Hédi Metahni, l’hôtelier qui aimait recevoir et s’y dévouait
Avec le décès de Hédi Metahni se tourne tout une page de la saga de la chaine hôtelière Abou Nawas en Tunisie. Il y avait passé 23 années d’une intense carrière, de 1983 à 2007, avant de rallier le groupe Laico, qui avait acquis l’Abou Nawas Tunis et rénové, pendant 10 ans, avant de rejoindre le top management de Vendome Hotels & Resorts en 2017. Hédi Metahni était un battant, un directeur général d’hôtel inventif, inspirant ses équipes, créateur d’évènements et veillant aux moindres détails. Un œil vif et un cœur généreux.
Diplômé de l’Institut Sidi Dhrif, féru de sport (tennis, etc.) et aimant recevoir, Hédi Ahmed Metahni suivait de près le déploiement de la chaine hôtelière Abou Nawas en Tunisie, formulant le vœu de rejoindre ses équipes. Il sera comblé. C’est ainsi qu’il sera coopté en 1983 pour faire ses premiers débuts dans les clubs balnéaires de la chaines (Al Hambra, Mahdia, etc.), effectuera des stages dans les autres établissements et gagnera en promotions. C’est ainsi qu’il sera nommé au fur et à mesure directeur général de pas moins de sept hôtels : Mahdia Le Cap et El Borj, Hammamet, Al Hambra, El Mechtel, le Palace et Abou Nawas Tunis. Il y laissera ses empreintes.
« Tant qu’il arpente discrètement les étages, parcourt lobby, terrasses, restaurants et cafés, hume les odeurs des cuisines, vérifie l’état des chambres frigorifiques et économats, écoute le personnel et lui souffle en recommandation, ses fermes instructions, Hédi Metahni toute sa verve », se rappelle l’un de ses proches. Un grand passionné !
« Celui qui a relancé le Mechtel, repris en main et repositionné Le Palace, rouvert son beach-club, installé de grandes tentes pendant le ramadhan, ouvert des restaurants libanais, français et autres, maintenu l’Abou Nawas Tunis, ramené des stars tunisiennes et libanaises, fait remonter Amina Fakhet sur scène dès son retour du pèlerinage, encourager l’animation sportive et artistique, introduit le wifi généralisé gratuitement dans l’hôtel, bref, celui qui a toujours innové, poursuit-il, était inlassable. Il essayera sans doute de faire plus et mieux. »
Abou Walid comme aiment à l’appeler affectueusement ses amis koweitiens qui l’ont connu très jeune, dès ses premières passes sur les courts de tennis, des premiers hôtels Abou Nawas, au Nejma, Diar El Andalous, Mahdia et Hammamet, sait cultiver les liens et demeurer l’ami de tous. De l’accueil, de l’hospitalité, du luxe et du prestige, il en fait des valeurs érigées en règles de vie.