youssef Seddik s’explique sur les raisons qui le portent à se présenter.  

A 68 ans, le personnage de Youssef Seddik ne laisse pas indifférent. Entre ses admirateurs qui apprécient son interprétation moderne de l’islam et ses détracteurs qui lui reprochent de trahir la pensée islamique, l’auteur du Grand malentendu, l’occident face au Coran, s’est toujours évertué à défendre avec pugnacité ses prises de position. Né à Tozeur au sein d’une famille simple arrivée à Tunis dans les années 1940, Youssef Seddik a passé son enfance dans la librairie que tenait son père dans la médina. Il est établi à Paris depuis les années 1980, où il enseigne la pensée islamique moderne et revient périodiquement en Tunisie pour y donner des conférences et participer à des séminaires.

Youssef Seddik explique que sa candidature à l’assemblée constituante est motivée par sa volonté d’intervenir à quatre niveaux : tout d’abord inscrire dans la nouvelle constitution de la Tunisie d’une manière définitive la condamnation de toute forme de torture, un combat qu’il mène aux côtés de Stéphane Hessel, invité pour en parler samedi 12 mars à Tunis. Ensuite, faire en sorte que les médias aient réellement les moyens de constituer effectivement un 4ème pouvoir aux côtés des trois autres. La question de l’islam et de la relation entre les religions et l’Etat est, bien évidemment, une des autres principales idées qu’il souhaite voire inscrites dans la constitution. Enfin, Youssef Seddik défend l’idée de la création d’une nouvelle constitution pérenne et propre à la Tunisie portée par les inspirations révolutionnaires de son peuple qui se sont exprimées le 14 janvier 2011.

Concernant son engagement politique, Youssef Seddik avoue qu’il reste indépendant de tout parti politique, préférant s’engager dans le travail associatif à travers l’association en cours de création Averti (Association de vigilance et d’engagement pour la révolution tunisienne et son immunité).

ABH