Présentation du livre de Samir Marrakchi : Le capital-risque, aux origines du financement alternatif en Tunisie (Album photos)
En témoin et acteur avisé, Ahmed El Karm s’en est vivement félicité. « Le capital-risque a apporté au début des années 1990 ce qui manquait le plus aux entreprises : le conseil et l’accompagnement », a-t-il rappelé. « Je suis heureux de constater, il a jouté, que la Sppi est devenue un cas d’école. » La présentation, jeudi à Al Kitab Mutuelleville du livre de Samir Marrakchi « Aux origines du capital-risque en Tunisie, la SPPI 1990 - 2009» (Éditions Leaders), a été l’occasion d’analyser cette expérience fondatrice du financement alternatif. L’auteur indiquera que l’idée était née au sein de la Banque centrale de Tunisie, à l’initiative du Gouverneur Ismail Khélil, tout juste rentré des États-Unis d’Amérique, imprégné de l’idée d’innover les outils de financement des entreprises. « Même ceux qui étaient sceptiques ont répondu à la demande de la BCT », confirmera Al Karm, qui était à l’époque chef de cabinet du Gouverneur.
Samir Marrakchi soulignera la contribution substantielle de la Banque européenne d’investissement (BEI) qui a permis d’entreprendre tant de montages d’augmentation de capital de la SPPI et soutenu son action. Le grand défi, soulignera-t-il, était de prouver, en plus de sa viabilité, que ce secteur est économiquement rentable, utile au pays. Pour avoir commencé avec 5 millions de dinars, le capital investissement totalise aujourd’hui plus de 5 milliards de dinars, plaçant la Tunisie au premier rang africain, se félicitera Marrakchi.
Compagnon de route dans cette « aventure », Mondher Achour, affirme que la SPPI a incarné une belle performance de la finance alternative. Le livre de Samir Marrakchi, ajoutera-t-il, aurait dû paraître il y a dix ans. Il vient aujourd’hui combler un déficit de communication et restituer une démarche innovante et probante.
Introduisant l’auteur et l’ouvrage, Hédi Dridi, ami de longue date, dira que Samir Marrakchi est issue de quatre grandes écoles. Celle de son père,Si Ali Marrakchi, un patriote, doublé d’un éducateur rigoureux, affectueux et respecté. Celle de l’École centrale de Paris, où l’ingénieur s’initie à divers arts et diverses disciplines. Celle de la Banque de développement économique de Tunisie, la BDET, pépinière de jeunes ingénieurs et gestionnaires. Et celle de la vie, directe, pratique, édifiante…
« Ce que j’ai le plus aimé dans le livre de Samir, ajoutera-t-il, c’est qu’il vous pousse à la réflexion. Le meilleur écrit est en effet celui qui vous interroge. J’y ai également trouvé une transmission pour les générations futures d’une expérience instructive. »
Ravi et ému de retrouver de nombreux proches et amis, Samir Marrakchi, dira qu’il a dû attendre longtemps avant de rédiger cet ouvrage, devant en effet trouver le temps et les documents. Il est heureux aujourd’hui d’avoir accompli ce devoir de restitution d’une initiative qui a porté ses fruits.
Aux origines du capital-risque en Tunisie
La SPPI 1990 - 2009
de Samir Marrakchi,
Éditions Leaders, novembre 2024, 224 pages, 35 DT
Disponible en librairie et sur
www.leadersbooks.com.tn