Le président Saïed dans son discours d’investiture : « La Tunisie est déterminée à traverser vers la rive de la prospérité » (Vidéo)
Le peuple tunisien a fortement affirmé sa détermination à quitter la rive de l’échec pour rejoindre dans un non-retour celle de l’effort et de la prospérité. C’est ce qu’a déclaré en substance le président Kais Saïed dans son discours d’investiture pour un second mandat (2024 -2029), prononcé lundi matin devant le Parlement réuni au Bardo, après avoir prêté serment. S’adressant lors d’une séance plénière extraordinaire aux élus des deux chambres parlementaires, l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et le Conseil National des Régions et des Districts (CNRD), il a tracé, pendant 45 minutes les grandes lignes de la « nouvelle page d’histoire de la Tunisie » qu’il entend mettre en œuvre.
« Le peuple a repris en main sa révolution, avec une nouvelle constitution adossée à un référendum, l’élection de ses représentants à l’ARP et au CNRD, et la tenue dans ses délais de l’élection présidentielle », -a-t-il ajouté. Il attend la concrétisation de sa volonté et entend faire face aux défis qui se présentent. Il les relèvera en poursuivant sa marche vers une totale libération de tout ce qui pourrait entraver son avancée. Il appartient aujourd’hui à l’Etat de reprendre son rôle social, dans son intégralité. »
Evoquant les défis, le président de la République a mentionné « l’ouverture de nouvelles perspectives » en faveur des chômeurs, notamment les jeunes, sur la base de solutions innovantes dont les sociétés communautaires, l’édification d’une économie nationale dédiée à la création de valeur, et la préservation des entreprises publiques après leur assainissement. La liberté d’entreprendre et l’initiative privée sont à promouvoir dans un cadre réglementaire sain. Cette même liberté dans le domaine économique prévaut également dans celui économique, « sans anarchie, ni violation des droits et de la loi ». « La Patrie demeure non-négociable, ceux qui la trahiront n’y auront pas de place. »
« Nous écrivons une nouvelle histoire pour la Tunisie, a indiqué le président Saïed, une Patrie pour trous les Tunisiens et toutes les Tunisiennes, dans la liberté et la dignité. »
Relever les défis, a-t-il ajouté, ne s’aurait se légitimer sans faire face aux dangers, le tout premier étant le terrorisme. Après avoir rendu hommage aux forces armées, sécuritaires et douanières qui ont fait preuve de bravoure et de patriotisme pour affronter les terroristes, il a indiqué qu’un autre danger, non-moindre, est celui de la malversation. Rappelant que certains avaient espérer échapper à la lutte menée dans ce domaine, il a indiqué que les voies de la conciliation pénales pourraient s’ouvrir à nouveaux.
Le président Saïed a affirmé que la Tunisie a besoin aujourd’hui d’une révolution législative qui épouse les aspirations du peuple, mais aussi d’une révolution culturelle qui instaure une nouvelle société et un nouvel esprit.
Abordant les positions de la Tunisie à l’égard des grandes questions internationales, le chef de l’Etat a réitéré la solidarité indéfectible avec le peuple palestinien dans son combat pour l’édification de son Etat souverain sur l’ensemble de ses territoires, le rejet total et irréductible de toute normalisation avec l’entité sioniste, et le soutien au Liban dans l’agression dont il est victime.
«Nous coopérerons avec les pays frères et amis, sur la base de nos intérêts communs et dans le respect total de l’indépendance et de la souveraineté de notre décision », a-t-il affirmé par ailleurs.
Auparavant, le président Saïed avait rappelé dans la première partie de son discours « le long processus engagé surun champ de mines » pour aboutir à cette traversée, indiquant comment des tentatives de contre-révolution étaient fomentées dès le lendemain-même du 14 janvier 2011. Pointant du doigt des éléments de l’ancien régime qui entendaient maintenir le système déchu, juste en le maquillant, ainsi ceux qui se sont essayés à diviser le pays, et le soumettre à leurs volontés, il a dénoncé, les marchandages dans les coulisses de l’ARP. « Certains, en pleine crise du Covid, n’avaient pas hésité à faire commerce de la pandémie et des maladies », dira-t-il. Revenant sur les circonstances du gel de l’ARP, il a affirmé « pour l’histoire », que personne n’était au courant de la décision qu’il a été le seul à la prendre en toute son âme et conscience.
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