Chokri Fendri: l'art de formuler une demande d’emploi et de saisir l'attention du recruteur

Il a épuisé toutes les formules de politesse connues et même inconnues et ce lors de la rédaction des dizaines de demandes d’emploi qu’il a envoyé et dont la plupart sont restées sans réponse. Ainsi il a bien compris la signification du terme – lettre morte – qu’il n’a cessé d’entendre et n’a pas saisi la vraie explication.
«… Je sollicites votre bien vaillance».
«…Veuillez agréer Monsieur mes salutations les meilleures», deux formules qu’il a bien apprises et n’a pas omis de les mettre dans toutes ses demandes.
Les rares réponses qui lui sont parvenues, n’ont pas dérogé à la règle c’est-à-dire, toutes contiennent une réponse poliment négative, «…nous avons le regret… merci pour votre mail, actuellement nous n’avons pas de poste qui répond à votre profil…».
Après mainte réflexion, il a décidé de sortir des sentiers battus et de rédiger ses demandes d’une manière inédite.
Tout en s’inspirant des chansons entendues lorsqu’il monte en voiture avec son père et que ce dernier affectionne particulièrement et les fait jouer en boucle, il a commencé à rédiger sa nouvelle demande:
«D’abord, il faut vous dire Monsieur que chez ces gens-là on ne triche pas, oui mon diplôme dont vous avez reçu une copie signée lors de ma première demande et qui est restée sans réponse. Ce diplôme je l’ai obtenu grâce à mes années de travail acharné, à mes nuits blanches passées pour réviser mes cours. Vous n’avez qu’à demander à mes profs, et ils ne manqueront pas d’éloges sur ma pauvre personne.
Avec le temps… vous allez regretter, Monsieur de n’avoir pas pu me recruter, car Monsieur vous allez rater l’opportunité de voir vos exportations explosées d’une façon exponentielle.
Au revoir Monsieur et à bientôt…»
Chokri Fendri