Lu pour vous - 02.02.2011

Premier livre publié : "La Révolution des Braves "

Mohamed Kilani a dégainé vite. « Prenant le risque de la précipitation », comme il ne le cache pas, il a publié cette semaine le premier livre consacré à la nouvelle Tunisie, sous le titre de « La Révolution des Braves. » Ecrit au jour le jour pour paraître dès la fin de la première semaine, le 20 janvier, le bouclage a dû être retardé « chaque jour d’un autre jour, écrit-il, au vu des péripéties vécues. » Figé au 28 janvier, il offre un survol rapide, alternant rappel des faits et analyses, assorti d’une série d’annexes. En trois jours seulement, l’imprimeur Naceur Jeljli (Simpact) a pu mettre en librairie un ouvrage bien édité.

Mohamed Kilani remonte aux origines de la République et du pouvoir personnel, raconte le faux départ de Bourguiba et l’arrivée de Ben Ali, évoque le pacte national, l’insurrection intellectuelle, les affaires, Redeyef, le pillage réglementaire et le malaise grandissant, jusqu’à l’étincelle de Bouzizi. Il décrit alors la génération facebook, l’estocade, et le match le plus long. L’ouvrage se termine par une prospective de ce que sera la Tunisie de demain, un plaidoyer pour l’école et une première réflexion sur les prochaines présidentielles.

Le risque de courir en livrant à chaud l'actualité dans un ouvrage, réflexions et faits, est de ne pas favoriser suffisamment l'analyse, nécisstant le recul nécessaire. Mais l'auteur était débordé par l'accomplissement immédiat de son devoir de mémoire et de témoignage. Quitte à enrichir son livre lors de procahines éditions.

Beaucoup plus connu comme journaliste sportif et éditeur du Guide-Foot, doublé de banquier, Mohamed Kilani, ce kairouannais attaché à son terroir nourricier en valeurs, revient en fait à ses premières amours politiques. Etudiant à l’IPSI, il avait choisi comme spécialité le journalisme politique. Mais, comme il  le appellera en avant propos : « Je n’ai pas fait de politique, faute de vocation et d’aptitude. J’ai  opté pour le journalisme, mais j’ai été trahi. J’ai rejeté l’entreprise, par crainte pour mes convictions. Finalement, j’ai opté pour le salariat par résignation, mais je me suis créé de belles fenêtres pour respirer. La lecture et l’écriture me soulagent et ma foi  me protège. »

La Révolution des Braves
Par Mohamed Kilani
152 pages, 10 DT