News - 09.10.2025

Riadh Ben Sliman: Le monde qui vient aura la question palestinienne comme épicentre

Riadh Ben Sliman: Le monde qui vient aura la question palestinienne comme épicentre

L’accélération des multiples crises et la déstabilisation de plus d’une région dans le monde ne sont pas des faits isolés ou fortuits. Ils participent à une logique inaugurant  une ère de confrontations et de guerres, symptômes d’un système international devenu obsolète et dépassé.

L’exaltation de la puissance, l’imbrication des crises et des défis, l’effritement de l’idée de progrès, l’impasse de la modernité, les ravages d’un néolibéralisme aveugle, le triomphe de l’industrie de l’abrutissement à travers la prolifération de plateformes constituant un affront à l’intelligence humaine, l’expansion de la logique marchande dans les espaces les plus privées de la  vie des gens, le recul de la spiritualité dans certaines contrées,… tous  participent à la forte dégradation de la situation. On  avance vers ce monde dangereux  qui se dresse  comme des somnambules (sleepwalkers). La paix internationale n’a jamais été aussi menacée.

Ces éléments qui s’imbriquent et s’enchevêtrent couvaient depuis des décennies. Seulement on les voit à l’œuvre maintenant.

La démolition devenue plus qu’apparente du cadre juridique régissant la paix et prohibant la guerre, la mise à l’écart de toute coopération internationale multilatérale  au profit de politiques unilatérales peu soucieuses de l’intérêt des nations et des peuples ont permis davantage de lever le voile sur ces mutations profondes à l’œuvre dans le monde.

Les  événements suivants auront marqué l’histoire récente des relations internationales.

1/ L’ordre établi au lendemain de la deuxième guerre mondiale marqué par la promotion du  multilatéralisme, les principes de la Charte mettant en avant la paix, la sécurité et la coopération pour le développement sans omettre  de citer  les institutions de Bretton Woods (FMI et Banque Mondiale), piliers de ce que les américains appellent « the International liberal order».

2/ l’effondrement de l’Union Soviétique et du bloc de l’est  en 1989 marquant la fin de la guerre froide, le triomphe des valeurs libérales occidentales et l’émergence  du moment unipolaire.

3/ les attentats terroristes du 9 septembre 2001 et leur conséquences sur la souveraineté des Etats à la lumière du développement de politiques intrusives et  de la transformation du Conseil de Sécurité en législateur mondial (global legislator).

4/ L’invasion de l’Irak  en 2003 sous le tristement célèbre label de « régime change », un label d’un autre âge,  en violation du droit international et de la Charte des Nations Unies.

5/ La consolidation de la place des nouveaux émergents sur l’échiquier international  et la revendication d’un système international plus juste et équitable qui soit une alternative au système actuel et ses ravages.

6/ l’opération du 7 octobre 2023 qui avait pour but de remettre la plus grande injustice de notre temps au centre de l’attention et de l’agenda international après des années de manœuvres visant à réduire au silence le peuple palestinien  déjà  en proie à une visibilité sélective « qui le rend inaudible, ou ne le montre et  ne l’écoute que dans l’unique cadre de certains  points de vue ou registres perceptuels : terroristes, manifestants, meurtriers, sujets humanitaires, tout en privant les palestiniens de leurs qualités les plus humaines ».(1)

La question palestinienne déterminant du monde qui vient

Les deux dernières années ont mis en avant  la résistance  héroïque des Gazaouis et de l’ensemble du peuple palestinien, l’attachement à leur terre face aux tentatives vaines de les déposséder de leur territoire, les valeurs morales devenus légendaires dont ils sont pourvus, leur inébranlable conviction de la justesse et de la légitimité de leur lutte contre les politiques et pratiques cruelles de l’occupant, auteur d’un  génocide le plus abjecte de l’histoire.

L’impunité dont jouissent les dirigeants de l’entité sioniste qui sont davantage encouragés à aller de l’avant dans leur entreprise meurtrière par les protestations platoniques de nombreuses puissances, et par une  complicité  manifeste masquée derrière une apparente  passivité, constituent un affront à la conscience humaine. Cet accompagnement docile  de l’entité génocidaire est  confronté au sursaut international actuel, les opinions publiques étant déterminées à en découdre avec l’impunité et ces crimes atroces. Le temps de la compassion narcissique avec l’entité sioniste pourrait vivre ses dernières heures. L’opinion publique notamment occidentale se retrouve en face d’images de massacres qui reflètent  la nature démoniaque de ceux qui l’ont commis.

Ces massacres, ce génocide, ces meurtres barbares, cette famine, vu leur ampleur et portée ne seront pas limités dans le temps mais interagiront avec les dynamiques internationales en  cours et futures. Le crime est d’une telle ampleur qu’il fera partie des facteurs influant sur le cours des  relations internationales tout au long des prochaines décennies.

Et c’est ainsi que la question palestinienne s’imposera plus que jamais comme un déterminant central des futures relations internationales. Le génocide en cours par son ampleur et sa nature extrême ne pourra plus être effacé ni du récit historique ni de la conscience collective de l’humanité. Il  imprégnera profondément le narratif global tout au long des prochaines décennies. Plus que les autres crimes de masses qui ont marqué le 20eme siècle, le génocide à Gaza déterminera les textes normatifs et conditionnera  la légitimité future  du droit international et les institutions internationales censées incarner la paix et la justice universelle.

Le système international, la pertinence et la crédibilité des normes internationales, la justice universelle comme  la solidarité internationale se mesureront à l’aune du génocide à Gaza. Celui-ci évoluera  au delà des contingences  politiques immédiates pour s’inscrire dans la durée.

Pour cela, une grande mobilisation des opinions publiques mondiales œuvrera à alimenter le récit, à l’enrichir et à le préserver. Ce qui s’est passé à Gaza n’est pas un épisode dans l’histoire de l’humanité. La question palestinienne n’obéit pas à un conflit classique en raison de sa nature multidimentionnelle. Elle déterminera  l’évolution du monde.

Les massacres des Gazaouis sont accompagnés par des guerres d’agression contre le Liban, le Yémen, la Syrie et dernièrement la guerre d’agression  contre l’Iran et l’attaque contre le Qatar.

Violence, agressions et leur subterfuge

Usant de l’argument fallacieux de guerre préventive, notamment s’agissant de son attaque contre l’Iran en juin 2025, l’entité sioniste en a déjà fait usage en bombardant le site OSIRAK le 7 juin  1981 et les Etats Unis en envahissant l’Irak le 20 mars 2003. Ces actes d’agression caractérisée  ne signifient  rien de moins  qu’un retour au droit international du 19eme siècle, une époque qui a vu les puissances européennes intervenir dans des pays étrangers en agissant sans cadre juridique prohibant leur action ou posant les limites et contraintes.

Dans cette agression caractérisée contre l’Iran et le Qatar, on relance encore une fois « la guerre juste », cette doctrine d’un vieil âge initiée par l’Administration Bush Jr lors de  la guerre d’agression  contre l’Irak en 2003.

Bien  que le droit international de la paix souffre de limites et faiblesses inhérentes à la nature même du système international, la prohibition du    recours à la force est la pierre angulaire  de la  Charte des Nations Unies. L’usage de la légitime défense  prévu  à l’article 51  de la charte  est strictement encadré. L’Etat en question ne peut l’invoquer que dans le cas d’une agression armée avérée. Cette agression doit être portée d’emblée par l’Etat victime à la connaissance du Conseil de Sécurité qui demeure, en vertu de la Charte, l’organe chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales.

Les massacres à Gaza, le génocide, la famine, les bombardements et les destructions au Liban, Yemen, Syrie etc…  associés à ces dangereux concepts de guerre juste et de guerre préventive (preemptive war) ouvrent la voie à un monde ou le déchainement de la violence est fait pour terroriser et asservir les peuples.

Dans leur contribution intitulée « Might Unmakes Right » parue dans la revue  américaine « Foreign Affairs », Oona A Hathaway et Scott J Shapiro mettent en garde contre l’érosion de l’une des normes fondamentales du droit international : l’interdiction du recours à la force  « Le droit international est soumis à une pression croissante. Si rien n'est fait, l'érosion de l'interdiction du recours à la force ramènera la géopolitique à une lutte acharnée pour le pouvoir militaire. », écrivent-ils(2).

La banalisation de la guerre

Le monde qui vient perpétuera et enracinera encore davantage ces pratiques par des puissances qui font fi des règles du droit international.

La scène internationale « étant cruelle » par nature selon les termes du diplomate singapourien Kishore Mahbubani, ce monde évoluera en dehors de tout cadre juridique organisant la vie internationale. La paix ne sera plus la norme à défendre mais une phase de l’évolution de l’ordre international  parmi tant d’autres. On utilise la force et la coercition  pour imposer un ordre conçu  selon les intérêts de certaines puissances. Dans d’autres cas, si la guerre n’éclate pas matériellement, cela ne signifie pas absence de guerre puisque la guerre sera latente et diffuse. « Elle sera la toile sur laquelle se dessine la compétition planétaire » souligne l’ancien Premier Ministre français Dominique de Villepin.(3) L’objectif étant de maximiser le contrôle par la puissance.

Le monde vivra au rythme de la course vers les terres rares, vers les ressources nécessaires au développement des nouvelles technologies appelés minéraux critiques  nickel, cuivre, uranium, lithium, graphite souvent nécessaires à la haute technologie et aux énergies renouvelables, hydrogène vert, sécurisation des chaines d’approvisionnement et des technologies stratégiques comme les semi conducteurs, la sécurisation des routes maritimes (dégel du au changement climatique).

La course vers ces ressources intensifie les rivalités de puissance et maintient la planète en état de tension si ce n’est pas en état de guerre latente.

Cette course vers la puissance par le contrôle des ressources fait peu de cas d’un monde ordonné et géré par les règles du droit international et obéissant aux règles de coexistence pacifique entre les nations. Bien au contraire c’est à un monde chaotique que l’on assiste, un monde obéissant aux reflexes d’une compétition planétaire acharnée qui annonce le retour des logiques impériales, des politiques de pression et de coercition, du partage des sphères d’influence, logiques parfois associées aux instincts et impulsions extrêmes de certains dirigeants de puissances.

Cette logique de puissance se conjugue avec l’élargissement de l’incompréhension  alors que le  monde se rétrécit sous l’effet d’une interconnexion  massive sans précédent  grâce aux nouvelles technologies.

Dans un livre événement paru au début de l’année en cours aux Etats Unis sous le titre « Wasteland », l’éminent  historien  et politologue américain Robert Kaplan compare notre époque à celle de la République de Weimar où l’effondrement de l’ordre politique a conduit aux extrêmes. Selon Kaplan, la désintégration de l’ordre global fait naitre un monde sans cohésion dominé par la dislocation tant physique que psychique et qui participe du vide moral, politique et institutionnel prévalant dans les grandes démocraties(4).

La montée de l’extrémisme est un signe du déclin moral  en cours dans certaines contrées. L’extrémisme des partis ultranationalistes et suprématistes comme ceux qui  commettent  un génocide et une famine parmi les  pires que le monde ait connus, ainsi que de ceux qui les soutiennent signalent un effondrement moral sans précédent.

A quand la fin de l’impuissance de l’ONU?

Alors qu’elles fêtent cette année ses 80 ans,  que pèsent les Nations Unies dans ce monde qui avance à grand pas vers la désintégration et la dislocation pour n’être in fine dirigé que par les reflexes et velléités de puissance au moyen de l’utilisation de la force ?

Son impuissance à mettre fin au génocide à Gaza est consternante. Certes les agences humanitaires des Nations Unies comme l’UNRWA ont payé un lourd tribut avec leurs centaines d’agents  morts sous les bombardements de l’entité sioniste et ceux qui continuent héroïquement et courageusement  à opérer dans les théâtres d’opération en vue de sauver des vies et d’alléger les souffrances des Gazaouis. L’on ne peut omettre de mentionner le courage et la lutte inlassable dont fait preuve Mme Francesca Albanese, Rapporteuse Spéciale des Nations Unies  qui fait l’objet  depuis deux ans des pires campagnes d’intimidation et de harcèlement sur fond de sanctions et  de menaces de mort.

Néanmoins, le département politique de l’ONU a échoué lamentablement. Le Secrétaire Général M. Guterres, ses principaux conseillers (des  affaires politiques, Conseillers sur le génocide, les enfants dans les conflits, la violence sexuelle dans les conflits) le Haut Commissaire aux Droits de l’Homme et d’autres Responsables politiques onusiens ont brillé par leur inaction non pas par ce qu’ils ont été incapables d’agir  mais parce que ils ont tout simplement choisi de ne rien faire.

Pourtant, les moyens de mettre un terme au génocide à Gaza existent et n’attendent qu’a être appliqués mais on feint de les ignorer et on s’efforce de ne pas les voir.

Comme le cas de l’Afrique du Sud au temps de l’Apartheid, il s’agit d’un combat de  longue haleine. Mais même face à l’obstruction de certains gouvernements alliés de l’entité génocidaire, il existe des leviers d’action comme le boycott, les sanctions, les poursuites fondées sur la compétence universelle et les recours  civils contre les auteurs de crimes à Gaza et leurs complices.

Aussi, une véritable intervention et une protection effective du peuple palestinien peuvent être mises sur pieds.

Institué par la Résolution 377 à l’initiative  du Secrétaire d’Etat américain Dean Acheson lors de la guerre de Corée en 1950, le mécanisme  intitulé « Uniting for Peace » confère à l’Assemblée Générale le pouvoir d’agir en cas de blocage du Conseil de Sécurité en raison de l’utilisation du veto par l’un des membres permanents. Grâce à ce dispositif, l’épicentre du pouvoir aux Nations Unies se déplace du  Conseil de Sécurité  à l’Assemblée Générale. Celle-ci pourrait décider d’une intervention rapide au moyen d’un déploiement d’une force de protection de la population civile à Gaza et en Cisjordanie, de l’acheminement de l’aide humanitaire, de la préservation des preuves des auteurs de crimes israéliens et de soutien aux efforts de reconstruction.

Mais l’ONU est elle capable de mettre fin à la  passivité dont elle fait  preuve même si elle est  continuellement soumise aux pressions des alliés de l’entité sioniste ?     

Inutile de rappeler que l’ONU traverse la crise la plus aigue de son existence mettant en doute sa pertinence, sa crédibilité et son efficacité face aux plus grands défis de l'humanité, notamment  la persistance des guerres,  les changements climatiques, la pauvreté,  les crises humanitaires etc... Sa capacité à coordonner l'action internationale, à faire respecter le droit international et à protéger les civils est mise à rude épreuve par ces enjeux mondiaux complexes et par la dynamique interne de ses puissants Etats membres. Face à la montée du nationalisme, du populisme et des  défis mondiaux croissants, l'organisation mondiale  risque d’être davantage marginalisée au point de perdre sa  vocation  centrale d’instance mondiale de règlement  des conflits et de promotion de la  coopération internationale.

Si les années 1990 et 2000 ont été marquées par un regain de dynamisme des institutions multilatérales et notamment du Conseil de Sécurité qui a fait preuve d’une efficacité relative notamment dans son traitement du terrorisme, le monde traverse aujourd'hui une phase que les spécialistes des relations internationales Malte Brosig et John Karlsrud appellent la « désinstitutionalisation »(5) dans la mesure où les puissances  ont tendance maintenant à contourner  les institutions internationales pour gérer (et non régler) les conflits selon leurs intérêts et dans un cadre restreint. Les gouvernements semblent douter de l'efficacité du système institutionnel de l'après-guerre froide et sont  enclins à rechercher des alternatives.

C’est ainsi que les Nations Unies sont écartées, marginalisées, ignorées et surtout laissées à l’écart de toute tentative de règlement de conflits comme en témoignent récemment  le Sommet de l’Alaska entre les Présidents Putin et Trump, le cessez le feu annoncé le 24 juin 2025 entre l’entité génocidaire et l’Iran victime d’une guerre d’agression, le règlement, bien que fragile, du Nord Kivu au Congo sous la houlette des Etats-Unis  et du Qatar (27 juin 2025) et  enfin le conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie (accord de paix signé le 8 aout 2025 à la Maison Blanche).

La compétition  entre les grandes puissances a paralysé l'ONU notamment face à  la guerre entre la Russie et l’Ukraine et le génocide à Gaza, tout en rendant le règlement des conflits et  crises comme la guerre au  Soudan ou  le conflit du Myanmar une tache ardue. Les divergences entre les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU (P5) bloquent toute action dans ce sens.

L’on se retrouve face à une situation où  le rétablissement de la paix est de plus en plus compliqué par la fragmentation de l’ONU, conséquence des divisions géopolitiques, par le recentrage des priorités des Etats autour de leurs intérêts nationaux ainsi que par la complexité des facteurs à l’origine des conflits contemporains,   ce qui accroit  la perte de confiance dans cette organisation et dans  les institutions multilatérales en général.

Conséquence,  les efforts diplomatiques pour garantir la paix peinent à parvenir à des résultats probants.

Minilateralisme pour supplanter le multilateralisme

D’où la tendance actuelle de recourir au minilateralisme au détriment d’un  multilatéralisme universel tel qu’incarné par les Nations Unies.

Au cours de la dernière décennie, à mesure que la fragmentation internationale s’est accélérée et que l’accord dans les forums multilatéraux est devenu plus difficile à obtenir, la tendance s’est visiblement inversée pour privilégier des mécanismes restreints destinés  à gérer la paix.

L’influence des structures minilatérales existantes, telles que le G7 et le G20 s’est accrue. De nouvelles formations plus restreintes traitant de questions spécifiques ont proliféré, allant du Dialogue Quadrilatéral sur la sécurité (QUAD) crée en 2007 et qui réunit l’Australie, l’Inde, le Japon et les Etats-Unis dans la région Indopacifique, au  AUKUS, Partenariat stratégique trilatéral  crée en septembre 2021 et composé des Etats-Unis, du Royaume Uni et de l’Australie. L’AUKUS  a pour objectif de renforcer la coopération militaire et sécuritaire dans l’Indopacifique.

La pratique du « like minded countries », une intrusion dans le cadre multilatéral n’est pas étrangère au morcellement actuel du cadre universel et à l’affaiblissement de son engagement en faveur de la paix et de la sécurité internationales.  

Ce morcellement de l’universel ne sert pas la paix, ni encore l’action collective et la solidarité internationale, en témoigne  la tendance actuelle à privilégier les intérêts restreints au dépend du bien commun.

Riadh Ben Sliman
Ancien ambassadeur

1-Gaza : une guerre coloniale. Ouvrage collectif  sous la direction de Véronique Bontemps et Stéphanie Latte Abdallah. Actes Sud, Paris, mai 2025.  
2- Foreign Affairs, juillet- Aout 2025.
3- Le pouvoir de dire non, Dominique de Villepin, Flammarion, Paris, juillet 2025.
4-Wasteland, a world in permanent crisis, Robert Kaplan, Random House, New York, janvier 2025. 
5- Malte Brosig et John Karlsrud. ” How ad hoc coalitions deinstitutionalize international institutions”. International Affairs, London mars 2024.

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