Opinions - 04.03.2011

A l'heure de la transition, une phase périlleuse s'amorce

Le Conseil de Protection de la Révolution a suscité tant de polémiques voire d’oppositions farouches en raison d’une revendication politique et d’une coalition : sa vocation décisionnelle alors qu’il ne pouvait se prévaloir d’une représentativité légitime issue des urnes et la coalition de partis politiques et de composantes de la société civile qui n’ont pas de vocation politique voire qui ont une obligation de réserve vis-à-vis de la chose politique.

Entre le débat autour de ce conseil, le sit-in de la Kasbah, l’insécurité et les violences injustifiées et les revendications légitimes, la cacophonie s’est installée.

Le discours du Président de la République provisoire a ramené une part de sérénité et de concorde. Dans le même temps, autant il a rendu caduques et inopportunes ces polémiques, autant il a ouvert la voie à une nouvelle responsabilité citoyenne et a marqué le début d’une phase de la plus haute importance mais qui n’est pas sans périls.

Il est prématuré de s’attaquer à des détails techniques et mon propos n’est pas de m’attarder sur les non-dits de ce discours ou sur les incertitudes qu’il peut susciter. Il y’a des préalables qui me paraissent indispensables :

Sur le rôle de la société civile…

Sans vouloir revenir sur la polémique sur le Conseil de Protection de la Révolution, il est utile d’en tirer un enseignement. Certaines organisations ont pêché par des prises de position politiques qui ont plus vocation à polluer le débat politique qu’à l’enrichir. Qu’ils s’agissent d’organisations professionnelles ou d’organisations militantes dans le domaine des Droits de l’Homme, elles peuvent se réclamer d’une légitimité reposant sur une assise électorale et, pour beaucoup d’entre elles, des bases démocratiques incontestables. Néanmoins, leurs assises électorales sont caractérisées par la diversité de leurs couleurs politiques et les choix des directions se sont faites sur les compétences dans leurs domaines d’intervention mais n’ont jamais constitué un mandat pour une représentativité politique. Leur improvisation en partenaires politiques, de fait, ne pouvait en aucun cas conduire au rassemblement de leurs bases respectives ni à l’approbation populaire dont elles se sont réclamé.

Leurs coalitions partisanes affichées étaient forcément de nature à provoquer la division, à faire le lit de l’instabilité et de la radicalisation des positions et au final à la mise en péril de la révolution qu’elles s’étaient assignées la mission de protéger. La légitimité et la représentativité ne se décrètent pas. C’est à leurs adhérents, en tant que citoyens responsables et engagés, de mener l’action partisane. A ces organisations, il revient de garder la place qui leur est dévolue et qu’elles se doivent de préserver de toute main mise partisane afin de garantir leur indépendance. Car elles sont et doivent continuer à être des contre-pouvoirs indépendants pour être crédibles.

Du rôle des partis politiques…

La coalition de partis politiques autour d’une plate-forme idéologique dont la diversité peut aller jusqu’à l’opposition n’est plus possible. Autant le débat sur la réforme du code électoral peut amener un certain consensus, quoique… autant l’étape qui va suivre l’élection d’une Assemblée constituante va générer des confrontations idéologiques, parfois inconciliables et incompatibles avec des coalitions dont les objectifs électoralistes seraient source de confusion. Dans ce domaine, l’alibi du pacte autour des valeurs de la révolution serait mensonger. Des thèses fondatrices, déterminantes et conceptuelles doivent être énoncées au peuple pour qu’un choix éclairé se fasse.

L’Assemblée Constituante, outre ses prérogatives de gouvernement qui nécessitent des compétences techniques, va devoir se prononcer sur une Constitution, donc une Philosophie de l’Etat, des questions aussi importantes que le régime parlementaire, présidentiel ou mixte ou que la séparation de la Religion et de l’Etat… La construction de l’Etat et les défis économiques auxquels nous sommes confrontés appellent à la réconciliation nationale et à un climat de confiance, mais aussi à une confrontation sans concession des idées, fidèle aux principes fondateurs de chaque parti. Il va falloir que chacun abatte ses cartes, on ne peut plus être copain-copain dans un front contre l’ennemi d’hier que la révolte d’un peuple transformée en vraie révolution a balayé.

L’heure est venue où le peuple va adhérer au projet d’un Parti, appelé à réformer et à gouverner, et non pas au capital sympathie, intégrité ou charisme de son chef. Or, dans leur écrasante majorité, pour ne pas dire tous, les partis politiques sont restés jusque là dans la rhétorique révolutionnaire, se sont réfugiés derrière des slogans et ont joué des coudes sur la scène du populisme. Quel type de scrutin privilégient-t-ils pour l’assemblée constituante dans un premier temps ? Quelle constitution, au moins dans ses grands principes ? Quel régime et encore une fois avec quel mode de scrutin? Quelles politiques économiques et comment redresser l’économie nationale ? Quelles politiques Sociale, de la Santé, de l’Education ? Quelles réformes judiciaires ?...

L’élection d’une Assemblée Constituante n’est pas un chèque en blanc livrés à des élus, car ils vont réformer et gouverner, pour une période dont la durée ne saurait être fixée au préalable, sûrement de plus de 6 mois, avec une légitimité non plus « révolutionnaire » mais électorale qui leur confère, à raison, un pouvoir décisionnel.
Le fait est qu’il ne faut pas se voiler la face. L’élection de l’Assemblée Constituante est un évènement politique majeur qui va s’organiser et arriver à terme en un temps très court, mettant en jeu des acteurs – une classe politique et un peuple – qui  n’a pas l’expérience de l’exercice démocratique pour la première, et qui n’a pas de culture politique et démocratique dans son écrasante majorité pour le deuxième.

L’exercice est périlleux. Il invite les deux parties à assumer avec responsabilité et sérieux leurs rôles. Le peuple n’a pas le droit de se tromper. Mettre un bulletin dans l’urne lui assigne une responsabilité historique. Désormais, il ne sera pas sans conséquence. Pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie indépendante, c’est le peuple qui choisit et détermine l’avenir en toute souveraineté.

Les partis politiques ont aussi une responsabilité de la plus grande importance. Leur projet politique devra être argumenté, chiffré, réaliste, et leur message clair, sans détours et sans travestissement. Ils devront tenir chacune de leurs promesses, chacun de leurs engagements. Après des décennies de déceptions, de frustrations, de désillusions, de déconfitures… il ne sera plus permis de berner le peuple et de lui réserver des lendemains qui déchantent.

Du rôle des medias…

Beaucoup de medias ont franchi la ligne entre la critique et la diffamation, l’information et la propagation de la rumeur, le reportage et le voyeurisme, le scoop et le sensationnel...

Les medias muselés pendant de longues décennies ont été dressés sur le modèle de la pensée unique. Ils ont été libérés mais n’ont pas eu le temps d’assimiler, à l’instar d’une large frange du Peuple tunisien, la culture de la Démocratie et de la Liberté d’Expression. Ils se sont vite engouffrés dans la brèche d’une pensée unique d’une autre nature, vindicative mais non argumentée, et ont pêché par orgueil refusant les critiques constructives et les appels à plus de professionnalisme.

Une logorrhée incontrôlée s’est déversée sur les plateaux télévisés, tournant au pugilat, à la vocifération, au règlement de compte voire à l’insulte et à une obstination entêtée à privilégier des parties aux dépens d’autres. L’information objective et impartiale a parfois été confisquée au peuple et la scène politique ramenée à quelques partis au mépris de beaucoup d’autres. La presse écrite et en ligne y ont échappé dans une certaine mesure. Mais on ne le sait que trop, l’opinion populaire est façonnée par les medias audiovisuels, plus accessibles et plus répandus.  Le journaliste professionnel n’est pourtant pas un simple porte-parole de la rue ou d’un parti politique sauf s’il appartient à son organe d’expression. 

Si elles ont versé, pour certaines, dans le populisme ou une part de désinformation, plutôt engagées dans une course à l’audimat que portées par la volonté de relayer une information fiable, de participer à l’éducation citoyenne et politique des tunisiens et d’apaiser les esprits tout en permettant un débat structuré et faire connaître les projets clairement formulés des uns et des autres, ces institutions qui incarnent le quatrième pouvoir vont devoir dorénavant assumer une responsabilité encore une fois historique.

Certes, le rôle de la société civile dans l’éducation politique des citoyens va être majeur. La mission pédagogique et impartiale des medias est incontestablement tout aussi centrale.

Mais, dans le même temps, dans la préparation du processus électoral démocratique, les organes de presse non partisans, les télévisions et les radios, seront une tribune ouverte à tous les acteurs de la vie politique, avec un temps de parole et un accès à l’expression équitablement répartis, sans parti pris.

Un code de la Presse et des mécanismes de surveillance, et non pas de censure, à l’instar du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel français, sont un préalable que les professionnels eux-mêmes devront appelés de leur vœu.

Le Président provisoire de la République a amorcé une sortie de crise pour la Tunisie. Mais les responsabilités sont maintenant plus que jamais partagées. Les citoyens de tous bords, la classe politique, la société civile et les medias sont maintenant livrés au jugement de l’Histoire qui déterminera qui de nous aura réussi ou manqué un Rendez-vous singulier par les évènements qui l’ont provoqué et les moyens de l’atteindre. C’est pourquoi la mobilisation citoyenne et la vigilance demeurent aujourd’hui indispensables avec, pour les accompagner, des formes de contestation démocratiques indissociables de la poursuite de la construction du pays par toutes les composantes de la nation.

Dr Emna Menif
Professeur en Médecine

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31 Commentaires
Les Commentaires
MOEZ BEN SMAIL - 04-03-2011 15:39

BONNE ANALYSE. BRAVO.

patriote - 04-03-2011 16:00

Certes les médias ont un rôle central dans cette période charnière et oh combien importante pour l'éducation démocratique du citoyen et la présentation d'une cinquantaine de partis politiques aux futurs électeurs: mais il y a un effort considérable à fournir par les journalistes qui dirigent les débats habitués naguère à une langue de bois liées; mais attention que les langues se délient trop rapidement et d'une façon irréfléchie et les amalgames peuvent se produir: comme j'ai entendu hier à une radio où l'animateur qui recevait des coups de téléphones d'auditeurs s'est transformé en véritable dictateur chef de parti extrémiste en disant par ex." il ne faut plus parler en français,on est dans un pays arabe et islamique " ou "il faut arabiser l'enseignement "ou en coupant la ligne aux auditeurs qui n'ont pas en apparence les mêmes idées politique. C'est exactement ce populisme et non professionnalisme qu'il faut éviter à tout pris et les médias n'ont qu'a trier leur journalistes et le paysage médiatique satellitaire nous montre que les tunisiens excellent là où ils exercent.

soua - 04-03-2011 17:58

bonne analyse je suis ophtalmo,je me demande si vous êtes de ma promotion cad fin d'etude de medecine 1985 tunis

guezguez - 05-03-2011 07:42

Bonne analyse madame. Espérant que nos médias seront à la hauteur de nos espérances. En effet un grand effort doit être pour l’éducation citoyenne dans le domaine de la politique.

NOUISRI LOTFI - 05-03-2011 08:34

excellente analyse - Pr Lotfi Nouisri - chirurgien Orthopédiste

hend Chelli - 05-03-2011 08:44

bravo!!

monem - 05-03-2011 12:47

il y a une peur évidente de ce qui va sortir des urnes. est ce que une assemblée de sages dans une brousse africaine a besoin "d'éducation politique" ? est ce qu'ils ont eux "le droit à l'erreur" contrairement au peuples plus "civilisés"? la démocratie est la loi de la majorité point c'est tout il faut que les intelectuels l'acceptent. la seule "éducation politique" dont a besoin le peuple c'est la non agression entre majorité et minorité

anouar jrad - 05-03-2011 13:03

Ah si tous les médecins tenaient ce langage on serait guéris de tous les maux inoculés par nos politiciens véreux...

Zine El Aidine Ben Hamida - 06-03-2011 11:56

Chère Madame votre article est très intéressent mais comme la majorité des Tunisiens de notre génération chacun est absorbé et actif dans son métier il est temps que toutes les bonnes volontés s'organisent se regroupent dans une structure qui propose au nouveau gouvernement des champs d'actions opérationnel, car l'élection de l'Assemblée Constituante est une grande réalisation pour produire une nouvelle constitution mais comment sera gérée La Santé L'Education L'Economie L'Industrie La Défense Le Budget de l'Etat ??? ma crainte est que nous sommes inscrit dans un tunnel du provisoire qui risque de durer plus que prévu ET LES BAILLEURS DE FONDS INTERNATIONAUX VONT NOUS RENDRE LA VIES PLUS COÛTEUSES SUR LES 40 PROCHAINES ANNEES.....

HEDI BEJI - 06-03-2011 18:01

Bravo pour cette synthese parfaite restons vigilants

BEN CHEIKH S. - 06-03-2011 21:13

Comme d'hab. une analyse pertinente. BRAVO emna.

Samy - 06-03-2011 23:19

Très bonne analyse.

Tarek - 07-03-2011 01:42

Ajoute a cela ce que font des media etranges telque Aljazeera , arabia et j'en passe, qui n'ont chercher qu'attiser les doutes infondes et les soupcons sur tout les gouvernement de transition sans reserves, il faut les dennoncer et les contere d'abuser de leur role qui changera de couleur et d'attitude quand ils seront ramene a parler de l'arabie saoudite et de qatar.

jenaina - 07-03-2011 08:12

de quel conseil de la protection parlez-vous?? ce dernier n'a aucune légitimité,par qui a-t-il été élu??par qui il a été mandaté??à ce que je sache par personne!!!! nous refusons ce conseil, je l'ai dit et je le répète une autre fois, ceux qui ont fait cette révolution peuvent très bien la protéger et si nécessaire, les manifs vont continuer car vous faites l'oreille sourdes UGTT, journalistes, avocats, partis... Nous ne voulons pas de ce conceil opportuniste qui euvre non pas pour protéger la révolution mais pour avoir accé au puvoir. Laissez nous tranquille, laissez nous travailler, laissez nous construire ce pauvre pays plain d'opportunistes qui un mois et demi avant enfoncaient leurs têtes dans le sable pour ne rien voir et ne rien entendre

molia - 07-03-2011 08:14

Oui c'est un beau rêve pour votre pays mais il faudra aussi s'habitue à une ouverture de débats contradictoire car la pensée unique c'est complètement finis, c’est cela la démocratie la pensée unique devra être bannie il faudra laisser passer d’autre idées, car dans tout dialogue il y a toujours de très bonne choses chez l’autre, même qu’ils soient son opposant aux niveaux des idées il faudra avoir l'habitude de vivre avec d'autres idées qui ne sont pas votre pensée ,et surtout de ne plus avoir une seule voix qui prône le sens de l'états la voix du président , l'opposition devra avoir aussi un rapport de forces exemple de l’Angleterre un gouvernement fantôme parallèle avec un responsable pour chaque fonction gouvernementale ce qui se pratique couramment en Europe dans tous les pays démocratique Chaque organisation politique en France ou ailleurs en Europe a son responsable d’une attribution ministérielle d’un secteur précis C’est aussi cela la démocratie

LeCarthaginois - 07-03-2011 11:46

C'est du déjà dit, malgré que je ne partage pas votre opinion sur l'instauration d'un CSA à la française pour contrôler les médias, le seul contôle est le recours au tribunal.

Hana - 07-03-2011 16:12

Bel article, complet, courageux et instructif. Surtout pour nous qui vous suivons de loin en France ou ailleurs. Et merci aussi à "Patriote" qui illustre tellement bien les réflexions sur les médias qu'on partage un peu plus

Abid Fathi - 07-03-2011 16:22

Je crois que la prochaine orientation proposée par le président de la république par intérim est la plus adéquate à notre révolution.D'abord,le peuple aura une occasion pour juger la classe politique dans un laps de temps court.Puisque chaque formation va présenter et clarifier ses options politique,économique et culturelle à travers les médias et les discours.Ensuite chaque formation doit se déplacer à l'intérieur du pays pour vulgariser leur points de vue à tout le monde.Enfin le 24 juillet le peuple choisira les plus sincères des candidats.Ceux-ci vont exercer le pouvoir et préparer la nouvelle constitution qui sera approuvée ou non par le peuple.Et attention à ceux qui vont duper le peuple car une deuxième échéance électorale est pour bientôt.Donc le premier scrutin va être une initiation à la démocratie pour les principales élections prévues en principe au début de l'année prochaine.

abdellatif ellouze - 07-03-2011 17:24

Bonne analyse dans cet article très instructif pour beaucoup de gens qui commencent à s'intéresser à notre politique nationale. Vraiment bravo pour un Médecin"politologue"

António Delgado Fonseca - 07-03-2011 22:25

C´est une très bonne prise de position et une vraie leçon de théorie politique. Des articles comme celui la montrent que le peuple tunisien est bien préparé pour trouver une solution vraiment démocratique pour vivre dans ce nouveau monde global. Du Portugal je vous dit merci.

zouhair kammoun - 08-03-2011 09:15

Bonjour, je suis ravi de découvrir cette bonne analyse, félicitation pour cette description objective du contexte Tunisien suite à cette révolution, nous restons tous vigilants, prions pour que le peuple tunisien soit à la hauteur de l’événement pour aboutir à un avenir prospère avec une réelle démocratie.

Jean Pierre Ryf - 08-03-2011 10:38

J'aime beaucoup cet article qui fait une synthèse remarquable des problèmes dont j'ai moi-m^me parlé ,à de nombreuses reprises dans mon blog et dans Facebook.Oui les partis politiques ont une responsabilité historique.Ils doivent s'unir au lieu de s'émietter et donner clairement, sans langue de bois "révolutionnaire" leurs objectifs en matière de Constitution, d’économie de social et de valeurs de façon à ce que le peuple ait un vrai choix et qu'il puisse le faire clairement.Je dis souvent que la Tunisie a donné au monde une belle leçon avec sa révolution mais elle doit aussi en donner une en réussissant sa transition démocratique.

oueslati - 08-03-2011 15:11

J'ai bien aimé cet article, et je le trouve vraiment très instructif, je propose sa diffusion (les journaux par exemple, et pourquoi pas traduit aussi) pour en faire profiter le maximum de gens. Vraiment bravo.

Soraya Fersi - 27-03-2011 13:08

MERCI Emna, c'est un réel plaisir de lire ton article. Enfin quelqu'un qui nomme le choses par leur nom!!!! J'adhère complètement dans la mesure où tu synthétises de manière remarquable des problèmes que j'ai moi-même souvent soulevé sur FB. Au cas où tu aurais des aspirations à te présenter aux élections fais le moi savoir. Je voterai pour toi !!! J'ai juste une remarque: au lieu de "séparation de la Religion et de l’Etat" je préfèrerais "séparation du religieux du politique", car une séparation de l'État jouerait en faveur des islamistes qui aurait alors toute latitude d'utiliser les mosquées comme tribune politique. Je crois avoir compris que tu étais membre du Forum. Si c'est le cas, j'aimerais que tu sois plus agressive et que tu prennes un peu plus la parole pour ce parti car ceux que j'ai entendu jusqu'à présent ne m'ont pas convaincu!!! Je me joins à celui qui propose que cet article soit traduit pour faire profiter un maximum de personnes. Un article d'une telle qualité doit atteindre le plus de personnes possible!!

HECHICHE - 27-03-2011 14:01

Brillant exposé. Je suis encore plus confiant dans l'avenir de la Tunisie après cette lecture.

Cherif Ferjani - 27-03-2011 15:11

Une excellente mise au point qui met les organisations non gouvernementales, les partis politiques et les journalistes devant les responsabilités que leur impose cette période de transition.

Ben Ammar Asma - 27-03-2011 16:39

J ai rarement lu un article aussi positif, constructeur, clair. Je lis ce qui est pour moi la realite d aujourd hui, et je la lis. Bravo Dr Emna Menif, c est un article top niveau.

abichou habib - 27-03-2011 19:10

votre dianostic digne d'un professeur de medecine a brosse tout en meme temps c'est une feuille de route de deux mandats electoraux entierement d'accord avec vous concernant les organisations elles ont joue leur role au debut de la revolution la tunisie leur est reconnaissante maintenant c'est aux partis de faire leur travail, dans une premiere etape on va etre indulgent avec eux parce qu'ils n'ont pas les moyens humains et materiels pour definir clairement leur programmeet surtout l'evalution chiffrée de ces programme en Tunisie on jamais demande au gouvernement combien ca coute la baisse d'une taxe nos instituts quantitative ou statistique sont ils rodés a ce genre d'exercice::: les medias malgre un debut "revolutionnaire" commencent a se rationaliser mais le grand danger c'est desinterressement de la majorite des citoyens apres une effervesence durant les premiers jours de la revolution,Enfin l'absence d'institut de sondage complique d'avantage la donne

abdessalem kalhoum - 28-03-2011 17:39

merci Emna pour cette analyse qui exprime précisément ce que je pense et exprime depuis quelques semaines. Je ressens comme beaucoup de personnes un désintérêt bizarre de la scène politique au profit d'un acte de révolution mis en avant oubliant ce qui nous attend. Les organisations non gouvernementales, les partis politiques et les journalistes doivent s'impliquer plus pour que cette transition se fasse au mieux pour tous.

boublil nani - 29-03-2011 20:08

Je suis impressionné par tant de clairvoyance,chère Madame(avec un M majuscule)

A.CHERIF - 08-04-2011 17:50

Bravo Madame le Professeur pour votre texte et votre lucidité. Vous devez vous présenter à l'élection prochaine de l'Assemblée Nationle Constituante car vous êtes digne de représenter la Femme tunisienne.

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